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Une atmosphère bon enfant
Reportage Phénomène des soirées pour mineurs
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 07 - 2011

Depuis 2005, le phénomène «Hedony» s'est installé dans le monde nocturne des nuits hammametoises et de quelques nights clubs de la banlieue nord de Tunis : le Safe Clubbing est né! L'univers du clubbing était alors complètement recréé pour séduire une population qui, jusque-là, se sentait exclue. L'ère des boums à la maison des années 80 et 90, et des anniversaires aux salons de thés était révolue. Depuis 6 ans, les soirées mineures aux multiples appelations (Hedony, junior party, safe clubbing) font tanguer des centaines de mineurs tous âges confondus, chaque lundi, dans un célèbre dancing de Hammamet. Ainsi, une moyenne de 300 ados, à un horaire décalé et adapté aux mineurs de 12 à 18 ans, se voient convier à des soirées animées par le DJ résident du club… Le tout bien entendu sans alcool, dans un cadre sécurisé et encadré par une équipe expérimentée. Reportage!
Lundi 11 juillet 2011, il est 20h15. Devant ce dancing du côté de Hammamet-Nord, où des DJ de renommée internationale se sont produits, à l'instar de Tiesto, Armin, Guetta, Pig & Dan, Solveig, Garraud, les jeunes fêtards commencent déjà à affluer. Sauf que contrairement aux autres jours de la semaine, ce jour-là, de 20h00 jusqu'à minuit, l'arène allait ouvrir ses portes pour une soirée pour mineurs à thème «Brazil». L'ambiance à l'image de ce qu'on voit dans les soirées réservées aux adultes promet d'être torride mais sous haute surveillance. Force est de le reconnaître, la responsabilité est de taille. Jeux de lumières, DJ expérimenté, agents de sécurité à profusion et des platines distillant les hits du moment aux consonances hip-hop, dance, house, tribal, etc. Les parents qui viennent tour à tour débarquer leurs enfants au sas de la discothèque, passeront de longues heures à déambuler devant le night-club avant la sortie de leurs chérubins. Règlement oblige : seules les mamans sont autorisées à accompagner les enfants à l'intérieur du dancing.
Pour l'info, le safe clubbing se ramifie en deux catégories : il y a le «Before», c'est-à-dire les soirées qui débutent durant l'après-midi et qui finissent systématiquement avant 8h00 du soir et il y le «After», les soirées qui débutent à partir de 20h00, et qui s'achèvent à minuit pile! Rappelons que depuis 2008, un autre dancing situé à Gammarth organise des juniors partys pour les ados à thème «Tektonik», «Fashion Victim» (Mixed by DJ Danger et Maroo), «Ultraviolet» ( mixed by DJ Tommy, DJ Achref-Maroo-Danger), etc. Certes, on en parle à bout de lèvres, mais il s'agit bel et bien d'un phénomène très à la mode, qui a déjà pris ses marques chez nous, ces derniers temps!
Aziz Beznaïguia et Kenza Chiha, deux habitués de ce genre de soirées, âgés tous les deux de 16 ans, révèlent avec innocence leur passion pour ce genre de soirée. «Chaque lundi on vient au Calypso pour s'amuser. Contrairement aux boums, dans les clubs, la musique est nettement meilleure et surtout l'ambiance est super cool avec des danseuses pro. En plus, c'est l'occasion de se réunir avec nos copains et nos amis. On prend rendez-vous grâce à Facebook. Chaque semaine un événement est lancé où on peut trouver l'horaire et le thème de la soirée».
Un cadre sécurisé et bien encadré
En effet, selon Mme Meriem Aloulou, conceptrice de ce genre de soirée, en Tunisie le safe clubbing, connu aussi en France sous le nom de «Hedony», ne date pas d'hier. «Notre Club a été le pionnier dans ce genre de soirée. Cela fait presque 18 ans que j'ai commencé à organiser ce genre de soirée. En effet, à cette époque, durant les soirées réservées aux adultes, on annonçait à nos clients fidèles qu'ils avaient la possibilité de ramener leurs enfants le lendemain de 17h00 jusqu'à 20h00 pour venir danser et faire la fête. Sachant que la consommation ainsi que l'entrée était gratuites. Il s'agit tout bonnement d'une sorte de fidélisation. Et voilà que cette tradition s'est transformée en un véritable rendez-vous hebdomadaire», dit-elle, avant d'ajouter que «depuis 6 ans, chaque lundi, notre club accueille en moyenne 300 ados de 20h00 jusqu'à minuit pour assister à des soirées à thème: “soirée mousse” (la préférée des ados), etc. Cette saison, on en est à notre 3e soirée. Il reste à rappeler que dans ces soirées, les adolescents ne peuvent consommer que des boissons soft dans un cadre sécurisé (le même nombre d'agents de sécurité dépasse celui des soirées pour adultes) et encadré par une équipe expérimentée».
Côté sécurité des enfants, on ne lésine pas sur les moyens pour veiller à ce que tout se passe bien. «Depuis qu'on a lancé ce concept, on n'a jamais eu d'incidents. Certes, de temps en temps on est appelé à faire face à des intrus et c'est pour cela que, comme vous le voyez, je reste avec les portiers à l'entrée en même temps que le staff de sécurité pour filtrer les enfants et reconduire les jeunes qui ont plus que 18 ans quand on a des doutes sur leur âge»
A ce propos, Mehdi Turki, agent de sécurité, explique que «ce qui distingue ces soirées des soirées normales, c'est qu'avec les adolescents on a beaucoup moins de problèmes d'ordre sécuritaire. L'absence d'alcool nous facilite beaucoup la tâche.
«L'ambiance est super cool avec des danseuses pro»
Les seuls problèmes qu'on rencontre durant ces soirées, c'est que certains essayent de pénétrer illégalement en sautant la clôture ou bien certains ados à l'approche de minuit se cachent dans les toilettes pour assister aux soirées des grands. C'est pour cela, vers 23h30, on commence à inspecter tous les recoins du club. Car si un adolescent reste dans le club au moment où la soirée des majeurs débute, on risque la fermeture du local. Tant la présence de mineurs dans un night-club conventionnel est strictement interdite».
Concernant le volet logistique de ce type de soirée, Gaddour Lessoued (superviseur au club), nous révèle : «Ce genre de soirée entre dans la grille de programmation que prépare notre club. En effet, il y a un booking des DJ. Même si, d'habitude dans ce genre de soirée, c'est le DJ résident (Dj Achref) qui assure le mixage. Plusieurs thèmes sont organisés : «Fashion» «Mousse», «Foot», «Miss soirée pour mineurs», «Costumes» etc. Comment on fait la médiatisation de ces soirées? C'est simple! On contacte quelques-uns de nos clients fidèles en leur envoyant des SMS ou des messages sur leurs comptes Facebook annonçant le thème de la semaine. Et ce sont le réseau social et le bouche-à-oreille qui se chargent de faire le travail.


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