Par Tahar Ben Hariz* Les relations économiques internationales, qui engendrent et parfois nécessitent des investissements à l'étranger sous plusieurs formes tels l'achat de bons du Trésor ou l'achat d'actions, se soldent chaque année par la différence entre les sommes d'argent transférées à l'étranger pour être investies et celles rapatriées suite à des désinvestissements à l'étranger. Un tel solde permet d'obtenir à partir du produit intérieur brut (PIB) un autre agrégat macroéconomique qu'on appelle le produit intérieur brut sans investissement à l'étranger (PIBE) D'après la recherche continue des facteurs de compétitivité par les agents économiques, et en raison de la concurrence au double niveau national et international, on constate que des valeurs égales investies durant des périodes d'investissement successives et égales ont toujours créé de moins en moins de postes d'emploi et cela par l'amélioration continue de la productivité qui est le résultat des innovations continues des outils de production et des moyens de gestion et qui sont le produit des inventions et des développements scientifiques et technologiques. Ce qui fait que toute baisse du PIBE engendrera une destruction des postes d'emploi, par la baisse de la consommation, engendrée elle-même par un endettement étranger d'une valeur égale à celle de la baisse du PIBE durant la même période. Ainsi, l'on peut dire que pour éviter durant une période précise (l'année en cours par exemple) qu'il y ait des destructions de postes d'emploi et donc réduction du pouvoir d'achat au niveau des ménages, il faut que la différence entre le PIBE de l'année en cours et le PIBE de l'année précédente soit supérieure à la variation de la dette étrangère en cours. Ainsi, pour qu'il n'y ait pas de destruction de postes d'emploi et pour créer de nouveaux postes d'emploi afin que les demandes des ménages et des entreprises ne chutent pas et soient toujours en hausse pour que la croissance économique soit toujours maintenue et afin qu'aucune crise financière ne se reproduise avec ses conséquences désastreuses, il faut que le taux de croissance du PIBE de l'année en cours par rapport à l'année précédente soit supérieur au rapport de la variation de la dette étrangère durant l'année en cours par le PIBE de l'année précédente. Et d'une façon générale, on peut affirmer et conclure que pour que les pays affectés par la crise internationale actuelle dépassent rapidement cette conjoncture, il faut éviter que cette crise ne s'aggrave davantage et ne se reproduise ultérieurement. Il faut porter le taux de croissance du PIBE à un niveau supérieur à celui du taux de croissance neutre, pour éviter ainsi les crises et leurs conséquences économiques et sociales. En somme, l'on peut avancer que dans un contexte économique international de plus en plus critique, il est nécessaire de savoir tenir compte de ces différents indicateurs macroéconomiques, au niveau des différentes études et analyses financières, car ils constituent un outil, mieux encore, un repère fiable et indispensable à tous les acteurs et décideurs financiers.