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Ponce Pilate parmi nous
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 06 - 2011


Par Soufiane Ben Farhat
Les cieux changent, les peuples sont en butte aux mêmes verrouillages. Barbara Spinelli du très sérieux quotidien italien La Repubblica aborde les questions qui fâchent : «Au fur et à mesure que se multiplient les crises et les banqueroutes des Etats, grandissent en Europe les révoltes des indignés : en Grèce, en Espagne, et aussi en Italie où la faillite n'est pour l'heure qu'une menace. Les gouvernements ont tendance à ne voir que le côté noir des révoltes : la pénible prise de conscience de la réalité, la colère quasi aveugle.
Mais la cécité n'explique qu'en faible partie une rébellion qui vise non seulement les politiques, mais les formes de comportement (et donc l'éthique) des gouvernements : leur navigation à courte vue, agrippée au prochain vote ou sondage, leur vocation à dissimuler les comptes publics chancelants, à ne pas dire la vérité sur l'immigration ou sur les déficits, à accuser la presse, les Banques centrales, l'Europe, tous suspectés de propager de mauvaises nouvelles».
La frilosité de ceux qui détiennent le pouvoir est presque partout la même. Elle autorise de navrants blocages. Et les masses n'y peuvent guère.
Chez nous, les gens assistent à un phénomène étrange : la guerre de tous contre tous. Tous les partis politiques ou presque, tous les protagonistes, sont catégoriques. Ils croient détenir la panacée à tous les maux dont pâtit notre pays.
Ce faisant, ils brodent sur des registres fignolés par quelques départements du pouvoir intérimaire. Pas plus tard qu'avant-hier, le ministère de l'Intérieur a annoncé l'ouverture d'une enquête sur le vide sécuritaire à Gabès. Quelques jours auparavant, le même ministère avait diligenté une enquête sur des heurts entre citoyens et forces de l'ordre au Sud du pays. Il ne se passe pratiquement pas de semaine sans qu'une ou plusieurs enquêtes soient annoncées. Les résultats, dans l'écrasante majorité des cas, se font toujours attendre.
Les échanges intra-partisans ne sont pas en reste. On en a un avant-goût avec les débats de sourds au sein, notamment, du Conseil de l'Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la Révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique. Les chamailleries n'arrêtent pas. Elles ont parfois lieu sur des non-sujets, provoquant des non-évènements. Elles méritent d'être qualifiées de discussions byzantines. Et pour cause : les Byzantins discutaient du sexe des anges alors que les Ottomans étaient aux portes de la ville.
Ladite Instance était supposée préparer le terrain en vue de l'élection de l'Assemblée constituante. Bien évidemment sur la base du consensus. Elle s'est rapidement transformée en une espèce de parlement non élu où la foire d'empoigne sévit le plus clair du temps.
Témoins, les décisions de retrait de quelques partis sans pour autant claquer définitivement la porte de l'Instance. Pour le citoyen lambda, c'est un véritable casse-tête. Les clivages sont par moments effectifs. Mais leur vraie cause demeure le plus souvent une énigme.
Ici plus qu'ailleurs, l'exigence d'une éthique déontologique n'est pas un vain mot. Autrement, nous n'en finirions pas de camper Ponce Pilate. «Qu'est-ce que la vérité ?», avait lancé le gouverneur romain à Jésus sur un ton désabusé, avant de prendre congé.
La question n'était point innocente. A l'instar de certains bras de fer et levées de boucliers caractérisant périodiquement notre scène politique. Ou ce qu'il en reste.
Les propos de M. Samir Dilou, membre du bureau exécutif du mouvement Ennahdha, sont instructifs à ce propos. Il a démenti, avant-hier dans une conférence de presse, que la raison du retrait d'Ennahdha de l'Instance soit en rapport avec le décret-loi sur les élections dans son volet relatif au financement des partis politiques.
Me Dilou a pourtant renchéri : le mouvement Ennahdha serait disposé à être interrogé sur les sources de financement du parti au même titre que tous les partis tunisiens. Son acceptation est implicitement conditionnée en somme. C'est-à-dire irréalisable, du moins en l'occurrence.
Bref, la vérité, qu'est-ce que la vérité ?


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