Par Fathia KHEMIS (Faculté de Médecine - Tunis) Monsieur l'ambassadeur, J'ai l'honneur de venir par la présente vous relater les faits tels qu'ils se sont déroulés le 28 février 2011. Je suis arrivée dans les locaux de l'ambassade à 9h45, l'accueil de l'agent était à la limite de l'indécence. Première consigne : fermer les portables c'est acceptable. Deuxième consigne : observer le silence complet avec interdiction de communiquer avec les personnes présentes dans la salle, cette dernière fait à peine 2m/3m, munie de quelques chaises, la plupart des personnes étaient debout et vu l'exiguïté de la salle, les gens sont stationnés à l'extérieur. Le passage des personnes au guichet, faute de distributeur de tickets numérotés, se fait de façon arbitraire. Je tiens à préciser aussi que dans la petite salle il n'y a que deux minuscules tables trop basses pour permettre aux demandeurs de visa de remplir aisément les formulaires. De ce fait, ils avaient recours à leurs genoux pour remplir ces formulaires. De plus, le passage au guichet consiste à présenter les documents qui sont aspirés avec fermeture immédiate du système ! La communication se fait à travers une vitre isolante comme dans un parloir de prison. Le dossier est examiné au peigne fin par un jeune Tunisien ensuite il est transmis à une dame autrichienne (Mme Marion) bien installée derrière son bureau très loin du guichet. A ce moment, le verdict va tomber : la dame semble traiter les dossiers avec des idées préconçues puisque pour le moindre détail, c'est le refus (le nombre de dossiers refusés est de loin prépondérant). Ainsi pour toutes les personnes qui sont passées avant moi tous les dossiers ont été refusés. Cette dame imbue de ses fonctions, de surcroît hautaine, se dresse derrière le guichet pour confirmer le refus du dossier sans la moindre explication. Le seul mot qu'elle sait dire : «C'est le règlement». Elle refuse toute discussion et il est vain de pouvoir la convaincre de la validité du dossier. A 11h00 c'est mon tour de passer au guichet pour voir mon dossier refusé également. Pour quelle raison ? Parce qu'il n'y a pas d'assurance de voyage ! Je n'ai pas accepté ce verdict d'autant que l'assurance de voyage n'est fournie qu'une fois le visa octroyé et en même temps que le billet d'avion et non pas préalablement. Suite à mon insistance, — j'ai suivi scrupuleusement toutes les consignes — la dame en question me sort une autre excuse, en l'occurrence je suis tenue de fournir des extraits de naissance en français le mien et celui de la personne qui m'invite. En fait, ces extraits sont demandés en vue de vérifier un éventuel lien de parenté entre l'invité et l'accueillant. Or dans mon cas, la dame qui m'invite n'est que l'épouse de mon cousin. Monsieur l'ambassadeur, y a-t-il une loi qui interdise d'obtenir un visa lorsque quelqu'un reçoit une invitation de la part d'amis autrichiens ? La dame agressive a finalement accepté mon dossier à contre-cœur me demandant de lui faxer l'assurance de voyage et de présenter une lettre explicative montrant mon lien de parenté avec la dame qui m'accueille. La lettre doit être envoyée directement par fax à l'ambassade ! J'ai quitté l'ambassade à 12h30. Peine perdue !! Je me permets d'attirer votre attention, Monsieur l'ambassadeur, sur le fait que le 28 février tous les demandeurs de visa étaient des personnes respectables : professeurs, universitaires, médecins et jeunes cadres. Ils n'ont certainement pas le profil d'éventuels terroristes et n'ont nullement l'intention de s'installer dans votre pays !! Je pense que la politesse et le savoir-vivre qui sont reconnus aux Occidentaux commandent un minimum de tact et de respect dû à toute personne qui se présente à une ambassade accréditée sur le sol d'un pays étranger. Malheureusement ce n'est pas le cas de votre ambassade. Nous avons été l'objet d'humiliation gratuite de la part de votre secrétaire agressive. La diplomatie est basée sur le respect des citoyens du pays auprès duquel vous êtes accrédité. A bon entendeur…je vous salue respectueusement.