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Et Moi...et Moi...et Moi...
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 01 - 2012


Par Abdelhamid GMATI
La Tunisie a fêté le premier anniversaire de sa Révolution. Toute la Tunisie ? Non, puisque des habitants de Sidi Bouzid ont revendiqué la célébration de cet anniversaire le 17 décembre, date de l'immolation de Mohamed Bouazizi, marchand ambulant originaire de la région. Pour marquer le coup, un grand nombre de citoyens et de représentants de partis politiques ont participé, à Sidi Bouzid, à une marche pacifique réclamant la réhabilitation de la région et appelant à la révision de la date de la célébration de la révolution tunisienne, soulignant que le 14 janvier, malgré son importance dans l'histoire du pays, ne représente que la date de la fuite du président déchu. Et rompant avec le reste du pays, le syndicat régional de l'enseignement de base a publié un communiqué appelant les enseignants à ne pas considérer le 14 janvier comme un jour férié. Certes, l'acte désespéré de Bouazizi a servi d'étincelle au soulèvement populaire qui allait suivre dans la région et nul ne saurait ignorer les sacrifices consentis par ses habitants. Rappelons que le 17 décembre dernier, des milliers de Tunisiens, venus de toutes les régions du pays, se sont déplacés à Sidi Bouzid pour rendre hommage et participer avec la population aux festivités organisées à cette occasion. Responsables du pays, y compris M. Moncef Marzouki, Président de la République, hommes politiques, représentants de partis et d'associations, et hommes de culture, étaient présents. Que certains osent prétendre que la région a été marginalisée est pour le moins inexact.
Mais il y a d'autres régions tunisiennes qui ont eu leur lot de martyrs et ont pleinement pris part à cet immense soulèvement, transformé en Révolution qui allait aboutir à la chute du tyran le 14 janvier 2011. Plusieurs de ces régions ont aussi commémoré les dates du début de leurs manifestations. Thala et Kasserine ont accueilli aussi, le 8 janvier, des milliers de Tunisiens, de tous horizons, y compris des responsables du pays, venus leur rendre hommage et les honorer. Idem pour la ville de Sfax qui a aussi beaucoup donné à la Révolution. Rappelons, en passant, que nos compatriotes résidents à l'étranger ont également organisé des manifestations appuyant la Révolution, à Montréal, à Paris et dans d'autres villes. C'est dire que la Révolution a été réalisée par tout le peuple tunisien et il est unanimement admis que sa commémoration se fait le 14 janvier, date de la chute du régime tyrannique.
Cette crainte d'être marginalisé se retrouve dans les nombreux sit-in et les grèves que l'on a constatés tout au long de l'année et qui ont repris de l'ampleur ces jours-ci. Certes, les revendications sont souvent légitimes et compréhensibles, les dégâts occasionnés par la dictature étant énormes et touchant les différentes composantes de la société. Mais n'est-il pas plus judicieux de le faire de façon civilisée, au lieu de détruire, de bloquer des activités, de s'en prendre aux représentants de l'Etat ? L'exemple des agents de la Sécurité intérieure, de la Protection civile et de la Douane mérite d'être relevé et salué. Ces corps de métier ont aussi des revendications professionnelles et matérielles. Mais tout en les exprimant, ils ont continué à accomplir leur tâche, sans entraver la bonne marche des services. Que les chômeurs en aient marre d'être chômeurs est compréhensible et ils ont le soutien de toute la population. Que des employés marginalisés, avec des emplois précaires et des salaires de misère, revendiquent leurs droits est aussi légitime. Mais doit-on le faire en bloquant les activités des travailleurs des entreprises et des administrations ? Les gouvernements, actuel et précédent, se démènent pour trouver des solutions aux innombrables problèmes qui se posent au pays. Mais il est impossible de tout régler en même temps et tout de suite. Les emplois demandés ne se trouvent pas dans un coffre-fort, ils doivent être créés et cela exige beaucoup de sous, des entreprises viables, du savoir-faire et du temps.
En définitive, en cette phase délicate que traverse notre pays, il serait temps d'abandonner le « Et Moi...et Moi...et Moi » pour un « Et Nous...et Nous...et Nous ». Car les intérêts des uns sont étroitement liés à ceux des autres. En d'autres termes, revendiquons mais en respectant les autres et en apportant sa contribution au développement du pays.


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