• Trois technopôles et des complexes industriels prévus respectivement dans les gouvernorats de Sidi Bouzid, Kasserine et Le Kef pour une enveloppe de l'ordre de 5 millions de dinars • Des structures industrielles et technologiques ainsi que des Sicar (sociétés d'investissement à capital risque) pour garantir le succès des projets qui seront créés par les jeunes promoteurs Les régions de l'intérieur du pays, laissées pour compte durant des années, commencent à retenir l'intérêt des responsables. En effet, trois technopôles et complexes industriels seront réalisés respectivement dans les gouvernorats de Sidi Bouzid, Kasserine et Le Kef pour une enveloppe de l'ordre de 5 millions de dinars. Ces régions disposent de plusieurs ressources naturelles dont les habitants ne profitent pas toujours. Les céréales, les arbres fruitiers, les vestiges et monuments historiques, l'alfa sont autant de produits qui peuvent être exploités pour améliorer les conditions de vie des habitants et créer de nouveaux postes de travail. Les compétences dans diverses spécialités sont également disponibles dans ces régions, mais sont obligées pour travailler d'aller parfois dans les grandes villes situées près du littoral où se trouve la plus grande partie des entreprises industrielles. Le problème est que le recrutement ne se fait pas toujours de façon équitable dans la mesure où le chef d'entreprise choisit, après lancement des offres d'emploi, des employés qui habitent aux environs de la zone où se trouve l'unité de production ou l'administration. Les employés des autres régions se trouvent, de ce fait, systématiquement pénalisés. Certains chefs d'entreprise — pour ne pas dire tous — ne sont pas prêts à octroyer des préférences à un candidat à l'emploi qui vient d'une autre région. Accompagnement et suivi des promoteurs Le pire est que certaines entreprises situées dans le Nord-Ouest, le Centre ou le Sud ne préfèrent pas faire travailler les habitants de la région –dans un souci d'impartialité– et ne trouvent aucun inconvénient à recruter des employés venant d'autres régions. Les chefs d'entreprise justifient cela par l'égalité de chances dans les concours. La réalisation de ces technopôles devrait donc permettre aux enfants des régions précitées de compter sur leurs propres ressources pour créer des projets innovants dans des secteurs qui sont proches des spécialités des régions comme, à titre d'exemple, l'industrie agroalimentaire, l'emballage, les équipements d'irrigation… Tous les mécanismes seront mis à la disposition des jeunes diplômés du supérieur ou de la formation professionnelle pour les initier à la création de projets rentables. L'accompagnement et le suivi des promoteurs devraient faciliter leur tâche pour choisir le créneau porteur et réussir le lancement du projet. Ils peuvent, à leur tour, une fois le projet mis sur pied recruter d'autres employés de la région et impulser ainsi les activités socio-économiques. D'autant plus que lesdits technopôles seront dotés de structures industrielles et technologiques ainsi que de Sicar pour garantir le succès des projets qui seront créés par les jeunes promoteurs qui ne disposent pas souvent de garanties importantes à présenter aux banques pour contracter des crédits. Ils seront donc soutenus dans leur démarche de demande de financement qui constitue dans la plupart des cas, le premier problème rencontré. Pour être considéré comme rentable, le projet en question doit avoir le gisement des matières premières, les équipements de production, les ressources humaines en nombre suffisant et le marché qui va absorber les quantités produites. Si l'un des maillons de la chaîne est manquant, le promoteur fera face à des problèmes qui peuvent empêcher la mise en activité du projet. Des pépinières d'entreprises —également prévues dans le cadre de la réalisation de ces trois technopôles dont les travaux devaient commencer le vendredi 10 juin 2011– constituent un élément important pour les promoteurs qui ont besoin de tout le matériel de travail sur place pour commencer à réaliser leur projet progressivement à partir de l'idée jusqu'à l'étude de faisabilité et de la demande du financement. L'environnement de travail disponible dans les pépinières –notre pays en compte plusieurs expériences réussies– permet au promoteur de se familiariser avec le monde du travail.