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Abdelfattah El Kasri : Ibn el Balad
Les monstres sacrés de l'Orient
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 05 - 2010

Drôle et pince-sans-rire, Abdelfattah El Kasri accapare l'intérêt de la caméra avant même que celle-ci n'oriente son objectif sur lui. C'est «El Maâlem» le plus célèbre du cinéma et du théâtre, mais aussi celui qui y incarna avec le plus de succès le rôle d'El Maâlem, Ibn El Balad.
L'enfant gâté de Néguib !
Abdelfattah El Kasri était l'enfant gâté de Néguib Rihani qui saisissait grâce à son expérience de vieux routier du théâtre à quel point son absence pouvait laisser un grand vide.
A la fin des années 20 du siècle dernier, le talent de El Kasri explosa d'ailleurs au sein du théâtre de Néguib Rihani.
Notre bonhomme, pas ingrat pour un sou, donna le meilleur de lui-même pour mériter la grande sympathie que lui témoignait Rihani.
Rihani n'en revenait pas
Peu de gens savent qu'en fait El Kasri est issu d'une famille aisée, son père est bijoutier, et qu'il avait fréquenté les lycées français, dont le lycée des Frères.
D'ailleurs, sa culture lui valut d'être souvent consulté par Rihani lorsqu'il s'agissait de traduire quelques pièces de théâtre français.
Il est, par conséquent, curieux de le voir se faire connaître dans les rôles de Ibn El Balad avec le «djilbab» de rigueur, emblème de la virilité, alors que dans la vie de tous les jours, il présente le profil d'un bonhomme profondément marqué par sa culture française. Cela remonte en vérité à 1930 quand Rihani présentait la pièce La livre égyptienne qui sera reprise trente ans plus tard par Fouèd El Mouhandiss sous l'intitulé «Le secrétaire artistique».
Un des membres de la troupe Néguib Rihani était candidat pour jouer le rôle d'«Ibn El balad» qui est poissonnier. Malheureusement, ce candidat-là tomba un jour malade et arrêta de fréquenter le théâtre.
Il fallut le remplacer rapidement. Rihani étudia alors le profil de tous les membres de la troupe. Sauf celui de Abdelfattah El Kasri, parce que ce dernier sortait des lycées français et ne pouvait être que l'antithèse d'«Ibn El balad».
Quelle fut alors sa surprise de voir El Kasri insister pour camper précisément ce genre de personnage qui est poissonnier dans cette pièce. Et c'est ainsi qu'est né un grand talent qui fera fureur en multiplant les apparitions dans ce rôle-là.
El Kasri, après le théâtre, transporte sa réussite au cinéma dans ce rôle décliné sous quelques variantes dans les films suivants :
- Bint el moallem (la fille de l'instituteur) avec Hajer Hamdi (1947)
- Law kountou ghani (si j'étais riche) avec Bichara Wakim (1942)
- Leïlet el jomaâ (la veille du vendredi) avec Tahia Carioca (1945)
- Assouk essaouda (marché noir) avec Imad Hamdi qui est la première apparition de ce dernier au cinéma (1945)
- Beït el achbah (la maison des fantômes) avec Kamel Chenaoui (1951)
- Ismaïl Yassine fi mathaf al chamaâ (Ismaïl Yassine au musée de cire) avec Ismaïl Yassine (1956)
- Ismaïl Yassine fi mostachfa al majanine (Ismaïl Yassine dans l'asile psychiatrique) avec Ismaïl Yassine (1958)
- Hamati komboula dhériya (ma belle-mère est une bombe atomique), avec Marie Mounib (1951)
- Ibn Hamidou (le fils de Hamidou) avec Ahmed Ramzy (1957).
Duos de légende
Abdelfattah Al Kasri composa des duos entrés dans la mémoire du 7e art arabe avec Ismaïl Yassine, Zinette Sedky et Marie Mounib.
Il s'est marié quatre fois dont la dernière avec une jeune fille dont il est tombé follement amoureux, lui offrant toute sa fortune mais dont il découvrira un jour la trahison.
Il a perdu la vue alors qu'il se produisait un jour au théâtre, avec Ismaïl Yassine. Il en porta un immense chagrin qui a fini par le tuer au mois de mars 1965 à l'âge de 60 ans.
Né en 1905 au quartier Al Jamalya, Al Kasri passa d'une troupe de théâtre à une autre. Troupe Abderrahmane Rochdy, celle de Georges Abiadh, celle de Aziz Aïd, Fatma Rochdy, la troupe Néguib Rihani, puis celle d'Ismaïl Yassine.
Son premier rôle au cinéma, il l'a joué dans le film Al Maâlem Bah Bah en 1935 aux côtés de Ihsan Al Jazayerli, Fawzi Al Jazayerli et Abdennebi Mohamed. Le film est réalisé par Chokri Madhi et Fawzi El Jazayerli.
Abdelfattah El Kasri incarna les rôles de Denjel Abou Chaftoura, le chef d'une bande de malfrats dans Si Omar, de celui d'El Maâllem Nafkou dans le film Loobet essit (Le jeu de la dame) en 1946, El osta Ibrahim, le père de Charbet dans le long métrage Ahib el baladi (j'aime le citadin). En 1950, le rôle d'El Khartouchi, le commerçant d'armes dans le film Leïlet eddokhla (Nuit de noces) avec Majda, Ismaïl Yassine et Hassen Fayek dans une réalisation de Mustapha Hassen.
Dans le personnage d'El Maâlem Abdelaziz dans le film Al ostadha Fatma (Fatma l'avocate).
L'hériter : Mohamed Ridha
Il exerça sous la conduite du réalisateur Fatin Abdelwaheb, dans les films Beït el achbah en 1951, El ostadha Fatma en 1952, Al anissa hanafi en 1954, Ibn Hamidou en 1957. Sous la direction de son promoteur Abbès Kamel qui est aussi le promoteur de la comédie populaire, il s'illustra dans Arousset el bahr en 1947, Asmar wa gamil en 1950, Khabar abiadh, Chobbak habibi et Feyrouz Hanem en 1951.
C'est l'artiste Mohamed Ridha qui assumera l'héritage d'Ibn El Balad après que le plus célèbre acteur à illustrer ce personnage, Abdelfattah El Kasri, a fait ses adieux au cinéma le 8 mars 1964.
Mais on ne peut pas jurer que c'est la même qualité dans l'expression de ce personnage très courant en Egypte, mêlé de virilité féroce, parfois même brute et sauvage, et de naïveté déconcertante.


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