Les entreprises doivent absolument gagner plus et régulièrement en qualité. D'ailleurs, les orientations du Programme présidentiel pour la prochaine étape sont précises: l'obtention , de 700 entreprises supplémentaires, de certificats de conformité aux normes internationales, ainsi que la réalisation de 17.500 normes accréditées en 2014, contre 10.400 actuellement. Il faut reconnaître justement que cette quête de la qualité constitue, pour l'entreprise économique, une orientation stratégique. Car, pour percer et durer, l'entreprise est tenue d'élargir significativement sa capacité compétitive et concurrentielle. Des enjeux qui reposent, en grande partie, sur la garantie d'un niveau de qualité hautement élevé. Il faut rappeler ici qu'en 2003 et en 2004, on a assisté à une régression sensible du nombre des entreprises certifiées au moment où d'autres pays connaissaient une évolution remarquable. Le lancement donc, en 2005, sur cinq ans, d'un programme national de la qualité était dicté par le souci, plutôt urgent, de réparer cette situation, et d'élever nettement le nombre des entreprises, pour atteindre, comme l'a recommandé le Programme présidentiel 2005-2009, 1.300 unités certifiées. Ce programme avait pour objectif essentiel d'apporter une assistance technique à 600 unités et de mieux sensibiliser les entreprises à travers des séminaires d'information. Aujourd'hui, on peut dire que le programme a réussi à élargir le nombre des certifications, puisque selon les statistiques de l'unité de gestion du programme national de la qualité, UGPQ, le programme a assuré l'adhésion de 540 entreprises supplémentaires, ce qui porte le nombre de certifications à 1.367. Un chiffre certes encourageant, mais encore timide par rapport à d'autres pays, notamment nos concurrents directs. Il est absolument nécessaire donc de trouver de nouvelles formules qui soient en mesure de généraliser cette approche qualitative et d'impliquer totalement toutes les entreprises, notamment les PME. Il est important également de s'orienter encore plus vers les sociétés de services, qui accusent encore une timidité plutôt significative en termes de certifications. A ce niveau, l'on peut dire que l'organisation, chaque année (la dernière semaine de mars) ,d'une semaine de la qualité, décidée par le Chef de l'Etat, lors d'un Conseil ministériel tenu le 27 mars 2007, est une disposition hautement importante. Car, ce rendez-vous annuel, couronné par l'attribution d'un Grand Prix Présidentiel, constitue en soi une motivation de taille. Mme Amel Ben Farhat, directrice de l'Unité de gestion du programme national de la qualité, estime que le nombre des candidats à la troisième édition du Grand Prix de Qualité serait, pour cette nouvelle édition, certainement beaucoup plus important. Il convient tout de même de relever que toute action et tout programme de promotion de la qualité a besoin, en permanence, d'une base de financement solide et diversifiée. Car, toute démarche qualité nécessite des investissements très importants. De ce fait, le secteur privé est tenu de s'associer davantage aux efforts de l'Etat pour relever un tel enjeu stratégique. La qualité reste justement une responsabilité économique collective. Surtout qu'elle a l'avantage et le pouvoir de permettre à l'entreprise d'opérer sans complexe, de traiter d'égal à égal avec les entreprises étrangères et, pourquoi pas, d'en faire mieux.