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Le misoprostol, entre avantages et risques
Santé de la reproduction
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 04 - 2010

Zoom sur les pathologies causant l'infertilité et les techniques les plus efficientes pour traiter le cancer du sein
La santé de la reproduction constitue, sans aucun doute, un vecteur essentiel dans la protection du capital humain. Véritable terrain de travail pour les médecins et les paramédicaux, mais aussi pour bon nombre d'organismes et associations nationales et internationales, la santé de la reproduction occupe une place de choix dans les programmes de santé publique.
Dans notre pays, comme dans le monde, la réalisation des objectifs du développement du millénaire, adoptés par l'Organisation des nations unies en 2000, compte parmi les priorités. Pour ce qui est du domaine sanitaire, la réduction du taux de mortalité maternelle de trois quarts en 2015, que ce soit durant la grossesse, au moment de l'accouchement ou pendant la période du post-partum, est un défi à relever. C'est pourquoi les institutions gouvernementales et non gouvernementales s'appliquent depuis des années à améliorer les services de santé destinés au couple mais aussi au couple mère-enfant. C'est dans cette optique que l'Association tunisienne de la santé de la reproduction (ATSR) a instauré une tradition intéressante qui vise à regrouper les spécialistes tunisiens et internationaux, le temps d'une journée bien remplie, pour débattre des thèmes d'actualité liés à la santé reproductive.
Cette année, la journée de la santé de la reproduction, tenue récemment, était à sa 13e édition. Elle s'est articulée autour de trois thèmes : le misoprostol, le traitement de l'infertilité et le cancer du sein.
Il faut dire que le choix de ces trois thèmes revient à leur important impact sur la santé de la femme. «Le misoprostol, indique le Pr Mohamed Sakouhi, président de la journée, est une molécule qui touche à toutes les spécialités médicales, et ce, pour diverses raisons. Reconnue comme efficace mais aussi comme étant abordable, elle est pourtant potentiellement dangereuse. D'où l'indispensable respect des protocoles de gestion et le recours à une utilisation présentant le moins de risques possible».
Parmi les cas où le traitement par le misoprostol est possible, l'on cite celui de l'hémorragie post-partum, c'est-à-dire la période qui succède à l'accouchement. Sur le plan international, deux grandes études ont été élaborées dans neuf hôpitaux au Burkina Faso, en Equateur, en Egypte, en Turquie et au Vietnam, et ce, sur une période allant de 2005 à 2008. L'objectif étant de traiter les cas d'hémorragie post-partum avec du misoprostol en tant que traitement alternatif à l'ocytocine intraveineuse ; cette dernière étant, jusque-là, le traitement de référence de cette complication. Ces études ont démontré l'efficacité du misoprostol et son équivalence à l'ocytocine, surtout dans les pays où le recours à l'ocytocine intraveineuse n'est pas possible.
Autre cas où le misoprostol est utilisé comme traitement efficace : il s'agit du cas de la maturation cervicale et l'induction du «travail» (dernière phase de la grossesse où le bébé s'apprête à descendre) à terme sur fœtus vivant. Le Pr Denguezli a choisi de focaliser l'intérêt sur ce thème en particulier, de par son importance sur la santé de la mère et de son fœtus au moment de l'accouchement. En effet, la maturation du col de l'utérus se définit, dans 20% des cas de grossesse, comme étant une condition nécessaire. L'attribution du misoprostol durant le troisième trimestre de la grossesse contribue efficacement à la maturation cervicale. Il permet, en outre, de réduire remarquablement le recours aux interventions par césarienne et, par conséquent, augmente celui par voie basse au bout de 24 heures. Plus encore : l'attribution du misoprostol réduit significativement la durée du travail durant l'accouchement. Cependant, et malgré des avantages considérables et un impact positif sur le déroulement de l'accouchement, le misoprostol s'avère un traitement à double tranchant. Le Pr Denguezli rappelle les différentes complications que peuvent encourir les femmes suite à ce traitement, telles que l'augmentation du taux de l'hyperstimulation utérine et la fréquence de l'émission des «eaux» au cours du travail. Des cas de ruptures utérines sont également à craindre.
Il y a lieu de noter que les inconvénients dus à l'attribution de cette molécule peuvent être sensiblement atténués grâce à la diminution des doses. L'attribution du misoprostol est réglementée à l'échelle internationale à raison d'une dose de 25 mcg par voie vaginale toutes les quatre à six heures ou de 50 mcg par voie orale avec un maximum de quatre doses. En Tunisie, le produit est disponible sous forme de comprimés de 200mcg. «La division de la dose n'est point chose facile, d'autant plus qu'on doit répartir le comprimé en huit doses», fait remarquer le Pr Denguezli. Ce qui est, par ailleurs, important à signaler, c'est que contrairement à l'attribution par voie vaginale, qui implique des doses moindres et suscite dans certains cas la sensibilité des patientes, celle par voie orale permet d'augmenter les doses mais ne semble pas tout aussi efficace. «L'utilisation du misoprostol doit être réservée à des centres de niveau 3, sous des conditions de surveillance fœtale strictes», conclut le médecin.
Le deuxième volet de cette journée a été consacré à un thème d'actualité tant dans notre société qu'à travers le monde, à savoir l'infertilité. La difficulté d'avoir des enfants prend de plus en plus d'ampleur, favorisée par un rythme de vie accéléré, le stress, la routine, mais aussi par des pathologies diverses. Le syndrome d'hyperstimulation ovarienne figure parmi les pathologies les plus tenaces de l'induction de l'ovulation. La solution la plus pertinente à ce problème consiste, selon le Dr Zhioua, en la maturation folliculaire in vitro. A défaut, il est toujours important de prévenir cette pathologie grâce à une série de démarches complémentaires.
Quant au troisième volet, il a été consacré au cancer du sein. Le Dr Amel Triki a axé l'intérêt, dans son intervention, sur la technique du ganglion sentinelle qu'elle qualifie d'efficace et qui permet, en cas de résultat négatif, d'éviter le curage axillaire.


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