• La mise en service des trains a été reportée, une nouvelle fois, au 15 septembre 2011 L'électrification de la ligne ferroviaire Tunis-Borj Cédria est attendue avec impatience par les usagers vu ses multiples avantages, à commencer par la capacité, le rythme des fréquences, la rapidité, la protection de l'environnement... Seulement, ce projet a été reporté plus d'une fois, ce qui a suscité des interrogations. Selon une source officielle, ce projet dont le coût total est estimé à 300 millions de dinars a effectivement connu des difficultés au niveau de l'infrastructure. Des actes de vandalisme et des vols des câbles en cuivre de la caténaire sur 10 km ont été enregistrés depuis le 13 janvier 2011. Dn plus, la date d'achèvement des travaux et de mise en service des trains était prévue pour le 8 avril dernier si l'on se réfère au dernier planning d'exécution communiqué par le constructeur. La date a été reportée au 15 septembre prochain par le Groupement Alstom transport – Ansaldo STS –,et ce, à cause des actes de vandalisme et des vols. Une fois réalisé, ce projet devrait permettre d'augmenter le trafic des voyageurs de la banlieue sud à partir de la première année de mise en service de 20%, une réduction de 35% du coût énergétique, une réduction de 75% du coût du matériel roulant. Pourvu que les usagers évitent les actes de vandalisme qui ont été un fardeau lourd pour la Société nationale des chemins de fer tunisien (Sncft) depuis longtemps. Il est prévu également une diminution de 26% du temps de parcours qui ne sera que de 37 minutes au lieu de 50 minutes. La fréquence des trains sera augmentée surtout pendant les heures de pointe. La société promet une amélioration de la qualité de service ainsi que la ponctualité. Plus d'émission de fumée due au diesel, ce qui permet de préserver un tant soit peu la qualité de l'air dans le trajet du train. Un réseau de 25 kilomètres On s'attend également à la faveur de ce projet à une décongestion routière au niveau des accès sud de la capitale et une augmentation de la vitesse, une amélioration de la sécurité et du confort qui a longtemps fait défaut. La vidéo surveillance à bord des trains et la climatisation constituent le plus qualitatif qui va certainement être apprécié par les usagers. S'étendant sur 25 km environ, le projet fait partie de tout un programme visant la modernisation du transport dans le Grand Tunis. Outre l'acquisition du matériel roulant électrique, les composantes du projet consistent en l'adaptation et l'aménagement de l'infrastructure ferroviaire, à savoir : surélévation du pont de Carthage, mise à niveau des quais, installation de passerelles ainsi que des signalisations. Disposant ainsi d'un site propre – que les piétons ne doivent en aucun cas traverser sinon ils encourent des risques réels – les trains disposent d'un dépôt-atelier à Borj Cédria adapté à la maintenance du matériel électrique. Les différentes composantes du projet sont réalisées simultanément pour des raisons de délais et de rentabilité. Deux composantes principales dont la première concerne l'aménagement et l'équipement des voies avec installation de la traction électrique, de la signalisation en plus de la surélévation des quais. La deuxième composante est liée, quant à elle, à l'acquisition des trains électriques . C'est l'Agence japonaise de coopération internationale qui a financé ces composantes. 16 rames automotrices Quant aux composantes dites complémentaires auxquelles la Banque africaine de développement a participé à leur financement, elles intéresse l'infrastructure qui ne concernent pas uniquement la surélévation du pont de Carthage, mais aussi la construction d'abris, des bâtiments voyageurs, des guichets ainsi que la mise en place de passerelles pour les piétons, d'un site propre pour les trains et l'aménagement et l'équipement du dépôt d'entretien de Borj Cédria. Certaines composantes du projet sont déjà achevées comme la surélévation du pont de Carthage, la construction d'abris, des bâtiments voyageurs et des guichets. Pour ce qui est du matériel roulant, le projet comporte l'acquisition de 16 rames automotrices électriques, un lot de pièces de rechange et un lot d'outillages spécifiques. Déjà, la première rame électrique a été livrée le 15 mars 2010. Ce n'est qu'à la fin du mois de janvier de l'année en cours que la totalité des rames commandées sont arrivées pour subir un essai sur la ligne de la banlieue du Sahel.