Huis clos, Gabès, Hammam-Sousse, arbitrage et stratégies médiatiques. Une fin de saison pas comme les autres Huis clos. Ne dites surtout pas que celui-ci ne plaît pas à tout le monde. Ça arrange même quelques-uns qui y ont trouvé le moyen idéal pour «terroriser» l'adversaire et obtenir les trois points. Qu'on se le dise bien : ce qui s'est passé à Gabès n'est guère révolutionnaire et n'a en tout cas rien à voir avec les nobles principes d'une révolution tunisienne censée apporter la tolérance, l'égalité des chances et le fair-play dans les stades. La politique du fait accompli, c'est digne de l'ancien régime et je ne connais pas des Gabésiens libres et responsables capables de cautionner ce comportement. Un comportement qui risque de faire tache d'huile. Alors, dans ce cas, pourquoi se déplacer et pourquoi chercher à achever la compétition à tout prix ? ESHammam-Sousse. Que ce club soit abandonné par tous et depuis belle lurette, ça on le savait. Que ce club n'ait pas de sources de revenus et pratiquement pas de supporters, ça aussi on le savait. Que ce club n'ait pas vraiment de perspectives et pas de véritable tradition, ça aussi on le savait. Comme on savait que le club est maintenu depuis des années sous respiration artificielle, comme cela a été par exemple le cas de l'EOGK. De la sueur et de l'argent pour rien. Une sueur et de l'argent qu'on aurait pu employer ailleurs dans cette commune pour des projets plus utiles, sportifs ou pas, au profit de la jeunesse. D'ailleurs, nous sommes de l'avis qu'il faudrait très sérieusement revoir la carte footballistique du pays. La Tunisie de la révolution n'a pas besoin d'ultérieurs gouffres financiers. Une intervention déplacée Celle de Riadh Bennour, président de section de football, à l'Espérance. On peut aimer son club et vouloir le défendre, mais pas en faisant un procès d'intention à l'arbitrage. Pas en ce moment Riadh parce que notre pays n'a pas besoin qu'on mette ultérieurement de l'huile sur le feu et que les «incendies» qu'allument çà et là les anti-révolutionnaires de tous bords suffisent à la peine d'un pays qui se bat pour sa liberté, son existence. Ce qui vaut pour Riadh Bennour vaut à un degré moindre pour l'Etoilé Chokri Laâmiri. Du calme les enfants ! Arbitres Nous avons longtemps été contre eux, contre ceux qui «traficotent», ceux qui sont aux ordres et ceux qui profitent de leurs fonctions pour en tirer toutes sortes d'avantages. Nous osons espérer que cette période est révolue et qu'ils sachent que nous sommes de tout cœur avec eux dans leur démarche d'exiger des garanties de sécurité pour eux et pour les autres. Solidaires et… exigeants. Exigeants en ce qui concerne leur probité en cette fin de saison. La réussite de celle-ci et également leur responsabilité. Stratégies médiatiques Le savoir-faire et le faire-savoir : un peu du premier, rien du second. Nos clubs, tous nos clubs sans exception, ont des services de presse moyenâgeux. Quand ils existent. Voilà des clubs qui brassent des centaines de milliers de dinars, qui disent avoir des objectifs, qui encadrent des jeunes, qui sont à la une des journaux, sur toutes les radios et sur tous les écrans de TV, mais qui sont incapables d'avoir une stratégie médiatique digne de ce nom. Et qui ont des supporters, jeunes pour la plupart et rompus aux moyens de communication modernes, mais qui savent si peu de choses de leurs clubs. Un club, grand ou petit, ce n'est pas une conférence de presse d'avant-match par-ci, une autre d'après-match par-là. C'est beaucoup plus que cela, ça doit entretenir l'image du club, la mettre en valeur et gagner de la symapathie et de l'argent dessus. Pourquoi ce n'est pas le cas? Tout simplement parce que nos clubs ont tant de choses à cacher et que les présidents et les entraîneurs veulent tout maîtriser, refusent qu'on leur fasse de l'ombre et préfèrent mettre la main sur ce secteur vital pour les clubs. Avec les dégâts qu'on sait‑!