Le gardien "sang et or" est conscient que la concentration sera la clé de la réussite Avez-vous axé votre préparation sur un volet particulier ? Nous n'avons rien changé au programme des séances d'entraînement. Toutefois, nous avons travaillé sur les balles arrêtées durant la séance de jeudi. Le mental a constitué le volet essentiel de notre préparation. Nous savons que la concentration doit être de mise. Car certaines personnes parlent déjà de finale. C'est prématuré d'en parler. Il est vrai que nous avons remporté la manche aller mais rien n'est encore joué. C'est pourquoi il faut que nous gardions la tête sur les épaules et aborder le match en étant sereins, tout en sachant que nous avons encore 90 minutes à jouer pour assurer la qualification en finale. Vous attendiez-vous à ce que l'équipe d'Al Hilal se montre aussi quelconque? Franchement, nous étions surpris par la prestation des Soudanais à Oum Dormane. Je m'attends à ce que le scénario du match retour soit totalement différent. Notre adversaire n'a plus rien à perdre. Il devra jouer sur les contres qui constituent son point fort. Après avoir changé d'entraîneur, il faut s'attendre également à ce que les joueurs d'Al Hilal foulent la pelouse très motivés. Il n'est pas exclu que le fameux choc psychologique opère. Si nous restons concentrés sur notre sujet, nous serons capables d'assurer notre qualification malgré toute la bonne volonté que peut afficher notre adversaire. Nous nous attendons à un match technique et très disputé. Ce sera un match très difficile à négocier Pourquoi êtes-vous persuadés que la manche retour sera plus difficile à disputer ? Vous avez pourtant ramené un score avantageux du Soudan… 1-0 est un score piège. Il suffit d'encaisser un but pour qu'on revienne à la case départ et, de ce fait, tout l'effort entrepris à l'aller tombe à l'eau. Le joueur tunisien a un vilain défaut : quand il joue à l'extérieur, il se concentre de lui-même. Et quand il joue à domicile et qu'il a ramené un score avantageux de l'extérieur, il a tendance à fléchir et perd par conséquent sa concentration. Nous en avons beaucoup parlé : les moments de distraction sont absolument à éviter. Tout à l'heure, vous ne serez pas vraiment gâtés puisque le match se jouera à huis clos… De toute manière, nous n'avons pas eu l'occasion de jouer dans un stade plein à craquer cette saison. Dans le meilleur des cas, nous avons joué devant 15 000 spectateurs. Avec le championnat qui s'est achevé à huis clos, nous avons pris l'habitude de jouer sans public. Notre salut est de nous qualifier pour retrouver nos supporters en finale. Le scénario idéal ? Marquer durant le premier quart d'heure de jeu, ce qui déstabilisera l'adversaire et nous facilitera la tâche. En tant que gardien, le système à trois pivots vous convient-il ? Nous avons utilisé ce système à l'extérieur, notamment lors de notre dernière sortie au Soudan. Ça nous a permis de jouer l'offensive tout en protégeant notre arrière-garde. Jouer la carte de la prudence est fort rassurant pour un gardien car ça lui procure un solide rideau défensif. Ce soir, nous jouons à domicile et sommes avantagés par le score obtenu au match aller. De ce fait, revenir au classique 4-4-2 ne me gêne pas puisque l'effectif enregistre le retour de Majdi Traoui. L'absence de Korbi ne posera pas de problèmes. Je m'adapte à tous les systèmes de jeu et j'ai entière confiance en mes camarades.