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On paie ou on ne paie pas ?
Dette extérieure tunisienne: Dette
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 04 - 2011

Qui paie ses dettes s'enrichit. Ce dicton, a priori paradoxal, puisqu'en principe, lorsqu'on sort de l'argent de sa propre bourse, on s'appauvrit, renvoie à un aspect plutôt psychologique car une fois qu'on s'est affranchi de ses créanciers, on se trouve libre de disposer de toutes ses ressources. Un enrichissement moral, en quelque sorte. En outre, on gagne en crédibilité et on peut emprunter de nouveau. Schématiquement, cela concerne les Etats et leurs dettes bilatérales et multilatérales. En Tunisie, on considère que toute dette contractée au nom de la Tunisie et au nom du peuple tunisien doit être honorée. La dette de la Tunisie s'élève à 14,4 milliards de dollars. Et selon M. Nabli, gouverneur de la Banque centrale : "Le remboursement de la dette extérieure se fera moyennant le recours aux ressources du budget de l'Etat. La Tunisie s'acquittera de ses dettes, estimées, pour l'année 2011, à 1.120 millions de dinars dans les délais. Environ 820 millions de dinars seront remboursés en avril et 300 millions de dinars le seront en septembre 2011". Malgré les difficultés actuelles de l'économie, la Révolution tunisienne veut sauvegarder la crédibilité du pays. Il faut souligner ici que "les fondamentaux de l'économie tunisienne restent solides, même si la notation de la Tunisie a baissé pour des raisons afférentes au climat qui règne dans le pays depuis la révolution et se rapportant particulièrement à la sécurité, la stabilité et la visibilité des orientations futures du pays". Ce qui explique, dans une large mesure, que certains pays et plusieurs instances internationales se disent disposés à aider et à soutenir la Tunisie. La Banque mondiale, elle, vient de consentir un prêt d'un montant de 500 millions de dollars, soit l'équivalent d'environ 682,5 millions de dinars, à la Tunisie
A l'inverse, d'aucuns estiment que "qui paie ses dettes s'appauvrit". Selon eux, "pour payer leur dette, les pays du tiers-monde doivent faire de nouveaux emprunts à des conditions très strictes. Ils doivent obtempérer aux exigences du FMI. Ces exigences ont pour nom le Programme d'ajustement structurel (PAS). Ce vaste programme de réformes économiques (comprenant la stabilisation monétaire et budgétaire et la réforme des structures) se fait souvent au détriment de l'agriculture vivrière, des programmes sociaux (éducation et santé), de la réduction des prix sur les matières premières ou de la vente des ressources naturelles... Elles font miroiter un développement rapide et une entrée privilégiée dans le cercle des pays riches ou dans celui des pays industrialisés. Elles ne procurent en fait que dépendance et font entrer leurs adeptes dans une spirale de l'endettement".
Pour la Tunisie, le débat actuel ne se fait pas à ce niveau, il concerne plutôt la dette dite "odieuse", celle que Ben Ali a contractée au nom de la Tunisie, mais qu'il a détournée à son propre profit. Les sommes trouvées dans sa demeure de Sidi Bou Saïd seraient une preuve de ce détournement. " Cette dette n'est pas obligatoire pour la nation ; c'est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l'a contractée, par conséquent, elle tombe avec la chute de ce pouvoir ", estiment les personnalités et les organismes nationaux et internationaux qui mènent campagne pour l'annulation de cette dette "odieuse" ou du moins pour son gel. Une cinquantaine de députés européens soutiennent cette demande d'annulation. Et pour mieux cerner l'exactitude des faits et préciser l'ampleur de cette dette honnie, on a demandée une audit sur cette dette. Bien entendu, ce qui n'a profité qu'au régime de Ben Ali, ne sera pas remboursé. Reste à savoir si les créanciers seront attentifs à ces propositions. Il y a là aussi une question morale et de justice. Un peuple rembourserait-il les dettes contractées par un tyran et ayant sévi à l'opprimer ?
Alors ? On paie ou on ne paie pas cette dette odieuse ? L'idéal serait, bien sûr, de ne plus avoir à emprunter. Mais cela est toute une autre histoire. Pour l'instant, le pays aurait besoin de quelque 5 milliards de dollars pour réussir son développement et concrétiser les objectifs de la révolution.


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