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De la maîtrise des passions avant toute chose (II)
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 06 - 2011


Par Hédi hafnaoui kasdallah
Au prix de combien de sacrifices consentis, de larmes versées, de sang écoulé, et de tant de victimes touchées et de martyrs disparus, à tout jamais, nous avons remporté notre victoire ! Et au prix de combien de dégâts matériels et de démolitions brutales, infligés, çà et là, à certaines institutions, à certains services publics, à certains établissements scolaires, nous avons pu enfin extirper le mal ! N'avons-nous pas ramené tous ces phénomènes de violence, tous ces actes barbares, tous ces incidents mutilants à la fureur des anarchistes, des contre-révolutionnaires, à l'aveuglement des passions farouches, qui déclenchent les réactions des ennemis de la révolution ? Gare à l'abus, gare à l'excès explosif de ces vœux, irréalisables pour le moment, car le ver peut pénétrer dans le fruit, et les dangers guettent encore. Les âmes morbides, qui peuvent s'infiltrer, avec aisance, dans le camp des contestataires, ne cessent de croire à des slogans vétustes et passéistes. Pour eux, l'homme est un loup pour l'homme et ils ne cessent d'étendre les zones de leur imagination morbide, de donner libre cours au déchaînement de leurs mécanismes de défoulement, d'abréaction ou de catharsis. La décharge somnolente et pathogène de leurs pulsions et passions les plus dévastatrices, destructrices, de leur thanatos, pourrait les métamorphoser en bêtes fauves, et être fort lourde de conséquences, fort nuisible à la révolution.
Et même si l'on impute leurs réactions destructrices à l'expression de besoins primaires ou secondaires pressants, à des demandes vitales et exigeantes, on se hâte à rappeler que l'état de la période de transition actuelle nous prescrit le devoir de veiller sans relâche à lever toutes les embuscades que ces ennemis dressent sur le passage, historique et irréversible, de la locomotive de la révolution. L'olivier de cette révolution doit prendre racine, pousser paisiblement, monter très haut au ciel, au-dessus de la surface du globe, sans heurts, fleurir et donner ses fruits les plus mûrs ; et la machine administrative, économique, industrielle et touristique, pierres angulaires de l'infrastructure de l'organisation de notre société civile, à en croire certains courants de pensée sociale, ne doit pas être arrêtée un instant ou être rejetée brutalement dans un profond repos. Et malgré toutes les circonstances, en fait, c'est toujours dans le travail que réside encore la source des secrets de notre bonheur, actuel et futur. Ne faudrait-il pas alors suivre patiemment le sillage de cette révolution pacifique, exemplaire, jusqu'à sa destination finale, pour découvrir les secrets du bonheur et se les approprier? La vie humaine mérite désormais d'être vécue, et, en dépit des scandales retors, la révolution a horreur de ces milieux incohérents, désordonnés et chaotiques, qui apparaissent parfois à nos yeux, et là où les ennemis de la révolution ne cherchent qu'à saisir, avec jalousie, avec méchanceté, les occasions pour tenter de pêcher dans les eaux troubles, semer la tempête dans l'air frais de l'aurore printanier de la révolution, et aller cueillir sur le pavé des oubliettes de l'histoire de minces jouissances éphémères.
Ainsi, la droite raisonnable nous inspire-t-elle la critique de toutes ces contestations virulentes, de toutes ces grèves intempestives d'embauche, de toutes ces formes de pénétration opportunistes d'une pègre criminelle, qui s'infiltre en sourdine, pour sévir et infester ses ravages, à la lumière du jour ou dans les ténèbres des nuits, et dont la houle agitatrice ne peut que semer épouvante et terreur. Tous ces actes déroutants, embarrassants pour le maintien de l'ordre, nuisibles à la réputation de la révolution, autant que les discours rigides, enflammés de passion dévastatrice, de jalousie, de haine foncière et agressive, susceptibles de les traduire, doivent suspendre leur extension, leur expansion. Tous ces actes et ces discours, et les pulsions et les passions qui les sous-tendent, en dissonance avec l'esprit sain et pacifique de la révolution et de ses valeurs, se doivent d'être freinés, ou du moins contenus, convertis, transformés, purifiés, hissés à un niveau socialement valorisé, et pour tout dire, détournés de leur visée mortifère, et sublimés. Tous ces actes et ces discours doivent céder la place à la sérénité de la réflexion féconde, à celle de la parole juste, à la sagesse du raisonnement et du bon sens. Mais l'état de la question est de savoir comment et dans quelle mesure peut-on y parvenir? Cela ne nous placerait-il pas aux frontières du territoire de l'éducation en général, et en particulier de l'éducabilité, de la maîtrise des passions ?
Et en effet, tout le secret de la réussite de la période actuelle réside dans une meilleure exploitation des modèles psychologiques et psychosociaux de la maîtrise de nos passions. Celles-ci, à plus forte raison et à en croire les psychanalystes et les psychologues, ne connaissent pas heureusement de développement, d'évolution, et ce, tout au long de l'ontogenèse de l'individu, mais c'est leur éducation, leur orientation vers des buts socialement valorisés, et pour tout dire, leur maîtrise progressive et réfléchie, qui peut prendre parfois des formes variées et différentes, qui change, qui évolue. Nous n'avons alors qu'à essayer d'exploiter cette leçon et à nous occuper de la mobilisation de cette capacité, que nous a réservée la culture et que peut développer l'école, autre miroir de la transmission et de l'appropriation du savoir, capacité certaine à peser, à différer nos vœux, nos demandes, à canaliser nos pulsions, nos désirs, nos passions, en ayant a fortiori l'ambition légitime de rendre nos actes et nos discours plus raisonnés, plus réfléchis, plus assagis et plus fins même. Ainsi, ne sommes-nous pas dans l'obligation morale et civile de faire preuve de cette maîtrise, en pareilles circonstances, pour pouvoir rendre service à notre originale révolution et à notre chère patrie ?
Et à partir de là, semble-t-il, et pour conclure provisoirement et par où nous avons commencé, n'est-ce pas tout le dossier préoccupant de l'édifice monumental du système éducatif, dans son intégralité, qui mérite d'être ouvert et discuté en vue de réformer, de réguler tous les rouages de tout ce système, aussi bien dans les finalités, les objectifs, que dans les moyens, les outils évaluatifs et les stratégies didactiques et pédagogiques, d'enseignement et d'apprentissage, dans tous les versants cognitifs, conatifs, et surtout psycho-affectifs, qui lui sont dévolus à la lumière, bien sûr, de la haute gloire et du nouvel éclat de notre grande révolution ?


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