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« Aux politiques de canaliser les revendications vers les processus démocratiques »
Interview:Rencontre avec Maya Jeribi, secrétaire générale du Parti démocratique progressiste (PDP)
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 02 - 2011

Le Parti démocratique progressiste compte parmi les formations politiques qui allient un passé d'opposition tenace contre l'ordre de l'ancien régime et une participation à l'actuel gouvernement, dans un contexte peu ordinaire, puisqu'il est celui d'une large contestation de la légitimité de ce gouvernement qui s'est exprimé aussi bien dans la rue qu'à travers les médias. Bien que ces propos recueillis auprès de la secrétaire générale l'aient été avant la journée de mobilisation du 23 février, ils gardent toute leur fraîcheur pour exprimer un point de vue qui reflète assurément la position originale du PDP sur des questions qui sont d'ailleurs, pour la plupart, des questions de fond.
Que pensez-vous des revendications de nos concitoyens qui se sont installés sur la place de la Kasbah et qui réclament en particulier une Assemblée constituante?
D'abord, je pense que toutes les parties ont le droit de s'exprimer, de manifester, de faire des sit-in et de faire parvenir leurs revendications. Je pense que cette révolution a cette particularité de ne pas avoir de leadership clair, avéré et reconnu par tous : c'est sa particularité. Au lendemain du 14 janvier, la révolution tunisienne n'avait pas de leader. Et, donc, la voie qui était devant nous et qui permettait la stabilité et qui permettait de préserver les acquis de la révolution, de la victoire de la révolution, c'était la voie de la continuité de l'Etat. S'inscrire dans la continuité de l'Etat, mais dans une coupure politique, cela veut dire accepter la légalité ou la légitimité constitutionnelle. Ce processus a besoin d'un outil et cet outil, c'est le gouvernement provisoire, qui a une mission claire, nette et précise : amener le pays vers des élections libres et loyales, pour la première fois dans l'histoire de la Tunisie. Et préparer le pays, c'est réviser les lois, c'est favoriser un climat de compétition et c'est intervenir dans l'urgence, comme le fait le gouvernement actuel. C'est un processus complet qui mène le pays vers des élections libres et loyales et qui respecte la Constitution. Le président par intérim, selon cette Constitution, n'a pas le droit de dissoudre le Parlement. Et le choix est : soit on s'inscrit dans la légalité constitutionnelle, soit on ne s'inscrit pas du tout. Et, dans ce cas, on est en présence du vide. Et ne me parlez pas de légitimité révolutionnaire, parce que je ne sais pas ce que c'est ! Il y a une légitimité par voie de scrutin et il y a une légalité constitutionnelle. Nous avons choisi la légalité constitutionnelle pour parvenir dans les plus brefs délais à une légitimité par la voie des urnes.
On s'achemine actuellement vers des élections présidentielles. Est-ce que la mise en place de cette échéance se déroule dans des conditions satisfaisantes ?
Il faut que cette élection se déroule dans des conditions satisfaisantes. Et les conditions satisfaisantes, c'est un climat politique qui permette la compétition, c'est le droit de toutes les compétences à se porter candidats et le droit du peuple tunisien à choisir librement. Cela nécessite d'ouvrir la voie à tous les candidats et cela nécessite un climat social et un climat de sécurité qui permette cette compétition, et ça c'est la mission de tout le gouvernement et, je crois, la mission de toute la société civile, de façon à ce que l'on aille dans les plus brefs délais – quatre, cinq mois, six mois – à ces élections présidentielles où, enfin, toutes les compétences tunisiennes qui se voient candidates peuvent se présenter au peuple tunisien pour choisir en toute liberté.
Mais quelle est votre évaluation de la marche des choses : est-ce que vous estimez que ça va ?
Pas encore. Mais les élections ne sont pas pour demain. Actuellement, les conditions ne sont pas réunies. C'est pour cela que nous, Parti démocratique progressiste, une des conditions que nous avons posée à notre entrée au gouvernement a été de ne pas limiter l'échéance à deux mois : nous sommes pour la prolongation de la date du 15 mars…
C'était une demande de votre part à vous ?
Sans doute qu'on n'était pas les seuls, mais c'était certainement une des conditions de l'intégration du gouvernement pour le PDP de ne pas se limiter aux 60 jours, parce que ce laps de temps ne permet ni de réviser les lois, ni de préparer le pays à des élections libres et loyales… Je vous rappelle que nous sommes encore sous l'état d'urgence, et des élections ne peuvent pas se tenir dans le cadre de l'état d'urgence. Il faut qu'il y ait un certain niveau de stabilité, et des médias adaptés à cette nouvelle situation pour constituer un cadre de débat entre tous les candidats, qui présenteront leurs programmes, leurs visions, au peuple tunisien… Les médias ne sont pas encore adaptés à cette nouvelle situation : il y a dans les débats des dérapages à droite et à gauche qui sont parfois inquiétants…
C'est un travail que nous aurions à faire sur nous-mêmes ?
Je crois que c'est un travail que les acteurs du secteur des médias doivent faire sur eux-mêmes pour qu'on ne soit pas dans la même logique qu'avant le 7 novembre, où ce qui changerait ce serait seulement les cibles : il faut une éthique et il faut des méthodes pratiques qui permettent au citoyen d'avoir une vraie culture politique. Tout cela demande un minimum de temps pour se mettre en place, et donc permettre un vrai débat politique, une vraie compétition, un vrai climat favorable… Il faut un minimum de six mois, à mon avis, à partir du 14 janvier. Donc c'est entre juin et septembre.
Le Premier ministre a récemment parlé de juin-juillet…
Il a parlé de juin-juillet, je sais ! Moi je penche plutôt pour septembre-octobre mais, bon, ça se discute. L'essentiel, c'est que ce ne soit pas un temps trop court, qui ne permet pas de préparer le pays aux élections, mais pas un temps qui soit trop long non plus, parce que nous sommes dans une situation où le peuple est impatient de cueillir les fruits de sa révolution.
Il est tout à fait légitime d'avoir un problème de confiance. Mais pour résoudre ce problème de confiance, il faut une feuille de route claire, de manière à dire : voilà la première étape, voilà la seconde, la troisième… Et la première étape, c'est les élections présidentielles.
Avez-vous des remarques à faire sur le travail des trois commissions, et en particulier celle relative aux réformes politiques?
La commission chargée des réformes politiques est le pilier de ce processus de réforme démocratique. Nous lui accordons tout l'intérêt qu'elle mérite. Je dis tout d'abord que nous sommes confiants quant à la volonté politique et à la manière de faire de l'équipe qui entoure le professeur Yadh Ben Achour. Ce dernier a des compétences qui n'ont pas besoin d'être prouvées et une indépendance d'esprit qui permettent un rôle fédérateur qui doit prévaloir : je rappelle que M. Ben Achour a démissionné du Conseil constitutionnel justement en protestation contre la loi sur les associations, ce qui est tout à fait à son honneur. La manière de faire qu'ils ont choisie, c'est d'avoir une équipe d'experts qui consultent toutes les parties : partis politiques, associations, personnalités publiques… Moi, j'ai suggéré qu'ils ouvrent un site web ou un forum pour que tout un chacun puisse participer. C'est une bonne formule, parce qu'il y aurait un feedback, d'aller et de retour, mais peut-être que cela risque de prendre beaucoup de temps… Peut-être qu'il serait plus opportun, pas au niveau de la confiance ou de la volonté politique, mais au niveau de l'efficacité ou même de l'efficience, d'ouvrir un débat qui regrouperait tous les acteurs politiques et civils pour faire avancer les choses et porter ensuite ces débats à une commission plus restreinte composée d'experts. Peut-être que cela pourra faire avancer les choses mais, en tous les cas, moi je suis confiante en la volonté politique, je suis confiante en l'ouverture dont fait preuve cette commission et en sa capacité à réaliser des synthèses à partir de toutes les visions. Je rappelle que c'est une commission consultative, qui a un rôle moral très important et qui rend compte de ses travaux au gouvernement… Je crois que ce cheminement est assez adapté à la situation. Il y a un problème de délai : il faudrait que, nous tous, on s'active… Que nous, de notre côté, nous présentions nos propositions le plus rapidement possible – au PDP, on s'est engagé à présenter des propositions écrites…
Le rythme d'avancement des consultations peut être amélioré…
Je me permets de dire que nous tous nous devons contribuer à l'activation de ce rythme. Cela ne dépend pas que de la volonté de M. Ben Achour et de son équipe, mais de nous tous…
Quelles sont les modifications importantes qui vous paraissent s'imposer au niveau du texte de la Constitution et quelle est votre vision du régime politique qui convient à notre pays ?
Notre vision au PDP c'est que le président de la République élu procède à la dissolution de l'Assemblée et appelle tout de suite à des élections législatives, lesquelles déboucheront sur une nouvelle Assemblée, qui fera fonction d'Assemblée constituante et législative en même temps. Les élus travailleront sur la nouvelle Constitution, pour que cette Constitution soit réellement républicaine, qu'elle préserve les valeurs de la République et qu'elle soit démocratique, justement parce que la Constitution actuelle n'est pas démocratique, ne permet pas l'exercice des libertés comme il se doit, dans un esprit de réelle citoyenneté. Alors, l'essentiel des révisions, c'est la séparation des pouvoirs, la limitation des mandats du président de la République pour permettre l'alternance et des pouvoirs conférés au Parlement qui lui permettent de contrôler l'action du gouvernement. Actuellement, nous sommes sous un régime présidentialiste (et non présidentiel) où tout est concentré entre les mains du président et même le gouvernement est contrôlé par le président et non par le gouvernement. La question du régime – présidentiel ou parlementaire – est une question qui doit être débattue largement, de manière à ce que toutes les parties prennent part au débat et, de notre point de vue au PDP, cela devrait se faire sous la houlette de l'Assemblée élue. Mais je peux dire d'ores et déjà que tout régime a ses points positifs et ses points négatifs…
Il s'agirait de trouver un compromis ?
Il y a des expériences dans le monde où on prend les points positifs des uns et des autres pour permettre une vraie citoyenneté pour que l'individu soit le centre de toutes les réformes et de tout l'esprit qui régit la Constitution et qui régit la vie publique d'une manière générale, dans le sens de la séparation des pouvoirs, de la limitation des prérogatives du président de la République… Cette limitation ne concerne pas que la séparation des pouvoirs. Il y a des exemples dans le monde où il s'agit de l'équilibre au sein même de l'exécutif : équilibre entre les pouvoirs du président de la République et ceux du Conseil des ministres. Il y a également la question de la nomination des hauts responsables de l'Etat : elle relève actuellement des prérogatives du président de la République. Elle peut relever de celles du Parlement, comme c'est le cas dans beaucoup de pays du monde. Cela permet une meilleure participation du citoyen, à travers la chambre élue, et cela préserve le pays contre le risque de toute mainmise, de quelque nature qu'elle soit. Je crois donc qu'il faut aller vers un régime qui préserve fortement la citoyenneté, les valeurs de la République et la démocratie et puis, pour le reste, nous verrons ensemble quelle formule… Cela, sur le plan purement politique. Mais il y a beaucoup de questions inhérentes à la Constitution : il y a par exemple la question de l'environnement, qui est une question brûlante, de toute façon importante, et qui n'a pas du tout figuré dans l'ancienne Constitution… Il y a beaucoup de questions qui doivent à mon avis figurer dans le texte de la nouvelle Constitution et qui demandent un vrai débat. En tout cas, pour la question des régimes, l'essentiel c'est ce que je disais… D'autre part, le parlementaire, c'est très participatif, mais le présidentiel permet quand même que le président soit élu par les citoyens eux-mêmes et qu'il bénéficie donc d'une plus forte légitimité…
Il faudrait garder une dose de présidentielle ?
Je pense. Cette question va être débattue, y compris au sein de mon parti. On a encore le temps de trancher cette question.
Comment voyez-vous le lien à maintenir ou à ne pas maintenir entre religion et Etat dans la Constitution ?
La Constitution actuelle parle de notre pays comme d'un pays arabo-musulman. Maintenant cette relation mérite effectivement d'être clarifiée. Je crois que la Tunisie a fait de bons pas dans cette direction. L'idée principale, c'est que la religion ne soit pas un prétexte pour investir le politique et que le politique ne soit pas sacralisé par la religion. Il faut que le débat politique reste sur le terrain politique, produit par les hommes, vous et moi, et non par une autorité sacrée. Mais l'Etat a l'obligation de préserver le champ religieux, comme les lieux de culte, mais aussi la liberté de culte : c'est à notre avis une liberté essentielle qui doit être stipulée dans la Constitution et totalement respectée. Au citoyen de pratiquer le culte auquel il tient et qu'il aime et à l'Etat de protéger les institutions religieuses, lesquelles institutions ne sont pas en dehors de l'Etat mais doivent rester sous sa protection.
En fait, les Tunisiens ont un patrimoine et une tradition de relation saine entre le politique et le religieux et je crois que nous devons consolider cela.
L'effondrement de l'ancien parti au pouvoir laisse un vide d'autant plus béant dans le paysage politique qu'il avait asphyxié tous les partis autour de lui. Comment voyez-vous ce paysage dans l'avenir et quelle place y occuperez-vous ?
Je ne parlerais pas de vide, mais de situation nouvelle. Il y avait une hégémonie, un gigantisme du RCD, dus à une interférence entre Etat et parti. Maintenant, il y a une situation nouvelle, une situation plus vraie et une situation plurielle. Je vois l'avenir régi par une loi sur les partis et sur les associations, qui soit démocratique et qui permette à tout un chacun d'exister, de s'exprimer et d'exposer son point de vue au peuple tunisien dans des médias qui prônent l'équité, la neutralité aussi, s'agissant des médias officiels. Et où le dernier mot revient aux urnes. Moi je ne ressens pas un vide, je suis confiante… Je suis confiante aussi en un peuple qui a su renverser une des dictatures des plus atroces au monde, désarmé mais fortement armé de sa détermination et je suis confiante que la Tunisie entame la nouvelle phase avec succès. Parce que, autant je vois des signes négatifs de dérapages qui sont inhérents à la situation de lendemain de révolution — c'est normal —, autant je vois des signes qui sont porteurs, des signes de citoyenneté, comme la constitution de groupes de défense populaires… Les gens se sont entraidés spontanément, se sont mobilisés pour défendre leurs quartiers et pour défendre leur pays… leur république, je dirais, contre le chaos, contre tous les dangers. Donc c'est le sens civique qui était présent là. Malgré tout ce qu'on dit sur l'anarchie, je trouve que ça, c'est une base qui nous donne confiance. Par ailleurs, tous les actes revendicatifs sont tout à fait légitimes et normaux : n'oublions pas les 23 ans d'étouffement et d'injustice, cela sort, et cela sort de cette façon parce que le peuple n'a pas été initié à l'institutionnalisation des revendications, il n'a été ni dans les associations, ni dans les comités de quartier, etc. Donc, moi je prendrais le côté positif. Et au politique, à nous, de mettre le pays sur les rails de l'institutionnalisation, pour que tous ces aspects positifs soient canalisés dans le processus démocratique, qui mène à des élections libres et loyales. Tout cela fera face aux dérapages, tout à fait normaux en pareille période. Donc pas de vide, et situation nouvelle, plus vraie… A nous de faire en sorte que le citoyen participe, via les institutions, via les associations, via le tissu citoyen.


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