Le conseil régional de l'AmCham Mena (Chambre américaine de commerce) a tenu sa conférence annuelle hier à Tunis autour du thème «Les nouvelles opportunités dans une zone Mena en mutation». La Chambre tuniso-américaine de commerce (Tacc), présidente du conseil Mena, a accueilli l'événement qui a brassé un nombre important d'intervenants de différents pays arabes, de spécialistes internationaux et d'hommes d'affaire tunisiens. L'impact de l'intégration économique dans la région Mena sur la croissance des investissements interrégionaux, l'agri-business dans la région Mena, le rôle du Private Equity dans la croissance et la viabilité des PME sont autant de thèmes qui ont été débattus lors de la rencontre. Lionel Johnson, vice président Mena de la Chambre américaine de commerce, souligne que les transitions politiques et sociales prennent du temps et précise que le gouvernement a besoin d'être secondé, pour bien gérer ces mutations, par les acteurs de la société civile. Il rappelle, par ailleurs, que l'AmCham Mena défend et encourage le développement du partenariat Etats-Unis- région Mena, soulignant qu'il est primordial, à cet effet, d'asseoir un contexte favorable qui sera notamment caractérisé par un cadre légal incitatif et une politique fiscale favorable à l'investissement. William Taylor, coordinateur spécial des transitions au Moyen-Orient, note, pour sa part, qu'il y a aujourd'hui des défis et des entraves à surmonter dans la région Mena, ajoutant que les Etats-Unis sont engagés à appuyer cette transition sans, toutefois, tomber dans l'ingérence dans les affaires internes. Il ajoute, par ailleurs, que parmi les grands défis qui se posent aujourd'hui aux pays de la région, figure celui de trouver des solutions appropriées pour contourner la corruption, protéger les droits des citoyens et des investisseurs et garantir la stabilité politique et sociale nécessaire à tout développement économique. Amel Bouchamaoui Hammami, présidente de la Tacc, relève, pour sa part, que l'objectif de cette rencontre est d'identifier les difficultés qui continuent à entraver le développement de la coopération optimale entre les pays de la région Mena et les Etats-Unis. Elle note, dans ce contexte, que les grands changements que vit la région Mena requièrent des politiques éclairées et un leadership économique, ajoutant que ces mutations ouvrent la voie à de grandes opportunités de développement. Elle relève, en outre, qu'il est important d'identifier les potentiels respectifs des pays et d'en tirer un bénéfice mutuel en renforçant la coopération constructive et les échanges. La conférencière pense, en outre, qu'il est important de pallier les entraves qui empêchent le développement du commerce interrégional, notamment l'absence d'un cadre réglementaire incitatif et les barrières qui continuent à bloquer les échanges commerciaux, les défaillances liées à l'infrastructure interrégionale et l'absence de lignes maritimes et aériennes directes. Elle précise enfin que les gouvernements des pays de la région devraient penser à diversifier leurs partenariats en matière d'investissement, s'orienter vers les pays voisins et encourager l'investissement interrégional.