D'une part, des chars, arme de «destruction massive» : un Himalaya de fer, des tonnes d'acier. De l'autre, des roses blanches, rouges fragiles, au parfum subtil, délicates comme une peau de bébé… Ces deux là n'étaient pas du tout faits pour se rencontrer. Tout les séparait : leur texture, leur histoire, leur symbolique… Mais voilà qu'ils s'associent sous le ciel de Tunis en cet inoubliable mois de janvier 2011 lors de cette Révolution du Jasmin pour donner la vie et l'espoir, dans leurs plus beaux atours. Dans chaque rue de Tunis, dans chaque quartier de la ville, les Tunisiens ont pris pour habitude depuis quelques jours d'offrir le matin aux militaires qui quadrillent la capitale et ses banlieues une gerbe de fleurs en boutons. Et les roses qui s'éveillent et s'épanouissent sur les tanks remplissent la ville d'un parfum de liberté retrouvée…