Face à une Espérance à deux visages, le club du Bardo a affiché ses limites Un match à deux facettes : voilà la principale conclusion que l'on peut déduire du derby entre l'Espérance et le Stade Tunisien. Les «Sang et Or» ont, comme d'habitude, pris les devants pour se mettre à l'abri et gérer la suite des débats. Le Stade Tunisien a raté son entame de match. L'équipe était frileuse en première mi-temps. Les Stadistes étaient trop prudents au point d'avoir été coiffés au poteau dès la mi-temps initiale. Au point de concéder, une mi-temps durant, la moitié du terrain à leurs adversaires. EST : Slama, la fausse note A l'Espérance, Decastel a changé son onze rentrant par rapport à celui qui a donné la réplique au Club Africain. Afful et Traoui ont cédé leurs places à Aouadhi et Slama. Si Aouadhi est exempt de reproches et est même en train de gagner des galons, Slama a été la fausse note de la ligne d'attaque. A part la passe à Msakni sur le premier but, Slama n'a rien réussi de bon. Le repère de l'attaque espérantiste est bel et bien Yannik N'djeng. Le Camerounais a encore prouvé qu'il est l'homme fort de la ligne d'attaque. Même s'il ne marque pas, N'djeng sait se mettre au service du collectif. Face au Club Africain, il a été à l'origine du but de la victoire. Avant-hier, il a récidivé en étant à l'origine des deux buts de son équipe. S'il n'est pas buteur, le Camerounais est passeur décisif. Toutefois, même si elle n'arrive pas à assurer le même rythme, l'Espérance sait achever ses adversaires. C'est cela son point fort. Nous le disons, car en seconde mi-temps, les «Sang et Or» ont accusé le coup, laissant l'initiative aux Stadistes. ST : un effectif mal exploité ? Le Stade Tunisien a retrouvé le sourire, l'espace d'une semaine. C'était face à l'AS Gabès. L'équipe du Bardo a replongé dans les défaites dimanche dernier. Il semble que Ben Sassi n'arrive pas encore à maîtriser son sujet. Le nouvel entraîneur du Stade a préféré la prudence face à l'Espérance avant de jeter toutes ses armes dans la bataille. Nous voulons parler de Akrout qui a réussi deux buts en deux matches (JSK et ASG) mais qui était loin du compte face à l'Espérance, et de Maâtoug intégré en fin de match. Le Stade est-il alors en train de replonger dans ses vieilles habitudes? Le club banlieusard est aujourd'hui en 8e position avec une différence de buts de moins 6 (-6). Encore heureux que les Stadistes ne soient pas tombés encore plus bas. Les changements fréquents d'entraîneur en sont la cause principale. Nabil Kouki, Hubert Vélud et, aujourd'hui, Khaled Ben Sassi, se sont succédé aux affaires techniques. Chacun y est allé de sa vision des choses et de sa conception. Entre-temps, c'est l'équipe qui trinque et nous avons l'impression que l'effectif est mal exploité. La sonnette d'alarme est tirée au Stade Tunisien. Il est temps que l'équipe réagisse avant que le navire ne coule. Il serait alors trop tard.