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Tunisie-France : une embellie durable !
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 05 - 2012


Par Raouf SEDDIK
François Hollande est donc le nouveau président des Français. Lui sur qui on n'aurait pas parié un kopeck il y a, disons, deux ans en arrière, il est celui qui a su mettre un terme à cette longue absence de la gauche au palais de l'Elysée : cela faisait 17 ans !
«Le crocodile» : voilà comment on a décrit le président élu par les Français en raison de sa façon d'avancer sans faire la moindre vague, sans s'annoncer, sans même laisser deviner qu'il avance...
Comment ce retour de la gauche aux commandes est-il perçu à Tunis ? Comment l'est-il alors que la gauche a toujours eu des relations laborieuses et difficiles avec la Tunisie ? Il est vrai que cela remonte à l'époque de la dictature et de sa sensibilité bien compréhensible sur le chapitre des libertés et des droits de l'Homme. Mais la dictature ne jouait-elle pas elle-même sur un certain agacement bien de chez nous vis-à-vis d'une certaine propension de la gauche française à reconduire des attitudes condescendantes : cette sorte de supériorité acquise qui s'appuierait sur une tutelle morale ? Ce qui fait qu'on s'est toujours accommodé davantage du pragmatisme des gouvernements de droite, quitte parfois à ce que ce pragmatisme rime avec cynisme.
Au niveau officiel, les messages de félicitation qui ont été adressés au vainqueur de l'élection ont été prompts et chaleureux. La satisfaction ne relève pas seulement du discours diplomatique, chacun peut le deviner, sans même qu'il soit besoin de faire référence à l'invitation lancée par Marzouki à François Hollande afin qu'il nous rende visite. Cette satisfaction s'explique de plusieurs manières. Elle est d'abord soulagement. Soulagement parce que le président précédent avait considérablement réduit l'horizon de la coopération, sans réelles possibilités de l'élargir à nouveau. Malgré ses promesses de campagne en 2007 autour de la coopération euroméditerranéenne, il a été l'homme d'une politique de gestion de l'immigration dont nous gardons un souvenir amer, meurtri même. Du reste, il n'a pas su montrer la stature d'un homme d'Etat capable de faire preuve d'un sens de la justice humaine qui aurait permis d'aider à lever les obstacles qui se dressent devant l'essor de cette coopération entre les deux rives de la Méditerranée, de l'Atlantique jusqu'au Moyen-Orient, et plus particulièrement dans cette dernière région. Et puis, pour nous Tunisiens, Sarkozy est celui qui a continué à apporter à l'ancien régime un soutien quand bien d'autres chefs d'Etat s'étaient rangés derrière le peuple ou, au moins, observaient les événements dans une attitude de retrait prudent, et avec un sentiment de surprise et d'espoir... Ce n'est malheureusement pas une simple erreur d'appréciation de sa part : quand le sang de nos concitoyens criant «Dignité» coulait sous les ordres du dictateur, tenter de sauver le pouvoir de ce dernier de quelque manière que ce soit était une faute politique lourde... Une faute qui était devenue un fossé !
Donc soulagement. Mais au-delà de cela, quoi ? L'enthousiasme est-il appelé à durer ? Disons que les raisons d'espérer sont là. François Hollande est un homme qui cultive naturellement une forme d'humilité. C'est tout le contraire d'une star. Et, dans une relation avec un pays auquel nous lie un passé particulier, cette donnée est sans doute un élément d'importance, propre à éviter bien des malentendus intempestifs. C'est aussi un homme prudent, comme il l'a amplement montré durant la campagne électorale. Or une telle prudence est de mise entre deux pays qui ont un héritage commun à gérer, qui entretiennent des relations économiques importantes et dont l'un d'entre eux a engagé un grand tournant politique dans son histoire. Enfin, cet homme est un homme de principe et nous avons besoin de partenaires de ce type car c'est dans l'échange avec eux que nous confortons nos propres principes, ceux-là mêmes qui se sont affirmés dans la révolution et qui constituent désormais le ciment de notre société : la dignité, la liberté, le respect de l'autre et de ses droits !
Ces raisons ne nous empêcheront pourtant pas de former un souhait : que François Hollande, par-dessus ces qualités que tout homme honnête peut lui reconnaître, soit aussi un homme pragmatique et efficace dans la gestion de la crise, sachant manœuvrer habilement avec les dogmes de l'idéologie de gauche, afin que le partenariat entre nos deux pays soit aussi placé sous le signe de la sagacité face aux défis du présent.


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