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Sexualité, impotence, fertilité: Quelles parts du fantasme ?
Publié dans Le Temps le 15 - 02 - 2010

Sousse a abrité le weekend les travaux du troisième congrès international que tient la Société Tunisienne de Recherche sur la Sexualité et l'Impotence (STRSI).
Cette manifestation a vu la participation d'une pléiade de spécialistes en la matière venus d'Algérie, du Maroc, de Libye, de Mauritanie, du Sénégal, de France, d'Italie et de Serbie en plus d'un nombre de professeurs tunisiens.
Les organisateurs ont accueilli à l'occasion deux grandes sociétés savantes: la Société Syro-allemande d'Urologie et l'International Society for Men's Health.
Quatre thèmes ont été traités au cours de ce congrès: Fertilité et sexualité; Qualité de la vie conjugale et sexualité; Chirurgie pelvienne et conservation de la sexualité ; Cancer et sexualité.
Les différents volets de ces thèmes ont été traités par un bon nombre de spécialistes et experts tunisiens et étrangers. Le choix de ces thèmes relève de l'importance accordée à la fonction sexuelle qui est un paramètre primordial d'une bonne santé et d'une bonne qualité de vie ainsi que des interactions importantes des dysfonctions érectiles avec les autres pathologies, particulièrement les troubles de la fertilité et le cancer; et leurs conséquences souvent désastreuses sur la vie personnelle et conjugale.
L'hypofertilité masculine, parlons-en !
Le docteur Fayçal Djaiet, endocrinologue à Tunis définit l'hypofertilité masculine comme étant l'absence de procréation 6 à 12 mois après des rapports non protégés. Elle peut être secondaire à plusieurs causes chez des sujets qui peuvent par ailleurs être normaux. L'exploration d'un homme hypofertile repose sur: un bon interrogatoire devant édifier le praticien sur les antécédents médicaux et chirurgicaux qu'aurait pu connaitre le patient, sur son hygiène de vie et son exposition éventuelle à des toxiques.
Dr Djaiet insiste aussi sur la nécessité de l'examen physique de l'état général, du morphotype et de l'appareil uro génital et du spermogramme en s'intéressant à la qualité et à la quantité des spermatozoïdes ainsi qu'aux caractères biochimiques de l'éjaculât.
La conférence donnée conjointement par le Pr Mhiri et le Dr Ketata tous deux du CHU H. Bourguiba de Sfax, relate le point de vue de l'urologue sur l'infertilité masculine et la dyserection. Les deux intervenants précisent que bon nombre de personnes dont certains professionnels de la santé s'interrogent si l'infertilité masculine et son influence ou non la sexualité et si les troubles sexuels pourraient avoir ou non un impact sur la fertilité. Les diagnostiquer et essayer de les traiter, permettrait, sinon d'augmenter les chances de procréation spontanée, du moins de simplifier les techniques préconisées qui deviendraient plus performantes. L'exposé a porté aussi sur un rappel anatomophysiologique des appareils spermatiques et érecteur masculin, sur une revue succincte de l'évolution des croyances sociales relatives à la sexualité et sa relation avec la procréation et sur la part du partenaire masculin dans le déterminisme des troubles de la fertilité du couple. Les docteurs B.Amar, angéiologue et Bouzouita et le Pr B. Slama parleront ensuite de la varicocele comme étant une maladie variqueuse touchant la paroi de la veine et les valvules retentissant par le biais de la stase sur la fertilité masculine.
L'Assistance Médicale à la procréation et sexualité, un credo !
Au cours de sa conférence, Dr Marie Chevet Méasson, psychiatre sexologue, Lyon (France), a défini l'AMP qui est une technique permettant la procréation en dehors du processus naturel. La reproduction sans rapport sexuel est donc le domaine de la PMA. Que devient donc la sexualité dans ces modes de procréation? L'intervenante met en évidence la différence fondamentale entre l'homme et la femme. La fertilité nécessite pour l'homme toute la séquence des réactions sexuelles: désir, érection, pénétration, éjaculation, alors que pour la femme une pénétration même refusée (le cas du viol) peut entrainer une grossesse. Dr Chevet Méasson parlera ensuite des nouvelles normes "sociales", la contraception et les PMA ont considérablement stimulé le fantasme de maitrise active du corps et des processus de la vie et de la mort. L'enfant peut venir quand on ne le veut pas, au risque d'être avorté, l'enfant doit venir quand nous le voulons. On ne laisse plus venir les enfants, on les force à venir. Le contrôle de naissance est agi dans la contraception et dans la conception. Une ère de toute puissance narcissique dans une collusion entre les patients et les médecins: ensemble, on maitrise le corps, l'oeuf et la vie. En somme, l'enfant prouve l'identité sexuelle, l'intégrité physique, l'intégration sociale et la maitrise sur la vie de chacun de ses parents. Dr Marie Chevret Méasson conclut sa conférence en ces termes: "Au vu de notre travail depuis trente ans dans les PMA à écouter, guider ces femmes, ces hommes, ces couples, je pense que les écoutes psychologiques ne sont pas du luxe pour permettre un peu de recul, de discussion dans le couple car chacun protège l'autre et se protège. La sexualité est un petit angle de vue mais qui souvent permet à l'homme de retrouver une autorisation à bien être, à se faire plaisir et à pouvoir remettre du jeu et du plaisir non seulement sexuel mais dans les loisirs, rêves....Selon nous, il n'y a pas de hasard dans la rencontre de deux partenaires hypofertiles, c'est pour (re)mettre en travail les éléments refoulés de la vie."
Le mariage non consommé: l'apanage du monde arabo-musulman?
D'abord, c'est quoi au juste? Pr Mhiri et Dr Masmoudi s'attardent sur le phénomène du mariage non consommé et le définissent de prime abord comme étant l'échec de tous les essais de coït vaginal qu'un couple hétérosexuel fidèle aurait tenté, en vain, pendant au moins trois mois dans le cadre du mariage ou bien six moins en union libre. Le MNC est rare en Occident, mais il demeure relativement fréquent dans le monde arabo-musulman surtout dans les milieux où le mariage reste la seule forme légitime d'activité sexuelle. Tout retard de consommation du mariage est source de souffrance du couple voire de son entourage familial, créant ainsi une urgence sociale de prise en charge. Les orateurs expliquent le MNC par des facteurs qui le favorisent qui sont essentiellement: une dysfonction érectile considérée comme prédominante dans 40 pc des cas, un vaginisme prédominant dans 12,5 pc des cas, et dans 47,5 pc des cas, il s'agit de causes intriquées masculines et ou féminines.
Longueur de verge et sexualité: mythes et réalités
Le Dr Pierre Bondil, urologue-sexoandrologue-oncologue, Chambéry, France, l'air quelquefois amusé, traite de la corrélation entre "la puissance sexuelle" et la taille de la verge. Il retrace dans un style "socio" les croyances des uns et des autres et s'attarde sur les explications scientifiques :"la lecture des journaux, le monde de l'érotisme et Internet démontrent quotidiennement que la longueur de la verge est sans conteste un sujet habituel d'intérêt, de discussions et....de moqueries. La demande et/ou le souhait de grande verge sont anciens, multiculturels et présents dans le monde entier car alimentés et entretenus par plusieurs mythes bien ancrés. Ce n'est guère étonnant car le pénis représente pour la majorité de la population mondiale, le principal caractère sexuel masculin d'où les nombreux tabous et imaginaires liés au "phallus triomphant". Dr Bondil explique ensuite qu'il n'y a pas actuellement de preuve scientifique que la dimension de la verge soit corrélée physiologiquement à la "puissance" sexuelle.
D'autres conférenciers ont traité de plusieurs thèmes tels : l'infertilité, divorce et sexualité; cancer, chirurgie pelvienne et sexualité; cancers génitaux de l'homme et sexualité; cancers génito-urinaires et sexualité; cancer de prostate...
Compte rendu de Mounir EL GAIED
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Injections intracaverneuses et ...Viagra en question
Dix spécialistes du CHU Sahloul de Sousse ont présenté les résultats de leurs travaux portant sur la prise en charge des dysfonctions érectiles par le moyen des injections intracaverneuses. Le but est d'évaluer les résultats par ce procédé. Cinq patients ont bénéficié d'injections caverneuses de prostaglandines après échec du traitement par les inhibateurs de la phosphodiastérases type 5. Les causes des dysfonctions érectiles sont: Une cysto-prostatectomie totale pour tumeur infiltrante de la vessie dans deux cas; une prostatectomie radicale pour un cancer prostatique dans un cas et dans le cadre des complications dégénératives du diabète dans deux cas. Les patients ont été revus après chaque injection pour évaluer leur degré de satisfaction. Aucune complication n'a été observée, en particulier pas de priapisme. Ce qui amène à dire que les injections intracaverneuses des prostaglandines constituent actuellement une alternative sûre et efficace de la dysfonction érectile. Cela étant, l'on ne s'est pas empêché lors des débats de soulever l'épineuse question de la consommation du fameux Viagra dont les instances de Santé tunisiennes n'autorisent pas encore l'importation, s'agissant en effet d'un produit inadapté pour certains patients souffrant de maladies cardio-vasculaires notamment. Mais, à bien sonder l'opinion publique masculine tunisienne, on se rend compte d'une frustration certaine ressentie par les sujets souffrant de dysfonctions érectiles. Se ravise-t-on un jour du côté des responsables de la Santé Publique d'autant qu'il est dans l'intérêt de tous de résoudre bien de problèmes conjugaux et par voie de conséquence, sociaux. On parle même de 40% de ménages tunisiens menacés de dislocation à cause de ce problème.


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