Entre une télé, une radio, un journal et un kiné, Ons Jabeur a eu la gentillesse de nous répondre. Comment as-tu vécu les cinq mois de blessure et de rééducation? Mal, très mal au départ. Ce n'était pas facile surtout quand on est jeune, qu'on a de l'ambition et qu'on a entamé l'ascension. Mais cela vous apprend aussi à être plus fort. Tu avais peur de ne pas revenir à ton meilleur niveau? Au tout début oui, mais j'ai vite dissipé le doute quand j'ai repris les entraînements et les matches. Aujourd'hui, c'est un vieux mauvais souvenir. Peur de rater Roland-Garros et Wimbeldon? Peur non, car je savais que je pouvais réussir de très bonnes choses à Roland-Garros. J'étais d'autant plus confiante que ceux qui m'entourent n'ont pas cessé de me dire que mon niveau de jeu s'est nettement amélioré. Confiante pour cette finale? La confiance est à la base de tout. J'en ai accumulé tout au long de ce tournoi. La révolution, tu y penses? Elle m'apporte le courage et la force nécessaires. C'est aussi beaucoup de responsabilité. On t'en parle ici? Oui. La présence de mes compatriotes pour m'encourager, ainsi que les Françaises que j'ai affrontées me le rappellent tout le temps. Mais je savais déjà avant qu'il me faut aussi gagner pour mon pays!