WTA Berlin : Jabeur et Badosa filent en quarts    La Tunisie mobilise les soutiens en faveur de son candidat l'ambassadeur Sabri Bachtobji, à la tête de l'Organisation Internationale pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC)    Al Soumoud : un Tunisien parmi les huit personnes libérées en Libye    Elaboration du schéma directeur d'aménagement du territoire national : lancement de la troisième phase    Bibliothèque Verte du Belvédère: la réouverture prévue le 22 juin prochain    Hyundai STARIA 9 Places : une expérience unique    Ekuity Capital rejoint le New Era Fund I, portant le premier closing à 7 M€    Statut des notaires : le ministère de la Justice exprime des réserves sur plusieurs dispositions du projet de loi    Frappe iranienne : un missile vise les infrastructures du Mossad et d'AMAN à Tel-Aviv    Le tourisme et les transferts des Tunisiens à l'étranger couvrent plus de 80 % de la dette extérieure, selon Dorra Milad    Parents, élèves : ne ratez pas cette info capitale sur les résultats du bac !    Drogues : ces médicaments qui soignent l'addiction des jeunes    Un creux dépressionnaire méditerranéen entre la Sicile et la Tunisie : ce qu'il faut savoir    Incendies à Béja : 120 hectares de céréales détruits, les moissonneuses pointées du doigt    Abdelmajid Hajri retrouvé mort en Suède après plusieurs jours de disparition    «FSI 2025» : Huawei dévoile ses innovations pour moderniser le secteur financier tunisien    Kaïs Saïed : "L'Etat tunisien se gouverne par ses institutions et ses lois"    Nouvelle offensive de missiles iraniens : Téhéran promet des frappes "plus puissantes"    Elyes Ghariani: L'alliance russo-chinoise au cœur du nouvel ordre mondial    Séisme de magnitude 5 frappe le nord-est de l'Equateur    Abdallah Laabidi : l'équilibre géopolitique américain vacille face à l'émergence des Brics    Trump reproche à Macron de n'avoir "rien compris" à ses intentions sur le conflit Iran et Israël    Vers la fin de la sous-traitance dans le secteur public : Kaïs Saïed annonce un décret décisif    Entrée ratée pour l'Espérance face à Flamengo en Coupe du monde des clubs    Meeting International de Tunis : 9 médailles pour la Tunisie lors de la première journée    Associations en Tunisie : Kaïs Saïed a lancé la guerre, puis quitté le champ de bataille    La Société Atelier du Meuble intérieurs: Résilience affirmée et un chiffre d'affaires en hausse en 2024    Annulation d'un ensemble d'autorisations en Tunisie ? Il s'agit d'une fausse information    Sami Soumri : la proposition de loi sur les conseillers fiscaux se base en réalité sur une loi portant sur les avocats    Nizar Ben Néji à Science Po Paris : Pour un numérique éthique, souverain, inclusif et résolument africain    Météo : Temps instable attendu cet après-midi    Oman recrute massivement en Tunisie : enseignants, préparez vos CV !    Tunisie : plus de 120 incendies en 15 jours    Walid Jalled condamné à six ans de prison pour corruption et blanchiment    Caravane Soumoud : appel à libérer les personnes arrêtées pour retourner en Tunisie    Italian Screens : vitrine du cinéma italien du 17 au 22 juin 2025 à Tunis    Ons Jabeur dégringole à la 61e place du classement WTA : la saison de tous les doutes    Palais El Abdelliya célèbre le malouf avec la manifestation "El Abdelliya chante le malouf" (Programme)    Coupe du Monde des Clubs : L'EST affronte Flamengo et Chelsea se heurte à Los Angeles    Tunisie : les associations étrangères représentent seulement 0,87% du tissu associatif    Ons Jabeur éliminée de l'open de Berlin    Berlin tourne au cauchemar pour Ons Jabeur : inquiétude grandissante    A l'occasion du 40ème jour de son décès: cérémonie pleine d'émotion en hommage à l'ancien ministre et ambassadeur Tahar Sioud (Album photos)    "El Abdelliya chante le malouf" : Un hommage musical au patrimoine maghrébin    La Fondation Arts & Culture by UIB renouvelle son soutien aux festivals d'El Jem et Dougga pour une décennie culturelle    Annonce des lauréats du 16e Prix Arabe Mustapha Azzouz    From Ground Zero de Rashid Masharawi : miroir de la guerre à Gaza à travers 22 regards    Décès de Mohamed Ali Belhareth    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La jebba se féminise
Artisanat
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 04 - 2012

Réaliser ses ambitions, se distinguer par son talent et son savoir-faire sont source d'optimisme et de succès. M. Kheireddine Ouerghi en est parfaitement convaincu. Cet artisan, spécialisé dans la confection de la jebba masculine ne sait plus où donner de la tête, envahi qu'il est par la fervente clientèle féminine qui se bouscule au seuil de son échoppe située à la Médina de Tunis. Le rapport entre son domaine et la nature de sa clientèle semble absurde. En fait, il est simplement singulier. C'est que M. Ouerghi a métamorphosé son domaine en un domaine mixte, où les femmes trouvent des tenues traditionnelles, féminines, rénovées et trés spéciales pour célébrer les cérémonies pré-mariage et pour assister, en Tunisienne élégante, aux diverses soirées.
Alors que les échoppes voisines gobent mal la stagnation du commerce, l'étroite boutique de M. Ouerghi est animée par un groupe de femmes qui visualisent les articles vestimentaires exposés, s'informent sur les prix, et passent des commandes. Affichant un large sourire, l'artisan savoure des moments de compensation de son travail et de reconnaissance spontanée en son talent. «Je travaille dans ce domaine depuis quinze ans. Petit, je passais mes vacances dans ce souk, à admirer le travail des «hrayria» ( maîtres de la soie). Lorsque j'ai grandi, je me suis investi dans ce domaine artisanal. J'ai enseigné ce savoir-faire dans une école privée d'artisanat. Puis, je me suis adonné à la création; une création qui amalgamme parfaitement le traditionnel et le moderne et qui donne aux femmes la possibilité de porter la version féminine de la jebba», indique M. Ouerghi.
L'idée de convertir, donc, la jebba en un habit féminin émane d'un esprit à la fois moderniste et pro-féminin. En examinant les tenues concoctées par notre artisan, on découvre une variété de modèles, de matières et de couleurs. «J'ai beaucoup d'ambition pour l'habit traditionnel. La jebba, par son élégance et sa broderie, constitue un terrain favorable à la création. Aussi, j'ai introduit plusieurs changements grâce à une multitude de modèles qui, tout en respectant l'aspect purement authentique, ajoutent le plus à la tenue traditionnelle», souligne l'artisan.
L'embarras du choix
En effet, l'innovation consiste en l'adaptation de la jebba masculine aux attentes féminines. Aussi, les clientes peuvent opter pour une jebba courte, qui rappelle la tunique, avec un pantalon à bourses (sorte de broderie en rayures); un pantalon proche du modèle «golf». Pour celles qui aiment tout aussi la jebba que le modèle de la abaya syrienne, un modèle fusionne les deux, offrant ainsi une longue jebba, dont les manches, sans couture au niveau de l'épaule, sont plus larges au niveau des poignets. «J'ai créé, également, ce modèle qui comprend une jebba coupée au milieu avec un bustier qui rappelle la broderie de la jebba et un pantalon à longues bourses ( plusieurs broderies en rayures horizontales allant de la cheville au mollet)», indique notre interlocuteur. Autre modèle: une jebba coupée au milieu, avec une robe (comme fond aux robe), sans manche ou à manches rappelant la même broderie. Les manches sont, alors, garnies de «bourses» aux poignets.
Pour ce qui est des tissus, ces habits sont essentiellement faits à partir de soie, de mousseline de soie et de chantoung de soie. «Comme vous voyez, je tiens toujours à oser l'assortiment de couleurs chatoyantes, comme cette jebba bleu roi, brodée de fil de soie couleur orange, ou encore celle rose fushia brodée de vert amande. Ces assortiments de couleurs plaisent tant à la gent féminine qui aiment se faire distinguer», explique M. Ouerghi. Des accessoires assortis, comme des foulards ou des mules, peuvent compléter le charme de la tenue. Côté prix, ces tenues valent de 250DT à 1.100DT. «Parfois, certaines clientes exigent que l'habit soit brodé de fil d'or ou d'argent. Dans ce cas, il peut coûter les 3.500DT», précise l'artisan.
Mû, paraît-il par le principe de l'équité entre les genres, notre artisan consacre une bonne partie de son talent d'innovant à l'habit masculin. Ainsi, il propose aux jeunes mariés des costumes fort élégants. «Ma part de création consiste, dans ce cas, à proposer une chemise assortie au costume et dont le col et les manches rappellent la broderie de l'ensemble», ajoute notre artisan. Et d'ajouter qu'il a également tenu à enrichir la jebba traditionnelle de touches spéciales, comme la broderie allant des épaules aux poignets et qui longe tout le milieu du torse. Il y a lieu de noter que d'autres jebbas masculines sortent de l'ordinaire. C'est le cas d'un modèle dont le tissu, simple à la base, est tissé de bandes en soie, sur commande de l'artisan. Le prix de la jebba destinée aux hommes varie de 600DT à 3.500DT. Pour ce qui est des costumes, ils vont de 400DT à 750DT.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.