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Les provocations montent d'un cran
Sit-in devant l'Etablissement de la télévision nationale
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 04 - 2012

• Les syndicats de la télévision nationale menacent d'entrer en grève à partir du 3 mai
La situation devant l'Etablissement de la télévision nationale a connu, hier, une évolution dangereuse des événements. En effet, la provocation des sit-inneurs a dépassé le cadre des insultes à l'adresse de l'établissement public pour toucher l'intégrité physique, entre autres, des journalistes, des réalisateurs et des techniciens des deux chaînes nationales.
Ces derniers sont sortis, hier, pour protester contre l'interminable sit-in, les propos diffamatoires et les insultes dont ils sont victimes jour et nuit. Le nouveau dans tout ça est que les sit-inneurs ont inscrit, hier, sur les grands bacs à fleurs, qui ornent l'entrée de l'établissement, l'expression «Canal 7 à vendre». De même, et outre les insultes que les haut-parleurs des sit-inneurs font parvenir aux journalistes, ils ont dressé des pancartes sur lesquelles on lisait, entre autres, «Les chaînes nationales 1 et 2 (RCD) sont à vendre» et «Canal 7 est à vendre».
Vers 15h00, un grand nombre du personnel de l'établissement public est sorti pour effacer les inscriptions et protester contre les propos vulgaires des sit-inneurs. Devant le regard impassible des forces de l'armée et de la police, la scène a tourné à la bagarre, puisque les sit-inneurs ont essayé de se mettre en travers. Après une heure de querelle verbale où, parfois, on en venait aux mains, quelque vingt agents de la police d'intervention se sont déployés pour former un barrage humain entre les deux camps. Des slogans prônant la privatisation de l'Etablissement de la télévision nationale ont été scandés, d'une part, alors que, de l'autre, les journalistes et les techniciens de la télévision ont évoqué le retour d'un «RCD barbu». La présence des policiers n'a pas empêché les sit-inneurs d'agresser les journalistes qui tentaient de se débarasser des pencartes installées dans le périmètre de l'établissement de la télévision. De même, des jets de pierres ont été constatés de part et d'autre.
«Ça dure depuis trois mois ! »
Le président-directeur général de l'Etablissement de la télévision tunisienne, M. Adnène Khedher, nous a indiqué que les ministères de la Justice et de l'Intérieur «n'ont pas bougé le petit doigt face aux différentes requêtes que nous leurs avons soumises». Il a ajouté : «Nous avons porté plainte à plusieurs reprises pour mettre fin à ce sit-in, en vain. Il y a de grandes questions au sujet des agressions perpétrées contre le personnel de la télévision, outre les placards dressés et appelant à la vente de la télévision, ainsi que l'utilisation des haut-parleurs pour mettre la pression sur les journalistes. Aujourd'hui, c'est le comble avec l'agression d'un agent de l'établissement et le déclenchement d'affrontements avec notre personnel. Quand il y a eu le sit-in des blessés de la révolution devant le ministère des Droits de l'Homme, on y a mis un terme, alors qu'on est resté muet face à ce sit-in devant la télévision nationale».
Le journaliste Sami Gasserini, du journal télévisé de la chaîne Tunis 1, affirme que l'équipe du journal pourrait aller jusqu'à la présentation d'une édition écourtée du journal de 20h00 en guise de protestation contre les agressions perpétrées contre les journalistes. «Les sit-inneurs, si on peut les qualifier de ce terme, puisqu'ils sont là depuis près de trois mois déjà, ont agressé dimanche notre collègue Walid Ben Abdallah, alors qu'il était dans le périmètre de l'établissement. Ils ont voulu lui arracher le micro de la main. Ils ont, aussi, insulté les journalistes femmes en utilisant des propos injurieux. On n'est plus dans un contexte de provocation. Il n'est plus tolérable de travailler dans de telles conditions», déclare-t-il.
De son côté, Faten Oueslati, de la production de la chaîne Tunis 2, qualifie ce qui s'est passé d'agression dangereuse: «C'est une nouvelle orientation du sit-in, suite aux déclarations de certains responsables nahdhaouis à propos d'une privatisation de la télévision nationale. Il y a une certaine orchestration des faits et nous avons le droit de protester contre tout ce qui peut toucher à notre établissement, qui est un établissement public avant tout», souligne-t-elle.
Pour Skander Hajjem, présentateur, la situation est grave puisque les sit-inneurs ne cessent d'insulter les journalistes ainsi que les invités à leur entrée et à leur sortie de la télévision. «Je me demande si les rumeurs qui disent que ce sont des gens payés par certaines parties ne sont pas vraies», s'exclame-t-il.
Pour une intervention urgente
Plusieurs activistes de la société civile, à l'instar de Hella Hababou, ainsi que Maya Jeribi, secrétaire du parti Al-Joumhouri, et le constituant Issam Chebbi, ont répondu présent à l'appel des syndicats de la télévision nationale. Ils s'en sont pris au gouvernement qui, selon eux, ne réagit pas face à un phénomène grave qui est en train de restreindre la liberté d'expression. «Oui à la liberté de presse, non à la privatisation des médias publics», lance Maya Jeribi. Pour sa part, Issam Chebbi affirme que «c'est une manière de provoquer les médias dans le but de les intimider». Il ajoute: «Ils disent que les médias sont de la couleur de l'ancien régime. Je leur réponds qu'ils ne seront jamais bleus, en faveur d'Ennahdha ou du gouvernement. La télévision nationale est un service public et nous devons tous fournir les conditions à même de mettre les journalistes à l'aise dans leur travail. Le secteur est désormais libéré et devra le rester pour servir le peuple et non le pouvoir».
Par ailleurs, les syndicats de la télévision nationale ont publié un communiqué dans lequel ils condamnent les agressions dont a été victime le personnel de la télévision. Ils appellent les différentes parties concernées à assumer leurs responsabilités et à prendre les mesures juridiques nécessaires afin de «mettre un terme à cet état de désordre». De même, ils menacent d'entamer une grève à partir du 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse.


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