Craintes justifiées pour le coach étoilé qui se remet au travail. Chantier ou rénovation? On ne peut pas dire que Mondher Kebaïer n'a pas prévenu tout son monde. Toute la semaine durant, il a tiré la sonnette d'alarme et mis en garde l'ambiance et ses joueurs contre la forme mitigée des siens et la valeur de l'adversaire? A l'arrivée, la confirmation de l'une et l'autre thèse. L'Etoile est passée à côté alors que le CSHL a encore une fois prouvé sa bravoure, la simplicité et l'efficacité de son jeu ainsi que l'absence du moindre complexe d'infériorité chez ses joueurs. Le CSHL, nous en reparlerons plus en détails demain. Occupons-nous à présent de l'Etoile. Nous allons le faire à partir de quelques faits précis. L'Etoile est-elle prête? Aucune formation tunisienne ne peut se targuer d'être prête au bout de 100 jours sans compétition officielle. Sans compétition officielle mais pas à l'arrêt. Entraînements, matches amicaux mais aussi et surtout deux points importants qui avantageaient largement les Etoilés. Le premier, c'est que l'Etoile a disputé quatre matches de Coupe d'Afrique lors de cette trêve en même temps que bon nombre de ses joueurs ont disputé le Chan et la double confrontation face au Malawi. Autre point important : les dirigeants du club sahélien ont toujours fait de la sorte d'assurer les émoluments de leurs joueurs. Ce qui est un petit exploit par ces temps de crise aiguë. On ne peut pas en dire autant pour les Hammamlifois aux moyens nettement plus modestes et dont la plupart ont dû vivre bien des angoisses existentielles en cent jours d'arrêt de compétition et d'interrogations sérieuses sur son retour ou pas. Kebaïer aligne-t-il la meilleure formation ? Nous avons beaucoup de respect pour le coach étoilé dont la mesure et la correction sont remarquables. Mais qu'on nous permette de nourrir quelques doutes sur la justesse et l'efficacité de quelques choix.Un par-dessus tout sur le plan individuel : la rélégation de Akaïdi au statut de remplaçant. Nous comprenons que Santos coûte cher à l'Etoile ; nous comprenons que son expérience peut être précieuse, mais nous ne comprenons franchement pas qu'on rélègue le meilleur buteur tunisien, jeune de surcroît et international, au statut de remplaçant et qu'on privilégie Santos qui a souffert et souffre encore de gros pépins physiques et qui peut difficilement disputer 90 minutes. Il fallait tout simplement inverser la démarche : Akaïchi titulaire et Santos sur le banc. Et pas uniquement prêt à relever Akaïchi, mais aussi Chehoudi et Jaziri. Franchement, on n'a pas rendu service au jeune international Akaïchi qui perd, non seulement sa place de titulaire à l'Etoile, mais aussi sa place en équipe nationale au profit de Kasdaoui. Qui est derrière la titularisation de Santos? Kebaïer ou alors ceux qui ont pris la décision de recruter le Tuniso-Brésilien et qui tiennent là à justifier leur choix ou leur investissement? Une dernière remarque à propos de ce cas : sur le plan financier, Akaïchi est une bien meilleure affaire. Titulaire et brillant avec l'Etoile et l'équipe nationale, il peut valoir de grosses satisfactions sportives mais aussi économiques à l'Etoile avec un gros transfert. Ce n'est pas le cas pour Santos. Entrejeu et attaque Quelles sont les meilleures formules pour ces deux compartiments? Individuelles et collectives. Marzouki, Belakhal, Chedly, Jebali puis plus en avant Danillo, Chehoudi, Santos, Akaïchi et Jaziri. Quelle place pour Danillo qui joue à 30-40 mètres du but? Quelle place pour Chehoudi pour une meilleure efficacité? Puis, quand Jaziri pourra-t-il enlever les déchets de son jeu? Voilà autant d'équations à résoudre. Pour ne l'avoir pas fait encore, l'Etoile se retrouve à quatre points de l'Espérance après avoir rêvé d'être un point devant.