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Encore un effort
Pour que l'histoire ne se répète pas
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 01 - 2011


Par Slaheddine GRICHI
Le peuple a dit son mot. Plus jamais les choses ne seront ce qu'elles étaient. Beaucoup de gens, de toutes les catégories sociales, de tous les horizons et de toutes les sensibilités l'ont payé dans leur chair, de leur sang… de leur vie. Personne ne l'oubliera.
Personne n'oubliera non plus que c'est grâce à eux, qu'une page s'est définitivement tournée et que désormais, une nouvelle, toute blanche, s'est ouverte. Y tracer les premières lignes n'est pas chose aisée, parce qu'elles marqueront le reste et surtout, parce qu'on se doit d'y rendre justice à ces gens et leur montrer que leurs sacrifices n'ont pas été vains. Point par la haine, point par la violence, point par le feu, point par le sang.
Mohamed Bouazizi et d'autres se sont immolés pour dénoncer des injustices réelles qui ne devaient pas être. Des jeunes ont défié les balles, payant de leur vie leur volonté de dire Non aux inégalités, à l'enrichissement illicite et honteux des uns et à l'apppauvrissement des autres. Jalila Bacar et Raja Ben Ammar, pour ne citer que ces deux figures de proue de notre paysage culturel, ont affronté les matraques et les coups aveugles que leur corps frêles ne pouvaient supporter, pour dénoncer un état de fait politique, social et culturel imposé et qui ne devait plus durer.
Ceux-ci et celles-là n'ont pas consenti ce qu'ils ont consenti pour que s'installe le chaos, pour qu'on vive un état de siège, pour que la violence et les pillages se propagent… pour jeter la Tunisie dans l'inconnu. Ils ont rêvé d'un jour meilleur, de conditions autres, de justice réelle et de démocratie effective. Leur voix a porté, celle du peuple encore plus.
Aujourd'hui, un effort supplémentaire et gigantesque attend notre classe politique, notre intelligentsia, nos syndicats, nos associations, nos artistes et par-delà, tout citoyen amoureux de sa Tunisie et soucieux de son avenir. Maintenant que Ben Ali n'est plus là et que ses proches ne nuiront plus, il s'agit de se porter volontaires pour favoriser un climat de sérénité et de paix qui, seul, permettrait aux autorités de rétablir l'ordre, de nous faire recouvrer un cours normal de la vie et de mettre le holà aux actes barbares et concertés des groupes qui se sont avérés organisés et qui sont à la solde de parties dont l'intérêt est d'installer la confusion, la pagaille et l'insécurité. C'est là, la plus urgente des urgences. Ce n'est qu'après, que la justice prendra son cours, qu'on pourra œuvrer à récupérer les biens dont le pays a été spolié et préparer, légalement et légitimement, des élections anticipées.
Il n'est point de l'intérêt du pays qu'une partie ou une autre tente de profiter de la situation pour tirer à elle la couverture, s'échanger les anathèmes ou de s'engager dans une chasse aux sorcières. Il est du devoir de tous de se projeter, dès que le calme rétabli, dans l'élaboration d'un nouveau projet politique, social et culturel de société, qui marque réellement la rupture avec les choix verticaux. Et l'horizontal ne veut aucunement dire, faut-il le rappeler, imposer son avis et privilégier son modèle au détriment de ceux des autres. Sans la concertation et les échanges ouverts et démocratiques, on ne fera que baliser la voie devant ces guetteurs de l'ombre qui désirent que la Tunisie sombre dans le chaos, ou ceux qui rêvent d'un autre avenir qui rétrograderait notre pays de plusieurs siècles.
Le peuple tunisien est aujourd'hui, au centre du monde. Il peut en devenir l'exemple. A nous tous de faire qu'il ne ressemble pas à cet homme de légende qui, parce que peu prévoyant et n'ayant pas préparé les matériaux nécessaires, a passé sa vie à essayer de reconstruire sa cabane qu'il avait abattue pour l'embellir.
A nous tous aussi de faire que l'histoire ne se répète pas et qu'on n'en arrive pas à regretter le départ de Ben Ali, comme ont regretté Bourguiba ses plus fervents opposants, quelques années après son éviction du pouvoir.
A nous tous d'écrire les plus belles lignes de la nouvelle page de l'histoire de la Tunisie et soyons fiers d'y dire : «notre présent est meilleur que notre passé. Notre avenir sera meilleur encore».


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