Depuis longtemps, des fortunes indûment acquises par des hommes politiques ayant accaparé une partie des richesses de leur pays sont déposées d'une manière indécente dans les "silos" d'argent suisses dont la gestion est assurée avec une rigueur et une garantie dans la confidentialité. A ce titre, la Suisse devenait "un asile sûr, et idéal" pour cet argent qualifié de "sale" par les vertueux, et pour "les épargnants" une destination rêvée pour mettre à l'abri leurs butins des risques et des aléas de la vie nationale. Ensuite, après des décennies de cloisonnements, la mondialisation de la fluidité monétaire est apparue, la destination "Suisse" a été altérée par l'apparition de nouveaux systèmes universels favorisant " le dépôt" d'argent sale blanchi dans toutes les banques de notre planète, particulièrement américaines et européennes, plus transparentes. Pourtant, des mécanismes internationaux ont été préconisés et mis en œuvre pour identifier " l'argent sale", mais lorsqu'il s'agit de " dignitaires " et d'hommes et de femmes des "palais", ces mécanismes ne fonctionnent plus. Il faut peut-être mettre en évidence que la fascination parfois féérique, exercée naturellement par l'Europe et l'Amérique sur le reste du monde, découle principalement de la qualité de vie et des énormes possibilités d'investissement et de fructification offertes sur leur territoire par une panoplie de moyens aux capitaux étrangers et, aussi pour l'argent " sale" qu'on fait blanchir par des procédures dilatoires. L'actualité évoque les fortunes existantes dans lesdits territoires appartenant à des chefs d'Etat arabes déchus et à leurs proches. Ces fortunes, pompées sur la masse monétaire de leur nation, proviennent principalement du système de gouvernance dont la fondation a été, d'abord, paramétrée par les anciens colonisateurs pour maintenir une attirance orchestrée par leurs différentes intelligences, puis, assurée par des élites choisies selon des critères de fidélité aux hommes au pouvoir et des faiblesses instituées et entretenues au niveau de la gestion des ressources humaines et monétaires. La fureur des peuples de ces nations contre leurs anciens dirigeants et leurs proches est telle qu'on s'aperçoit que le montant des richesses dépasse l'imagination et peut résoudre un certain nombre de problèmes de développement. Or, il est légitime de s'interroger sur les décisions des pays " dépositaires " de ces richesses, de les geler sur leurs territoires, que lorsqu'ils constatent la déchéance de leurs détenteurs parfaitement légaux selon leur législation. Réagissant à cette duperie de la confiance populaire, les nouveaux gouvernements en sursis demandent aussi, cette fois par voie diplomatique, le gel de ces richesses dans l'attente que la justice se prononce. Ainsi, pour rapatrier ces richesses, on enclenche des centaines de processus, (en raison des lois spécifiques de chaque pays, de la nature des banques et des éléments juridiques ayant permis à ces richesses de s'installer), dont le délai est facilement extensible, et leurs coûts pourraient atteindre plus de 30 % des montants dérobés, et en aucun cas, avoir la certitude que ces valeurs puissent être ramenées au pays demandeur. De plus, durant la période du gel, les intérêts vont-ils continuer à être servis sur les avoirs en banques? Dans sept (7) ou dix (10) ans, deux issues pourraient être plausibles : - La récupération par la nation de ses richesses après une longue patience, des efforts constants et des coûts élevés, et parallèlement la reconstitution par les mêmes ou autres dépositaires étrangers des avoirs " perdus', par le biais " d'autres clients " ayant les mêmes caractéristiques et au pouvoir dans les mêmes pays ou autres. - La nation aurait perdu plus de 30% du montant réclamé, les " épargnants illégaux " ayant gardé leurs butins auraient perdu des sommes aussi colossales et les intérêts, et ce, au titre d'honoraires d'avocats, experts, déplacements, tribunaux, etc. Dans tous les cas, le perdant est toujours la Nation, les bénéficiaires sont toujours les Nations ayant données asile aux richesses " canalisées" qui seront amenées à convertir les sommes réclamées par des procédures parfaitement légales " en profits furtifs ", et permettre à leur système de gouvernance d'accorder des crédits, aides économiques ou dons, " aux peuples lésés. La prodigalité d'un simple citoyen l'autorise à proposer : - La constitution d'une équipe de six(6) ou dix (10) membres, ayant des liens personnels très étroits avec notre président destitué, et, avec ses proches, pour les exhorter à retourner sur le sol national, qui a vu leur naissance, leur épanouissement et rapatrier les sommes transférées au profit des investissements dans leur cher pays, enrichir la réminiscence de leur nation qui n'a jamais vécu un tel affront, et, leur dire que la justice tiendra clairement compte de leur acte civique; - Au niveau des Nations-unies, enclencher immédiatement des actions pour sensibiliser ses membres sur la nécessité d'universaliser la transparence bancaire et des richesses, et de l'obligation à chaque banque ou à chaque municipalité ou Etat, d'informer les Etats et les autorités auxquels ses résidents étrangers appartiennent, de leurs avoirs bancaires et fiduciaires et de leurs biens fonciers ; - La refondation de notre République n'est pas uniquement un problème de constitution ou de ressources et compétences truculentes, mais surtout, un problème de mentalité et d'éducation individuelles, qui commencent à germer à partir de la naissance au sein d'un couple sensé, d'une famille homogène, d'un environnement général favorisant la virtuosité, la bonne moralité. Ceux qui se préparent, qui se bousculent à prendre la place des milliers d'élites qui vont être évincées, rétorqueront que ce chemin est utopique et trop idéal et va nécessiter plus de 23 ans, délai suffisant pour se retrouver dans la même situation. Peut-être aussi, faut-il bien organiser et mener une vaste campagne de vulgarisation visant notre élite, qui a étudié pendant parfois plus de 25 ans, s'avère la plus corrompue, qui prête serment pour le violer sous " des pressions ", pour la sensibiliser sur les bienfaits de la moralité, de la bonne conduite, et sur les méfaits de l'égoïsme, de la turbulence et surtout de la perte de la raison. Incroyable paradoxe : ceux qui n'ont pas fréquenté l'école sont de loin les moins corrompus.