C'est un duel des extrêmes doublé d'un derby du Nord qu'abrite tout à l'heure le stade Kmiti de Béja. Face à un leader qui a le vent en poupe, les Cigognes, empêtrés dans les profondeurs du classement, vont tenter d'opposer leur courage et leur volonté de lutter contre les vents contraires: «L'aspect mental a requis la plus grande attention de notre part à l'occasion du stage de Sousse que nous avons conclu vendredi, car il faut admettre que le groupe a été sérieusement affecté par les derniers revers», indique l'entraîneur Fethi Laâbidi. Compte tenu de la situation du club et des dernières mesures disciplinaires, le coach a d'ailleurs compris qu'il ne peut plus se contenter de gérer l'aspect technique et qu'il doit s'efforcer de rapprocher les points de vue : «Je suis intervenu en faveur des quatre joueurs au sujet desquels a été décidée une résiliation de contrat. J'espère qu'il y aura un nouveau compromis d'autant que nous allons négocier un cycle où l'on jouera les mercredis et les dimanches et que nous aurons besoin de toutes nos forces vives. Deux blessés ou deux suspendus, et notre effectif viendrait à manquer de solutions. Dès les premiers jours, j'ai œuvré dans le sens d'une réconciliation, partant du constat que le plus sage serait de trouver un terrain d'entente et de consolider le groupe. A condition que chaque joueur mesure la lourde responsabilité dont il est investi pour se donner à fond et comprenne toute la pression à laquelle se trouve soumis le bureau directeur. Quant aux jeunes joueurs du cru, il serait hasardeux de les lancer dans le grand bain dans des conditions aussi pénibles. Ce serait tout simplement suicidaire pour eux», analyse l'ancien technicien du CS Hammam-Lif et de l'ES Hammam-Sousse. Un effectif remanié Déjà un premier pas vers la réconciliation a été franchi lorsque les trois joueurs relégués avec les Espoirs (Ibrahimi, Amdouni et Nefzi) ont présenté leurs excuses devant le conseil de discipline avant de pouvoir rejoindre l'équipe fanion au stage de Sousse. Maintenant, il s'agit de trouver un accord touchant Bachouche, Néji, Ratouli et Hichem Essifi qui rejettent l'idée d'une résiliation de contrat à laquelle les condamne le bureau de Jalel Gharbi. Celui-ci fera-t-il machine arrière en annulant la mesure disciplinaire consistant en un divorce avec ces quatre recrues? Dans l'immédiat, il faut savoir composer avec un effectif largement diminué pour faire bonne figure devant le leader de la Ligue 1. Hormis le quatuor en question, l'OB ne pourra pas compter sur les services de Mohamed Laâbidi qui a repris progressivement. «Contre une équipe qui fonctionne bien, habitée par la sérénité et très stable dans ses structures, il faut être logique et tenir compte du rapport des forces. Nous allons jouer avec nos moyens, même si j'ai préparé mon petit plan et que je demeure convaincu que les paramètres tactiques feront la différence», analyse Fethi Laâbidi, lequel insiste sur les difficultés que rencontrent cette saison la quasi-totalité des pensionnaires de la Ligue 1 : «A l'exception de deux ou trois clubs (CAB, EST et ASM), tout le monde subit la pression des résultats et travaille dans l'urgence», rappelle-t-il. L'Olympique arrêtera-t-il l'hémorragie? Ou, au contraire, subira-t-il une troisième défaite de suite sous la conduite de Laâbidi?