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La jebba se féminise
Artisanat
Publié dans La Presse de Tunisie le 28 - 04 - 2012

Réaliser ses ambitions, se distinguer par son talent et son savoir-faire sont source d'optimisme et de succès. M. Kheireddine Ouerghi en est parfaitement convaincu. Cet artisan, spécialisé dans la confection de la jebba masculine ne sait plus où donner de la tête, envahi qu'il est par la fervente clientèle féminine qui se bouscule au seuil de son échoppe située à la Médina de Tunis. Le rapport entre son domaine et la nature de sa clientèle semble absurde. En fait, il est simplement singulier. C'est que M. Ouerghi a métamorphosé son domaine en un domaine mixte, où les femmes trouvent des tenues traditionnelles, féminines, rénovées et trés spéciales pour célébrer les cérémonies pré-mariage et pour assister, en Tunisienne élégante, aux diverses soirées.
Alors que les échoppes voisines gobent mal la stagnation du commerce, l'étroite boutique de M. Ouerghi est animée par un groupe de femmes qui visualisent les articles vestimentaires exposés, s'informent sur les prix, et passent des commandes. Affichant un large sourire, l'artisan savoure des moments de compensation de son travail et de reconnaissance spontanée en son talent. «Je travaille dans ce domaine depuis quinze ans. Petit, je passais mes vacances dans ce souk, à admirer le travail des «hrayria» ( maîtres de la soie). Lorsque j'ai grandi, je me suis investi dans ce domaine artisanal. J'ai enseigné ce savoir-faire dans une école privée d'artisanat. Puis, je me suis adonné à la création; une création qui amalgamme parfaitement le traditionnel et le moderne et qui donne aux femmes la possibilité de porter la version féminine de la jebba», indique M. Ouerghi.
L'idée de convertir, donc, la jebba en un habit féminin émane d'un esprit à la fois moderniste et pro-féminin. En examinant les tenues concoctées par notre artisan, on découvre une variété de modèles, de matières et de couleurs. «J'ai beaucoup d'ambition pour l'habit traditionnel. La jebba, par son élégance et sa broderie, constitue un terrain favorable à la création. Aussi, j'ai introduit plusieurs changements grâce à une multitude de modèles qui, tout en respectant l'aspect purement authentique, ajoutent le plus à la tenue traditionnelle», souligne l'artisan.
L'embarras du choix
En effet, l'innovation consiste en l'adaptation de la jebba masculine aux attentes féminines. Aussi, les clientes peuvent opter pour une jebba courte, qui rappelle la tunique, avec un pantalon à bourses (sorte de broderie en rayures); un pantalon proche du modèle «golf». Pour celles qui aiment tout aussi la jebba que le modèle de la abaya syrienne, un modèle fusionne les deux, offrant ainsi une longue jebba, dont les manches, sans couture au niveau de l'épaule, sont plus larges au niveau des poignets. «J'ai créé, également, ce modèle qui comprend une jebba coupée au milieu avec un bustier qui rappelle la broderie de la jebba et un pantalon à longues bourses ( plusieurs broderies en rayures horizontales allant de la cheville au mollet)», indique notre interlocuteur. Autre modèle: une jebba coupée au milieu, avec une robe (comme fond aux robe), sans manche ou à manches rappelant la même broderie. Les manches sont, alors, garnies de «bourses» aux poignets.
Pour ce qui est des tissus, ces habits sont essentiellement faits à partir de soie, de mousseline de soie et de chantoung de soie. «Comme vous voyez, je tiens toujours à oser l'assortiment de couleurs chatoyantes, comme cette jebba bleu roi, brodée de fil de soie couleur orange, ou encore celle rose fushia brodée de vert amande. Ces assortiments de couleurs plaisent tant à la gent féminine qui aiment se faire distinguer», explique M. Ouerghi. Des accessoires assortis, comme des foulards ou des mules, peuvent compléter le charme de la tenue. Côté prix, ces tenues valent de 250DT à 1.100DT. «Parfois, certaines clientes exigent que l'habit soit brodé de fil d'or ou d'argent. Dans ce cas, il peut coûter les 3.500DT», précise l'artisan.
Mû, paraît-il par le principe de l'équité entre les genres, notre artisan consacre une bonne partie de son talent d'innovant à l'habit masculin. Ainsi, il propose aux jeunes mariés des costumes fort élégants. «Ma part de création consiste, dans ce cas, à proposer une chemise assortie au costume et dont le col et les manches rappellent la broderie de l'ensemble», ajoute notre artisan. Et d'ajouter qu'il a également tenu à enrichir la jebba traditionnelle de touches spéciales, comme la broderie allant des épaules aux poignets et qui longe tout le milieu du torse. Il y a lieu de noter que d'autres jebbas masculines sortent de l'ordinaire. C'est le cas d'un modèle dont le tissu, simple à la base, est tissé de bandes en soie, sur commande de l'artisan. Le prix de la jebba destinée aux hommes varie de 600DT à 3.500DT. Pour ce qui est des costumes, ils vont de 400DT à 750DT.


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