Jetons-nous à l'eau : en aucun cas nous n'envisageons un résultat négatif de notre onze national. En débarquant à la tête de l'équipe nationale, Sami Trabelsi s'est retrouvé face à plusieurs chantiers. Le premier qui nécessite la qualification à la phase finale de la CAN 2012, avec une position plus que délicate au classement du groupe et un saut périlleux à Blantyre face au Malawi. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Plutôt claire, puisque le sélectionneur national a accompli le double miracle de construire une équipe, un groupe et un état d'esprit en un temps record. Et, dans la foulée, de remporter un CHAN qui a vu les habituels «malades» faire la fine bouche alors que cette consécration tenait carrément du miraculeux, compte tenu de l'état des lieux de notre football, de notre fédération, de notre équipe nationale et du pays tout entier suite à la révolution du 14 janvier. Fruits du hasard ou état de grâce passager? Toujours dans la difficulté, avec une FTF illégitime, déviée et attaquée de toutes parts (y compris par l'autorité de tutelle), Sami Trabelsi et ses hommes ont continué leur bonhomme de chemin. Plutôt bien, puisqu'à la veille de ce Malawi-Tunisie, les pronostics sont plutôt en faveur des Tunisiens, même s'il faudrait aller chercher la victoire en terre ennemie ou, à défaut, réaliser un match nul de deux buts ou plus. D'ailleurs, vaut mieux ne pas faire le second calcul au risque de tout perdre... La preuve par quatre... Une analyse plus poussée du travail de Sami Trabelsi nous amène à un constat plutôt rassurant : Darragi, Msakni, Korbi et Abdennour absents, cette équipe ne devrait pas souffrir de ces forfaits. Le second constat est plutôt inquiétant, mais il n'a rien à voir avec le sélectionneur national. Il est un fait que nous n'avons pas aujourd'hui dans notre football des joueurs d'exception, comme ils étaient légion dans le passé : Diwa, Farzit, Chetali, Chaïbi, Ben M-rad, Agrebi, Tarek et des dizaines d'autres que nous oublions. C'est fini. Depuis belle lurette. Nous en reparlerons en temps voulu. C'est pour cette raison d'ailleurs que Sami Trabelsi a de suite insisté sur le collectif, coupant court du reste avec des pratiques récentes qui voulaient qu'un, ou plusieurs joueurs, fassent la loi et pourrissent l'ambiance. A la veille de ce Malawi-Tunisie donc, tout le monde est sur la même ligne de départ même s'il y aura 11 titulaires, 7 remplaçants et les autres sur les gradins. Variations sur un thème Faute de grands joueurs comme on le faisait remarquer plus haut, Sami Trabelsi peut donc pallier les absences, redistribuer quelques cartes et tenter quelques variations individuelles ou collectives. Pas des tas, puisque la qualité de l'effectif ne le permet pas trop, mais assez tout de même pour ne pas être en panne de solutions. Avec le retour de Jmel, c'est Abdennour qui devait faire la paire, mais le voilà associé à Hichri, un habitué du poste, mais qui n'a pas vraiment fait l'unanimité. Boussaïdi est également un habitué du poste à droite et peut apporter un élan offensif à droite, sans parler de son soutien à l'entrejeu, tant en phase défensive qu'offensive. Avec une précision : Chammam et lui doivent doser leurs montées, car ils ne doivent pas oublier que la priorité est toujours à la bonne tenue défensive. Surtout à l'extérieur. Traoui-Ragued : Bons pieds, bon œil : voilà deux joueurs qui apportent du poids à l'entrejeu tunisien. Pour peu qu'ils n'évoluent pas dans le même registre et sur la même ligne. Car, si cela devait se vérifier, ils seront trois à marcher sur les pieds des uns des autres même si Chedly aura un rôle plus offensif et évoluerait en huit et demi… Demeure, enfin, l'attaque : pourquoi le cacher, notre préféré demeure Akaïchi, dont il faudra examiner le cas avec davantage de diplomatie et de tact (c'est son club qui est en question, pas le joueur). Akaïchi absent, c'est Allagui qui sera aligné. On le sait tous, le petit Sami n'est pas un avant-centre classique et il n'a pas encore donné tout ce qu'on attend de lui. Avec un avant-centre classique devant (Akaïchi ou Kasdaoui) ou encore avec Jomaâ qui plonge souvent au centre, Allagui voit son espace d'avant-centre contre-attaquant souvent occupé. L'autre Sami Trabelsi, celui-là, a opté pour des attaquants tournants, dont Allagui fera partie. Dans cette configuration, si Dhaouadi devait briller (ce qui n'est pas le cas en ce moment), malheur à nos adversaires! ------------------------------------------------------------------------ Malawi-Tunisie : pour qui sonne le glas? Un an après (4-9-2010…3-9-2011), la Tunisie et le Malawi se retrouvent pour assurer une qualification pour la CAN 2012. Du match aller, seuls 4 joueurs seront présents à Blantyre (Boussaïdi-Allagui-Dhaouadi-Jemaâ). La sélection tunisienne doit cravacher dur pour s'imposer dans un terrain où elle n'est jamais allée au-delà du match nul. En effet, la dernière apparition de la Tunisie à Blantyre a vu notre équipe nationale arracher un match nul à la 90e après avoir été menée 0-2. C'était le 9-10-2004; de ce match on retrouve deux rescapés (Boussaïdi et Chédly). Rappelons enfin que la Tunisie n'a pas raté une seule phase finale depuis la CAN' 94 (9 présences consécutives). Y.S. ------------------------------------------------------------------------ Le point Groupe K J G N P BP BC Dif Pts Botswana 7 5 2 0 7 2 5 17 Tunisie 6 3 1 2 12 6 6 10 Malawi 6 2 4 0 11 6 5 10 Togo 6 0 3 3 5 8 -3 3 Tchad 7 0 2 5 5 18 -13 2 Programme Date Match Résultat 01/07/10 Tchad-Togo 2-2 01/07/10 Tunisie-Botswana 0-1 09/07/10 Togo-Malawi 1-1 09/07/10 Botswana-Tchad 1-0 11/08/10 Tchad-Tunisie 1-3 11/08/10 Malawi-Botswana 1-1 04/09/10 - 21h30 Tunisie-Malawi 2-2 04/09/10 - 15h00 Botswana-Togo 2-1 09/10/10 - 14h30 Malawi-Tchad 6-2 10/10/10 Togo-Tunisie 1-2 17/11/10 Togo-Tchad 0-0 17/11/10 Bostwana-Tunisie 1-0 26/03/11 - 14h30 Malawi-Togo 1-0 27/03/11 - 16h00 Tchad-Botswana 0-1 05/06/11 - 18h00 Tunisie-Tchad 5-0 05/06/11 - 15h00 Botswana-Malawi 0-0 04/09/11 - 15h30 Togo-Botswana Reste à jouer Aujourd'hui : Malawi-Tunisie Togo-Botswana 8 octobre 2011 : Tchad-Malawi Tunisie-Togo