Inde 11 condamnés à mort pour l'incendie d'un train et des violences religieuses Onze musulmans ont été condamnés hier par la justice indienne à la peine de mort, une semaine après avoir été reconnus coupables de meurtres dans l'incendie d'un train en 2002 qui avait entraîné de violents heurts interconfessionnels et fait 2.000 morts. Vingt autres musulmans, eux aussi jugés coupables la semaine dernière, ont été condamnés à la prison à vie. Cette vague de violence communautaire dans l'ouest du pays, l'une des plus sanglantes depuis l'indépendance de l'Inde, déferla après la mort de 59 hindous qui périrent dans l'incendie de leur train alors qu'ils rentraient d'un pèlerinage. Le train prit feu à la gare de Godhra, dans l'Etat du Gujarat (Ouest). Les hindous de cet Etat accusèrent les musulmans et lancèrent pendant trois jours des expéditions punitives qui se transformèrent en bain de sang dans les quartiers musulmans de plusieurs villes. Un tribunal d'exception de la ville d'Ahmedabad, la capitale du Gujarat, avait examiné le sort de 94 accusés, tous musulmans, soupçonnés d'avoir été impliqués dans l'incendie du Sabarmati Express le 27 février 2002. Son verdict, rendu la semaine dernière, avait accrédité la thèse d'une attaque planifiée. L'origine de l'incendie du train n'a jamais été clairement établie et l'affaire est depuis restée un épineux sujet de discorde entre les deux communautés. En 2005, une enquête avait conclu à un accident mais d'autres enquêtes officielles ont contredit cette thèse. Les musulmans affirment ne pas être les auteurs de l'incendie même si une immense foule en colère s'était ce jour là rassemblée à la gare pour manifester contre les vexations émanant de passagers hindous dont s'estimaient victimes chaque jour les colporteurs musulmans. Les pèlerins hindous revenaient de la ville sainte d'Ayodhya, un site disputé par les deux communautés qui donna aussi lieu à des violences interconfessionnelles après la démolition d'une mosquée en 1992 par des fanatiques hindous. Ces heurts avaient fait des milliers de morts. De nombreux témoignages ont suggéré que la police avait aidé les hindous à trouver des maisons de musulmans, dans le Gujarat. Très peu d'hindous ont été ensuite condamnés par la justice. Des enquêtes mandatées par le gouvernement du Gujarat ont blanchi la police locale et le gouvernement des accusations de collusion avec la violence qui a fait fuir 200.000 personnes. De nombreux musulmans ne sont jamais revenus dans cet Etat, aujourd'hui prospère. USA Décès de l'actrice américaine Jane Russell L'actrice américaine Jane Russell, la brune incandescente qui donna la réplique à Marilyn Monroe dans Les hommes préfèrent les blondes, est décédée lundi en Californie à l'âge de 89 ans, a-t-on appris auprès de ses proches. La cause de la mort n'a pas été précisée. La légende veut que Jane Russell, née en 1921 dans le Minnesota (nord des Etats-Unis), ait été repérée par le producteur Howard Hughes chez son dentiste. Ses formes voluptueuses en feront l'un des plus célèbres sex-symbols des années 40 et 50, ainsi qu'une pin-up fort appréciée des militaires américains. Au long d'une carrière relativement courte, elle joua notamment dans Le banni (1943) et donna la réplique à Marilyn Monroe — dont elle était une amie proche — dans Les hommes préfèrent les blondes (1953). Mariée à trois reprises et deux fois veuve, Jane Russell fut résolument conservatrice, républicaine et croyante. Après avoir subi à 18 ans une IVG qui l'avait rendue stérile, elle était devenue une farouche opposante à l'avortement. Elle avait adopté ses trois enfants avec son premier mari, le footballeur américain et producteur Bob Waterfield. Nouvelle-ZElande Plus de 240 morts et disparus suite au dernier séisme Le bilan du séisme qui a frappé le 22 février la ville néo-zélandaise de Christchurch s'établit à plus de 240 morts et disparus, au lieu des 200 précédemment dénombrés, a-t-on indiqué hier de source officielle. "Il y a plus de 240 personnes manquantes (dénombrées) dans les quartiers les plus touchés de la ville. Ce bilan inclut la plupart, si ce n'est la totalité des pertes" en vies humaines, a déclaré dans un communiqué le service de défense civile. Le séisme, d'une magnitude de 6,3, le plus meurtrier en 80 ans en Nouvelle-Zélande a frappé le mardi 22 février à la mi-journée la ville de Christchurch, la deuxième ville du pays avec 390.000 habitants. Allemagne Le ministre de la Défense emporté par une affaire de plagiat Le ministre allemand de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg, star du gouvernement d'Angela Merkel, a démissionné hier, emporté par de violentes accusations de plagiat dans sa thèse de doctorat. Ses dénégations, le soutien réitéré encore lundi de la chancelière et le plébiscite de l'opinion publique (75% des Allemands étaient contre une démission) n'auront donc pas suffi: en deux semaines, l'affaire de plagiat, révélée le 16 février par le quotidien Süddeutsche Zeitung, l'a emporté. Aussitôt, une "chasse au plagiat" avait été lancée sur le web, les internautes étant invités à décortiquer l'œuvre. Au moins deux plaintes ont été déposées en justice contre le "Baron copier-coller" et "Baron von Googleberg", accusé d'avoir recopié dans sa thèse de droit de nombreux passages d'auteurs jamais cités. Le 23, l'université de Bayreuth (Sud) lui retirait son titre de docteur, obtenu en 2007, estimant que sa thèse n'avait "pas donné lieu à un travail scientifique correct". Plus de 50.000 universitaires s'estimant floués ont signé une lettre d'indignation à la chancelière, rendue publique lundi. Le directeur de thèse a lui-même pris ses distances avec son élève. L'opposition et une bonne partie de la presse tiraient à boulets rouges contre "l'imposteur", et les voix se multipliaient jusqu'au sein du camp conservateur CDU-CSU pour dénoncer une situation intenable. Lundi, Mme Merkel avait pourtant redit son entière confiance et loué le travail de ce ministre atypique, nommé à l'Economie en février 2009 puis à la Défense huit mois plus tard, et qui alimentait régulièrement les pages people des magazines avec son épouse née von Bismarck. Japon La Tokyo Sky Tree plus haute tour TV autoportée du monde La "Tokyo Sky Tree", édifice en construction au nord de Tokyo, a atteint hier 601 mètres, a annoncé son promoteur, devenant ainsi avant son même son achèvement la plus grande tour de diffusion TV autoportée du monde. La Tokyo Sky Tree est désormais plus élevée que la précédente détentrice du titre, la Tour de Canton en Chine (600 mètres). Lorsqu'elle sera achevée dans le courant de l'année, la Tokyo Sky Tree dominera la capitale nippone du haut de ses 634 mètres. Elle portera les émetteurs des chaînes de télévision hertziennes numériques de la vaste agglomération tokyoïte, prenant aussi le relais de la "Tokyo Tower", un édifice de 333 mètres construit en 1958 et inspiré de la Tour Eiffel de Paris. Le projet initial prévoyait une hauteur finale de 610 mètres, mais il a été modifié pour que cette tour émettrice reste longtemps la plus importante tour émettrice à structure sans haubans du monde. La Tokyo Sky Tree ("L'arbre des cieux de Tokyo"), à base triangulaire, se veut la quintessence de la culture et des technologies japonaises, avec un profil inspiré de celui des longs sabres de samouraï et une hauteur dont les chiffres, prononcés en japonais, évoquent le nom d'un grand guerrier.