• Ahmed Bahaeddine Attia, le producteur tunisien très tôt disparu, a vu juste en lui prédisant, par une intuition qui ne trompe pas, un brillant avenir dans la production Parmi les qualités essentielles du regretté Ahmed Bahaeddine Attia, célèbre producteur de cinéma, celle d'avoir du flair, une aptitude instinctive et intuitive de deviner le bon filon indispensable pour transformer un film en chef-d'œuvre, ce qui a permis à des films culte du cinéma tunisien de voir le jour : L'homme de cendres de Nouri Bouzid, Le silence des Palais de Moufida Tlatli, Halfaouine ou l'oiseau des terrasses de Férid Boughedir… Dans les mêmes dispositions d'esprit, il a immédiatement saisi l'opportunité de louer les indéniables qualités qu'il a tôt fait de pressentir chez le jeune Imed Marzouk, né en 1973. Et dans ce qui devait être son dernier entretien, Ahmed Bahaeddine Attia déclarait dans notre «Spécial Jeunes» : «Modèle par excellence du jeune producteur, perspicace et clairvoyant, la relève est ainsi assurée avec Imed Marzouk, en ce sens qu'il se pose déjà en successeur et continuateur d'un mouvement qui va se poursuivre pour la promotion d'un cinéma de qualité». Diplômé en commerce international à l'IHEC de Carthage en 1997, puis en études approfondies en marketing, avec un mémoire sur la communication écologique en 1999, il a été assistant réalisateur et chargé de production sur l'émission Chams Alik sur Canal Horizons en Tunisie, producteur exécutif du faux reality-show Dima Labess pour la chaîne tunisienne Canal 21, Imed Marzouk, cofondateur et gérant de la société de production Propaganda Prod. depuis 2002, est le producteur du long métrage documentaire VHS Kahloucha et du court métrage de fiction T'sawer. Il a été membre du comité d'organisation des JCC en 2008. Ses expériences cinématographiques sont fort nombreuses. Rien qu'en 2010, Imed Marzouk a produit quatre courts métrages : Pourquoi moi ? de Amine Chiboub, Mrayet de Nadia Raïes, On vous offre le mouton de Walid Mattar, et Linge sale de Malik Amara, primé lors des JCC 2010, et dans plusieurs autres festivals dans le monde. En 2009, il était sur la production du long métrage italien La padre e lo straniero (le père et l'étranger) de Riccardo Tognazzi, et sur deux courts métrages Tendid (condamnation) de Walid Mattar et à Pèlerinage à Lamu de Fahd Chabbi. Il s'agit d'un documentaire sur l'île kényane qui a développé un pèlerinage musulman visité par de nombreux fidèles provenant des pays voisins d'Afrique orientale. En 2008, il a produit cinq CM dont Obsession de Amine Chiboub, Ould Taliana de Néjib Belkadhi, 113 de Hind Boujemaâ, Mergozz de Fahd Chabbi, Noway de Mohamed Ben Becher et un long métrage de fiction Le fil de Mehdi Ben Attia. En 2006, il a produit le magnifique documentaire à grand succès VHS Kahloucha de Néjib Belkadhi. En octobre 2005, Tsawer toujours de Néjib Belkadhi. En 2002, la fiction Dima Labess de Nejib Belkadhi. Et de 2002 à 2011, il a produit une centaine de films publicitaires de Tunisie, d'Algérie et de Libye. En somme, le regretté Ahmed Bahaeddine Attia n'a pas eu tort en misant sur lui pour lui succéder en quelque sorte, lui prédisant ainsi une carrière fort prometteuse.