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Un dialogue pour empêcher de tourner en rond
Initiative Ugtt — Appel du gouvernement à la concertation
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 06 - 2012

Dans la foulée des événements marqués par la violence et les agressions que la Tunisie vient de vivre ces derniers jours, se sont succédé, à un rythme régulier, les appels à l'instauration d'un dialogue permanent entre les divers acteurs du paysage politique et civil national.
Ainsi, l'initiative nationale annoncée par l'Ugtt lundi dernier visant la création d'un Conseil national de dialogue, a-t-elle été accompagnée par la décision du gouvernement, révélée par Lotfi Zitoun, ministre-conseiller auprès du chef du gouvernement, d'entamer, fin de la semaine en cours, un round de concertations avec les partis de l'opposition en commençant par le parti d'opposition qui dispose du plus grand nombre de constituants au sein de l'ANC.
Pour sonder les réactions des différents partenaires agissant sur la scène politique nationale, La Presse a posé à certains d'entre eux les deux questions suivantes :
– Comment évaluez-vous l'initiative de l'Ugtt et envisagez-vous d'y participer ?
– Considérez-vous que l'initiative de la Centrale syndicale et l'appel du gouvernement sont complémentaires ou contradictoires ?
Conscience du blocage
Naceur Brahmi, membre fondateur du Mouvement «Wafa» et membre de son bureau exécutif souligne : «Nous encourageons tout dialogue avec les différents partenaires pour aboutir à l'apaisement et pour éviter tout conflit de nature à aggraver la crise déjà palpable et dangereuse.
Le dialogue, sans préalables, est toujours la meilleure voie pour résoudre les difficultés. Quant à l'initiative de l'Ugtt, elle vient tout juste d'être annoncée et les positions des uns et des autres doivent mûrir. D'ailleurs, au mouvement ‘‘Wafa'' nous n'avons pas encore été contactés officiellement pour y participer. Nous sommes, à l'heure actuelle, en train de l'examiner. A priori, il y a beaucoup d'éléments positifs dans cette initiative. Quant à la proposition de Lotfi Zitoun, elle montre, si besoin est, qu'au niveau du gouvernement il y a la conscience d'un blocage. Pour ma part, je considère que son appel est complémentaire de l'initiative de l'Ugtt, l'objectif recherché étant d'arriver à un minimum d'entente entre les différents acteurs politiques».
Quant à Maher Hanine, membre du bureau exécutif du Parti Al Joumhouri, il est convaincu que «l'initiative de l'Ugtt est très intéressante, de par la position de la centrale syndicale sur la scène nationale et de par son rôle historique. Elle s'inscrit, d'ailleurs, dans le même contexte de l'appel lancé par «Al Joumhouri» pour sauver le pays qui se trouve actuellement dans une situation de blocage caractérisée par l'absence d'une feuille de route claire. Au parti «Al Joumhouri», nous allons répondre positivement à l'initiative de l'Ugtt et nous allons contribuer, par nos propositions et nos idées, à la mise en œuvre du Conseil national de dialogue. Il serait judicieux de penser les actions à mettre en œuvre et les structures à créer afin que ce dialogue aboutisse».
«Pour ce qui est de la décision du gouvernement de dialoguer avec les partis de l'opposition, je pense — souligne toujours Maher Hanine — que ce débat doit aboutir à des choses concrètes.
Nous considérons que tout le monde est appelé à s'asseoir à la table du dialogue. Dans notre parti, nous avons déjà fait part de nos propositions par le biais de nos représentants à l'ANC».
Un gouvernement incapable de dialoguer avec quiconque
De son côté, Abdeljelil Bédoui, membre du bureau exécutif de la voie sociale et démocratique pense que l'initiative de l'Ugtt intervient au bon moment puisqu'elle «prône le consensus et le dialogue qui ne distinguent pas actuellement la scène politique nationale. Ainsi, il n'y a pas de dialogue ou d'écoute de l'opinion contraire, même au sein de la Troïka où un parti dominateur monopolise les décisions et gère tout à sa guise alors que ses deux alliés se contentent d'enregistrer leur présence et de cautionner tout ce qu'Ennahdha entreprend.
L'initiative de la Centrale syndicale revêt d'autant plus d'importance qu'elle arrive à un moment où le pays traverse une situation économique très difficile caractérisée par l'absence de la confiance du peuple dans le gouvernement».
Quant à la décision du gouvernement d'entamer un débat avec les partis de l'opposition, Abdeljelil Bédoui n'y voit pas «une initiative sérieuse puisque ce gouvernement est incapble de dialoguer avec quiconque. D'ailleurs, au sein même de la Troïka, le dialogue est inexistant puisqu'Ennahdha ignore ses alliés et ne les fait pas participer à ses décisions».
Le responsable d'Al Massar poursuit en rappelant que le gouvernement a déjà appelé, en février dernier, à un dialogue avec l'opposition qui «s'est résumé finalement en un seul round et puis c'est tout. Jusqu'à maintenant, le gouvernement a montré qu'il n'accorde aucune importance ni à ses partenaires ni aux responsables de l'opposition. Personnellement, je considère que ce gouvernement est incapable de dialoguer avec quinconque».
Pour dialoguer, il n'est jamais ni trop tôt, ni trop tard
Me Chaouki Tebib, bâtonnier de l'Ordre des avocats pense que «le pays a toujours besoin de dialogue et de concorde».
Il ajoute : «Tous les pays qui ont réussi leur transition démocratique l'ont fait avec le dialogue. Je pense qu'il faut soutenir toute partie appelant au dialogue. Que dire alors de l'Ugtt dont le rôle est déterminant dans la réussite de la transition démocratique. Quant à ceux qui se posent la question : pourquoi l'Ugtt a choisi ce moment bien précis pour lancer son initiative, je réponds que pour dialoguer, il n'est jamais ni trop tôt, ni trop tard».
Me Tebib salue la décision du gouvernement de lancer un débat avec les partis de l'opposition et considère que l'une des causes de la crise et de la tension, «c'est bien parce qu'on n'a pas donné au dialogue sa chance. Pour moi, il est inadmissible que le dialogue ne soit pas la règle. Nous sommes en démocratie qui suppose un dialogue permanent. Ce qui m'ennuie, c'est que les acteurs politiques appartenant à la Troïka ou aux partis de l'opposition dialoguent sur les plateaux des différentes télévisions, avec l'intention pour chacun de mettre KO son rival».


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