BRUXELLES (Reuters) — Plusieurs aéroports étaient fermés ou en voie de cesser leurs activités hier dans le nord du Portugal et de l'Espagne à cause du nuage de cendres volcaniques dû à l'éruption en Islande, qui menace également le sud de la France. Quinze aéroports ont dû être fermés dans le nord de l'Espagne de 10h00 GMT jusqu'à 16h00 GMT au moins, a annoncé l'autorité aéroportuaire Aena, le nuage présent au-dessus de la région contenant une forte concentration de cendres. D'autres installations ont été fermées dans le nord du Portugal, selon l'agence européenne du trafic aérien Eurocontrol, et des fermetures supplémentaires étaient attendues dans la péninsule ibérique ainsi que dans le sud de la France. "Les éruptions de cendres continuent et la zone de contamination potentielle s'étend, particulièrement entre le sol et une altitude de 20.000 pieds", a dit Eurocontrol, laissant entendre que les aéroports de Barcelone et Marseille pourraient être concernés. La Direction générale de l'aviation civile (Dgac) française a toutefois estimé que le trafic aérien ne serait pas perturbé sur le sud du pays au moins jusqu'à demain midi. "Le trafic aérien ne sera pas perturbé sur le sud de la France. Logiquement, on est épargné jusqu'à lundi midi selon les prévisions", a dit un porte-parole de la Dgac. La Dgac devrait donner de nouvelles informations mises à jour. Selon Eurocontrol, les plans de vol des liaisons transatlantiques ont dû être modifiés, ce qui provoque des retards. L'agence a comptabilisé quelque 25.000 vols prévus sur la journée en Europe, au lieu des 30.342 devant décoller en principe. En France, la concentration de particules dans le ciel hexagonal a entraîné la mise en place d'une "zone de précaution" mais elle est jugée assez faible pour permettre la circulation aérienne, a dit un porte-parole de la Dgac. Air France devait néanmoins effectuer un vol-test hier après-midi, procédure qui consiste à faire voler un appareil sans passagers afin de s'assurer de la sécurité de la zone.