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Entre la prévention et le drame, un décalage horaire
Enquête — Assurance maladie II - Accidents du travail et maladies professionnelles (Atmp)
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 01 - 2012

Le système de l'assurance maladie tel qu'il est revisité à partir de 2004 promet de répondre au mieux aux attentes des citoyens, notamment en matière de remboursement des frais, de l'amélioration de la qualité des prestations sanitaires et la facilitation de l'accès aux soins et aux médicaments. Aujourd'hui, ce système demeure incompris par bon nombre de clients. Parvient-il à se frayer une trajectoire claire et efficace, à même de satisfaire qualitativement et quantitativement ses clients?
Les accidents du travail et les maladies professionnelles occupent au sein du programme de la Cnam un volet consistant. Cet intérêt se traduit par le biais de trois axes d'intervention : la couverture des soins, l'élaboration d'une base de données portant sur les accidents du travail et les maladies professionnelles de par leurs causes, et leurs circonstances, ainsi que l'axe de la prévention. Prévenir les Atmp repose sur une assistance technique auprès des entreprises qui incite les employeurs à respecter les règles sécuritaires. La Cnam se présente, en outre, comme étant un organisme habilité à financer les programmes de prévention sous forme notamment de subventions et de prêts. L'objectif étant d'asseoir les jalons d'une sécurité optimale au travail, promouvoir les prestations de la médecine de travail et hisser le taux de couverture de la main-d'œuvre à 70% (contre 40% actuellement). La prévention des accidents du travail et le dépistage précoce des maladies professionnelles devraient être axés, d'abord, sur les secteurs les plus touchés par les Atmp en raison du nombre important de la main-d'œuvre victime de ces deux phénomènes.
En effet, selon le bilan fourni par la Cnam et portant sur les statistiques relatives à 2010, le nombre des accidents du travail s'élève à 44 846 dont 42 669 ont lieu sur les lieux du travail et 2 177 sur le chemin du travail. Cet indicateur dénote nettement le manque flagrant des règles de sécurité professionnelle sur les lieux du travail. Le premier facteur à risque, par conséquent, s'avère le site du travail, chose qui influe forcément sur la tranquillité d'esprit de la main-d'œuvre et sur son rendement.
En revanche, les accidents du travail mortels enregistrés en 2010 sont de l'ordre de 196 dont 138 sur le lieu du travail et 58 sur le chemin du travail. Il y a lieu de souligner que les statistiques signifient une baisse nette par rapport aux années précédentes. Le nombre d'accidents du travail mortels était de 244 en 2008 et de 257 en 2009. Cette évolution ,bien que positive, nécessite d'être maintenue et améliorée par une meilleure diffusion de la culture de la sécurité professionnelle. Les accidents du travail, faut-il le reconnaître, ont des répercussions économiques et sociales parfois irréversibles. Mortels, ils sont encore pires puisqu'ils traumatisent des familles entières.
Pour compenser le déficit économique et élargir la plateforme de la couverture médicale, la Cnam gagne en nombre de salariés déclarés. En 2010, ces derniers ont atteint les 1454 566. En 2008, ils n'étaient que 1 364 451.
Côté prévention des risques d'accidents du travail, la Cnam s'applique au financement des projets de mise à niveau sécuritaire. En 2010, une vingtaine de projets ont été financés par la commission nationale. L'objectif étant de combler les défaillances en matière d'équipements sécurisés et de matériels de sécurité. La part du lion a été accordée au domaine de la pêche avec 17 projets. Le coût global de financement est de l'ordre de 80 940dt dont 26 980dt sous forme de subventions et 53 960 en guise de prêts.
Les 17 projets de pêcheurs financés ont nécessité une enveloppe de 61 664dt, ce qui a permis l'acquisition de 13 radios antennes, de 8 GPS, 6 sondeurs de profondeur ainsi que des gilets et des canots de sauvetage.
Secteur industriel: une priorité mise en veilleuse
Certes, cette action s'avère fort utile pour les 17 bénéficiaires ainsi que leur main-d'œuvre. Toutefois, cette mesure ne suit aucunement la ligne de priorité, bien au contraire. En effet, le secteur de l'agriculture et de la pêche arrive à la quatrième et dernière place sur l'échelle des secteurs touchés par les accidents du travail. Par contre, le secteur de l'industrie manufacturière, à cause du contact permanent de la main-d'œuvre avec le matériel mécanique— surtout celui qui est mal protégé— en est le plus touché. En 2010, quelque 23 280 accidents ont été enregistrés dans ce secteur, le plaçant ainsi en tête de liste avec 51,9%. Il est suivi du secteur du commerce et des services dont la part au drame est de 30,5%, avec notamment 13 675 accidents déclarés. Le secteur du bâtiment et des travaux publics intervient en 3e position avec 6 391 accidents, soit 14,3% du taux global. N'est-il pas plus logique de miser sur la prévention au niveau des secteurs industriel, du commerce et des services qui sont responsables —à eux seuls— de plus de 80% des accidents du travail?!
Maladies professionnelles: besoin d'un dépistage précoce
Par ailleurs, et en ce qui concerne les maladies professionnelles, le nombre des maladies déclarées en 2010 s'élève à 961. En effet, 45,3% des personnes souffrant de MP sont atteintes de troubles musculeux-squelettiques. Cette maladie professionnelle gagne du terrain au fil des ans. En 2008, l'on comptait 315 cas. En 2009, le nombre des personnes atteintes de ces troubles s'élevait à 345 pour atteindre en 2010 les 435 cas. La surdité professionnelle, par ailleurs, touche 24,2% de la main-d'œuvre avec 233 cas en 2010; une autre maladie qui progresse puisqu'elle ne touchait, en 2008, que 177 personnes. La prolifération de ces deux maladies ne peut que prouver la prédominance des facteurs qui en sont propices. Ces deux maladies représentent déjà 70% du total des maladies professionnelles. Les infections pulmonaires se chiffrent à 18,9%.
Des indicateurs alarmants qui doivent faire l'objet d'actions d'interventions pertinentes et mieux ciblées afin de faire face aux Atmp et garantir la santé et la sécurité au travail. La Cnam ainsi que toutes les parties concernées sont habilitées à atténuer ces indicateurs, prévenir les accidents du travail et dépister, précocement, les maladies professionnelles, deux objectifs réalisables en fonction d'une éventuelle et bonne coordination entre les parties concernées et une conjugaison plus confirmée des efforts de tous.
Le respect des délais de remboursement et le bon accueil en priorité
Le rapport qu'entretient le citoyen avec la Cnam se caractérise souvent par certains malentendus et certaines confusions. Les réclamations sont relevées à l'administration pour mettre en cause trois sources de défaillances majeures. Selon les données fournies par M. Abdel Aziz Sebaï, chef du bureau des relations avec le citoyen, les réclamations des Tunisiens portent essentiellement sur le retard en matière de remboursement, sur le manque de communication et l'accueil inapproprié, ainsi que sur l'éventuelle confusion, du citoyen, entre les dossiers à transmettre à la Cnam et ceux relatifs aux autres caisses sociales, notamment la Cnss et la Cnrps.
Le problème des retards en matière de remboursement préoccupe un bon nombre de clients de la Cnam. Le responsable indique que le délai moyen de remboursement est de 21 jours. «Il y a des centres qui remboursent au bout de cinq jours et d'autres qui mettent deux mois pour accomplir ce service. Le client ne rechigne jamais pour un remboursement qui se fait en trois semaines, mais réclame lorsque le retard dépasse un mois. Cette réaction est tout à fait compréhensible vu les charges souvent importantes des Tunisiens», remarque M. Sebaï.
Pour remédier à cette lacune, la Cnam fixe, désormais, un seuil ultime de remboursement, soit 21 jours. Elle charge également une équipe relevant de la direction de la qualité des prestations pour se déplacer aux centres en question et traiter les dossiers qui traînent. Une action qui permet aux centres ayant des retards de remboursement de redémarrer à zéro et faire en sorte que les délais fixés soient désormais respectés. «Cette mesure a été entamée il y a, à peine, quatre mois. Déjà, une bonne dizaine de centres relevant de la Cnam a bénéficié de cet appui», souligne M. Sebaï.
Par ailleurs, certains citoyens évoquent, dans leurs réclamations, le problème du mauvais accueil aux guichets ainsi que le déficit de communication constaté auprès des agents de la Cnam. «Certains viennent d'autres gouvernorats pour dénoncer le mauvais accueil, outragés et indignés d'être mal reçus ou encore mal traités. C'est dire l'importance de l'aspect communication dans la relation administration/ citoyen », note le responsable du bureau des relations avec le citoyen. Pour rétablir cette situation, la Cnam a programmé pour ses agents d'accueil des sessions de formation avec le souci de les sensibiliser et de les initier aux bonnes manières de recevoir le client et de lui fournir l'information dont il a besoin. «Une autre session a été consacrée pour améliorer le relationnel entre les agents eux-mêmes , afin de développer la communication interne», soutient le responsable. Certes, mais l'accueil dans les guichets reste en deçà des objectifs escomptés. Il suffit de faire un tour pour en avoir une idée précise.
D.B.S


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