Les Etats-Unis et l'Union européenne, réunis hier en sommet à Washington, ont appelé la Syrie à «mettre fin immédiatement à la violence», dans un communiqué commun. «Nous appelons le gouvernement syrien à mettre fin immédiatement à la violence, à autoriser l'entrée (sur son territoire) d'observateurs des droits de l'Homme et de journalistes du monde entier, et à permettre une transition démocratique et pacifique». La Maison-Blanche a hébergé hier un sommet USA-UE, réunissant le président américain Barack Obama, le président de l'UE Herman Van Rompuy et celui de la Commission européenne José Manuel Barroso et largement consacré à la crise de la dette dans l'Union européenne. Participaient également à cette réunion les chefs de la diplomatie européenne Catherine Ashton et américaine Hillary Clinton, qui ont évoqué une coordination face aux évolutions politiques dans le monde arabe, notamment en Syrie. Dimanche, la Ligue arabe a adopté des sanctions sévères contre la Syrie, les premières de cette ampleur à l'encontre de l'un de ses membres, prévoyant en particulier un gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et de ses comptes bancaires dans les pays arabes. Parallèlement, alors que le régime poursuit la répression meurtrière des manifestations qui secouent le pays depuis mars, une commission d'enquête de l'ONU, placée sous l'égide du Haut commissariat aux droits de l'Homme, a qualifié ces exactions de «crimes contre l'humanité», après avoir interrogé 223 victimes et témoins, notamment des déserteurs ou des personnes ayant vu des enfants torturés à mort.