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-Des femmes réalisatrices dans le cinéma égyptien
Les monstres sacrés de l'Orient
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 03 - 2010


Depuis la naissance du cinéma égyptien le 27 novembre 1927, la femme a tenu un rôle essentiel dans la promotion et l'épanouissement du 7e art. Que ce soit en tant que scénariste, productrice, actrice ou réalisatrice, son apport donna une impulsion nouvelle au cinéma et lui permit d'accéder à la dimension mondiale. Nous allons tenter ici de passer en revue les principales figures de la réalisation féminine dans le cinéma égyptien qui fête cette année son 83e anniversaire. Fatma Rochdy : une pionnière pour un seul essai C'est la première dame à se lancer dans l'exigeant et pénible domaine de la réalisation. C'était en 1933 quand elle y fit pratiquement tout dans le long métrage Azzaouèje (le mariage). Elle en a été la productrice, la réalisatrice et y jouera à côté de Mahmoud El Melligi, qui était alors un talent en herbe, et Ali Rochdy, un comédien déjà confirmé. En réalité, il était prévu que Widad Orfi, célèbre artiste et écrivain turc, se charge de la réalisation. Seulement, un sérieux différend l'ayant opposé à Fatma Rochdy, qui devait jouer et produire ce film, l'a convaincue de s'en aller. Tout de suite, Fatma, pleine d'audace et de courage, prit la peine de réaliser le film malgré le fort scepticisme des cinéastes de l'époque convaincus qu'elle n'y parviendra jamais. Malheureusement, une fois Azzaouèje terminé, les critiques se jetèrent à bras raccourcis sur Fatma Rochdy, ce qui la convainquit de ne jamais tenter de revenir à la réalisation. Aziza Amir : Leïla aura suffi Comme si le fait de produire et de jouer le rôle principal dans le premier véritable long métrage égyptien Leïla, ne lui avait pas suffi, Aziza Amir, après la production, s'est lancée à corps perdu dans la réalisation. Une expérience qu'elle savourera une seule fois, dans Kaffiri an khatiatiki (Rachète-toi de ton péché !). En effet, ce film a été fortement critiqué pour ses nombreuses défaillances techniques, et, du coup, Aziza a préféré arrêter les frais. Bahija Hafedh : victime de la censure! En 1936, Bahija Hafedh se livra à l'expérience de la réalisation cinématographique à travers le film Leïla bent essahra (Leïla, fille du désert) qui a évoqué la famille royale en Iran, ce qui l'exposa aux sévères coupes de la censure. Il faut rappeler que l'empereur d'Iran était alors marié à la sœur de l'ex-roi d'Egypte Farouk. Conséquence : le film a été interdit. Il ne sera projeté que neuf ans plus tard. Amina Mohamed : le film le moins cher du cinéma ! Amina Mohamed est la tante de l'artiste Amina Rezk. Elle commença sa carrière par la danse, avant de faire l'assistante à la réalisation dans le film Titawong qui restera dans l'histoire du cinéma égyptien comme étant le film le moins cher. Son budget n'a pas dépassé 17 livres qui allèrent à l'achat des équipements car il faut signaler que tout le monde, des acteurs aux techniciens, y a travaillé bénévolement. Majda : un cas de force majeure Une seule fois, Majda s'essaya à la réalisation dans le film Man ouhib ? (Qui aimerai-je ?), d'après le roman Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. Dans le film Man ouhib, l'ex-mari de Majda, Ihab Nafaâ, et Ahmed Madhar ont tenu les rôles principaux et le film est passé pour la première fois en public, le 5 septembre 1966, dans la salle de cinéma Rivoly au Caire. Majda a assuré les fonctions d'actrice, productrice et réalisatrice. Elle a été obligée de faire également la réalisation après le retrait de Ibrahim Amara, tombé malade. Majda dut compter sur l'aide précieuse de Wajih Néjib pour tout ce qui touche à la réalisation, le scénario, le dialogue et la musique du film. Nadia Hamza : tout pour les femmes Au début des années 1980, Nadia Hamza rejoignit le maigre peloton des réalisatrices. Ses débuts dans ce secteur remontent au film El Benti Lola el Obaha, joué par Hassine Fehmy, et El Sawssen Badi. Elle devait par la suite tourner une vingtaine de longs métrages tournant tous autour des préoccupations de la femme. Nous citerons Anissa (Les femmes), Al maraâ wal qanoun (La femme et le droit), Nissa Khalf al qodhbane (Des dames derrière les barreaux), Nissa saâlik (Des dames délinquantes). Dans ce dernier film, Nadia Hamza a innové en n'engageant pratiquement que des femmes qu'on retrouve partout : police de circulation, commissaire, agent de police, garde-corps, garde des cités… Inès Dghidi: prolifique et critique C'est à coup sûr l'une des réalisatrices les plus prolifiques de l'histoire du cinéma égyptien et les plus audacieuses dans le traitement des conflits qui secouent la société. Elle réalisa plus de 20 films en commençant par Afouan rajoul al qanoun (Mes excuses, homme de loi !) interprété par Najla Fethi, Férid Chawky, Mahmoud Abdelaziz, Leïla Tahar et Hyatem. Elle réalisa par la suite Attahadi (Le défi), avec dans les principaux rôles Nébila Abid, Férid Chawky, Farouk Fichaoui, puis Al qatila (La meurtrière) avec Fifi Abdou, Farouk Fichaoui et Hassen Hosny, Disco disco interprété par Najla Fethi, Salah Dhulficar et Mahmoud Hamida, Stakouza, avec dans les principaux rôles Ahmed Zéki et Raghda, Moudhakarat mourahiqua (Carnets d'adolescente) avec Hind Sabri… Asma El Bokri, brillante élève de Chahine Disciple de Youssef Chahine, Asma El Bokri a appris du réalisateur mythique les secrets de la réalisation. D'ailleurs, ses deux premières réalisations ont été produites par Chahine Chahadhoun wa noubala (Mendiants et nobles), avec Salah Essaâdani et Ahmed Adem et (Concerto darb essaâda) avec Najla Fethi, Salah Essadani et Sawssen Badr. Sensible à souhait, d'une grande audace qui jure avec les soucis commerciaux d'autres réalisateurs, Asma El Bokri a reçu plusieurs prix internationaux pour ses longs métrages Chahadhoun wa noubala et Concerto darb essaâda. Sandra Nachaât : la dernière de lignée C'est le dernier visage cinématographique en matière de réalisation. Elle assura la réalisation de trois films Mabrouk wa balbol avec Yahia El Fakharani et Dalel Abdelaziz, Lih khalitni ahébak ? (Pourquoi m'as-tu laissé t'aimer ?) interprété par Karim Abdelaziz, Mouna Zaki, Halla Chiha et Ahmed Helmy, Haramiet KGT (Voleurs du KGT) avec Karim Abdelaziz, Hanène Turc et l'enfant Maha Ammar. Elle vient de mettre en boîte le film Haramia fi Thaïlanda (Voleurs en Thaïlande), avec dans les principaux rôles Hanène Turk, Karim Abdelaziz et Sayed Abdelkrim. Le film raconte l'histoire d'un jeune voleur parti en Thaïlande à la recherche d'un trésor !

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