Ne lâchant pas prise, non contente d'avoir «survolé» les dernières élections et dominé la nouvelle équipe gouvernementale, Ennahdha ne semble pas vouloir s'endormir sur ses lauriers. Loin s'en faut, puisqu'elle prépare déjà l'avenir, avec, en point de mire, son congrès prévu au mois de mars prochain. Un rendez-vous pour la réussite duquel a été constitué un comité de réflexion chargé de l'identification des grandes lignes de l'action future, à moyen et à long terme, l'objectif final étant de préparer les prochaines élections. Un sang nouveau Selon toujours les coulisses du mouvement, le congrès du mois de mars 2012 devra sceller l'émergence d'une nouvelle vague de jeunes dirigeants appelés à renforcer les rangs du bureau exécutif pour prendre la relève des anciens, désormais promus ministres et devant être obligatoirement remplacés, selon la loi en vigueur. Les nouveaux venus seront triés sur le volet parmi les jeunes Nahdhouis qui auront ainsi la lourde tâche de faire oublier leurs prestigieux prédécesseurs. Par ailleurs, et selon les mêmes rumeurs, tout porte à croire que Sahbi Atig sera désigné à la tête du secrétariat général du mouvement, en remplacement de Hamadi Jebali, chef du gouvernement actuel, tandis que le poste de président du comité d'organisation du prochain congrès d'Ennahdha reste à pourvoir, suite à la nomination de Abdellatif Mekki au ministère de la Santé. Quant au Cheikh Rached Ghannouchi, il restera là où il est, c'est-à-dire le «penseur et le «guide» du mouvement.