A la suite de ces désignations, l'Instance nationale de réforme du secteur de l'information et de la communication (Inric) a publié le communiqué suivant : L'Inric a été surprise par les désignations décidées aujourd'hui, samedi 7 janvier 2012, par le Premier ministère, et qui ont touché les institutions suivantes : la TAP (l'Agence Tunis-Afrique presse), la Snipe (La Presse-Assahafa) et la Télévision tunisienne avec ses deux chaînes. L'Inric s'étonne que de telles décisions soient prises dans le sens opposé à ce qui est pratiqué dans les régimes démocratiques et aux engagements du chef du gouvernement de respecter les critères internationaux dans ce sens. Cela est d'autant plus étonnant et justifiant les craintes manifestées par les défenseurs de l'indépendance de l'information publique que ces décisions ne sont pas limitées aux postes de direction, mais ont touché le rédactionnel, ce qui constitue un retour à la censure, aux restrictions et au diktat politique. L'Instance exprime sa profonde consternation quant à ces décisions prises en l'absence de concertation avec les parties concernées, ce qui jure avec le processus transitionnel d'une information étatique orientée à une information publique démocratique, pluraliste et indépendante. Cette démarche du gouvernement est considérée, par les décisions qu'il a prises, comme un pas en arrière, à un moment où les structures professionnelles et les instances spécialisées dans le secteur de l'information œuvrent à proposer des visions et des recommandations relatives aux critères internationaux garantissant l'indépendance des institutions de l'information vis-à-vis du pouvoir exécutif.