"Les Pays-Bas sont prêts à aider la Tunisie et à répondre aux besoins exprimés par le gouvernement de transition", a déclaré hier le ministre Néerlandais des Affaires étrangères Uri Rosenthal. Au terme de l'audience qu'il a eue avec le ministre des Affaires étrangères Mouldi Kéfi, M. Rosenthal a indiqué à l'agence TAP que la rencontre avait permis, également, d'évoquer les derniers développements en Tunisie. "Nous nous emploierons à intensifier les contacts d'affaires et à assurer les investisseurs privés du rôle de la Tunisie en tant que pôle de développement économique", a relevé le chef de la diplomatie néerlandaise qui effectue une visite de deux jours en Tunisie, les 29 et 30 mai. Il a fait part aussi de la volonté de renforcer la coopération tuniso-néerlandaise, en particulier, en matière de formation des jeunes diplomates. La visite de M. Uri Rosenthal en Tunisie intervient à l'issue du Sommet du G8 «pour rendre hommage à la révolution tunisienne du 14 janvier et réaffirmer le soutien politique, technique et logistique des Pays-Bas au processus de transition démocratique en cours devant aboutir à l'élection d'une Assemblée constituante et à la consécration des libertés publiques et des Droits de l'Homme », souligne le ministère des Affaires étrangères. Au cours de l'audience, M. Kéfi et son homologue néerlandais ont procédé à un échange de vues sur les perspectives de redynamiser la coopération tuniso-néerlandaise, tant sur le plan économique, avec un appui au secteur privé et l'ouverture du marché européen aux produits agricoles tunisiens, que sur le plan technique avec la formation et le perfectionnement des jeunes cadres dans les domaines de l'agronomie, du journalisme et de la diplomatie. M. Mouldi Kéfi a rappelé le rôle des Pays-Bas dans l'initiative de recyclage de la dette publique tunisienne en faveur de projets de protection de l'environnement et de promotion de la femme et exprimé le souhait de voir mettre en place des mécanismes d'appui financier appropriés. Evoquant la conjoncture économique tunisienne et les répercussions financières, politiques et sociales en rapport notamment avec l'afflux de réfugiés aux frontières tuniso-libyennes, M. Kéfi a souligné l'opportunité d'instaurer un partenariat stratégique pour le développement, aussi bien sur le plan bilatéral qu'au niveau multilatéral, notamment au niveau de l'Union Européenne dans la perspective de l'octroi à la Tunisie du Statut avancé.