Dans le gouvernorat de Kairouan, les interventions du FSN ont couvert 131 zones jadis presque isolées. Les chiffres de 1993 à nos jours sont révélateurs : 53MD au profit de 18.000 familles, ce qui a permis de créer des sources de revenus, de consolider l'infrastructure générale, les équipements collectifs et l'habitat. Cela a permis un phénomène d'exode inverse dans plusieurs délégations. Les gens qui avaient quitté leurs villages, par manque de commodités, y sont retournés, avec l'avènement de cette nouvelle infrastructure. Samedi 25 décembre, nous sommes allés à la rencontre des habitants de la zone montagneuse d'El Onk, un exemple parmi tant d'autres où le soleil du Changement a brillé avec le nouvel élan de solidarité. Plus de 20 km séparent Haffouz de cette zone. Nous avons traversé un paysage d'une émouvante beauté où l'homme communie si bien avec la nature qu'il se confond parfois avec l'ombre des oliviers, qu'il faut bien chercher et qu'on le devine plus souvent qu'on ne le croise. En arrivant à El Onk, nous avons été d'emblée attirés par une bonne infrastructure sociale, des pistes aménagées, une école primaire, des logements ruraux éparpillés, des parcelles de terre mises en valeur et un dispensaire moderne. «Les interventions du FSN ont introduit dans ces contrées une nouvelle dynamique de développement. L'aménagement d'une piste vicinale de 5 km, l'électrification de tout le village, l'extension du réseau d'eau potable ainsi que la construction du dispensaire ont eu un impact considérable sur notre niveau de vie», nous confie Maher Rahmouni, un jeune instituteur. Habiba Amri, cuisinière à la cantine de l'école primaire d'El Onk, renchérit : «Après la visite du Président Ben Ali, le 28 octobre 1995, à notre village où il s'est entretenu en toute simplicité avec les villageois de leur situation sociale,il a donné des instructions en vue d'entourer les habitants d'une sollicitude accrue et de parachever les infrastructures collectives. Aujourd'hui, notre zone connaît une vraie mutation sociale et économique. D'ailleurs, ceux qui étaient partis en ville, dans l'espoir de trouver un travail stable, sont revenus contribuer à la promotion de leur village natal». Au bout d'un quart d'heure, cette femme digne continuait de parler d'un ton persuasif, la vivacité de ses gestes, sa sincérité et les mots qu'elle prononçait se gravaient dans notre mémoire.