• Reprise, aujourd'hui, des cours Le sit-in observé à la faculté des lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba, depuis début décembre 2011, par un groupe d'étudiants salafistes soutenus par d'autres partisans de la même obédience mais étrangers à la faculté, a connu, hier, son épilogue, à la suite de négociations entre les représentants des sit-inneurs et le premier adjoint du procureur de la République Imed Ouni. Le sit-in a été, en effet, levé en présence d'un fort dispositif sécuritaire composé de policiers et d'agents de la Garde nationale qui ont imposé, dès les premières heures de la journée d'hier, un véritable bouclier autour de la faculté donnant, ainsi, le signal que les sit-inneurs allaient être «dégagés» sous peu. Le doyen de la faculté Habib Kazdaghli a demandé aux forces de l'ordre d'intervenir pour mettre fin au sit-in et évacuer les sit-inneurs immédiatement. Cette demande intervient, paraît-il, à la suite de la manifestation de protestation organisée, mercredi, devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur par les enseignants, les représentants du syndicat général de l'enseignement supérieur et des étudiants de la faculté de La Manouba. Les protestataires qui exigeaient une intervention immédiate de la part du ministère en vue de sauver l'année universitaire n'ont pas eu gain de cause et ont été même agressés par les forces de l'ordre. Une réaction qui a été vivement dénoncée par la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme qui a appelé le gouvernement «à lever le sit-in afin que les enseignants et les cadres administratifs de la faculté puissent accomplir leur mission pédagogique et administrative et pour que les étudiants poursuivent leurs études dans des conditions normales». De son côté, le bureau exécutif de l'Ugtt s'est élevé contre «les brutalités subies par les enseignants, étudiants et journalistes» considérant que «ces pratiques portent atteinte au droit de manifester pacifiquement et de protester pour des motifs légitimes». Pour leur part, les enseignants et les étudiants de la faculté ont stigmatisé les agressions dont ils ont été victimes mercredi dernier. Il est à préciser que l'Université de La Manouba a publié, hier soir, un communiqué dans lequel elle informe les étudiants, les enseignants, les cadres et les agents administratifs de la faculté que la reprise des cours aura lieu aujourd'hui, vendredi 6 janvier 2012.