Nous avions cité le handball parmi les disciplines en détresse et pour lesquelles des décisions urgentes sont à prendre. Bien entendu, on trouvera le moyen de rétorquer que nous sommes champions quelque part et que certaines "réalisations" sont à l'actif de ceux qui sont en place. La belle affaire, si tout ce que des générations successives d'éducateurs et de formateurs ont mis en place aux prix d'efforts volontaires, spontanés et généreux sont en train d'être tout simplement délapidés. Si nous partons du principe que "celui qui n'avance pas recule", nous n'avons en rien exploité le formidable élan populaire qui a été fait, suite à la quatrième place conquise au Mondial de 2005. Les joueurs, eux, ont bien capitalisé ce nouveau statut. C'est leur droit. Il fallait s'y attendre et... s'y préparer.Nous sommes malheureusement contraints de comparer la situation actuelle du handball à celle du football en 1978. L'équipe a été décimée, les résultats en dents de scie, ont nettement régressé. Aux luttes intestines qui opposent les "membres fédéraux" fait écho, en toute impunité, la guerre des chefs qui divise les joueurs des différentes générations. Des versions contradictoires et abracadabrantes nous parviennent et font état d'un malaise certain pour lequel on devrait réserver la plus grande attention. On semble oublier que le handball est le premier sport collectif du pays et que ses résultats l'ont placé sur une orbite si enviable qu'il lui est interdit de se comporter avec autant de désintéressement, voire de légèreté. Les premières démissions prouvent que rien ne va, car elles émanent de personnes crédibles peu habituées à quitter le navire alors qu'il prend eau. Ces départs grossissent les rangs de ceux qui sont partis parce que partisans d'une ligne (peut être dure) où l'intérêt général est aussi sacré qu'inconrtournable. Y a-t-il moyen, pour les différentes parties prenantes et agissantes de s'asseoir autour d'une table pour sauver ce qui peut l'être avec, pour seul objectif, de replacer cette vénérable institution sur les rails?