Le ministère des Finances a organisé, samedi au siège de l'Institut supérieur des études technologiques de Sidi Bouzid, une conférence régionale sur les objectifs de la loi de finances complémentaire de l'année 2012. Les intervenants à cette conférence régionale, consacrée aux gouvernorats de Sidi Bouzid, Kairouan et Kasserine, ont mis l'accent sur les mesures relatives à la poursuite de la réforme du système fiscal et du système de recouvrement des dettes publiques, ainsi que l'amélioration du rendement de l'impôt et la mise en place d'un programme pour la construction de logements sociaux. Le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Finances, Slim Besbès, a relevé que la loi de finances vise essentiellement à résoudre les différentes problématiques économiques et à instaurer la paix sociale. M. Besbès a estimé que la rallonge budgétaire, décidée dans la loi de finances de 2012 est à même de répondre aux problèmes sociaux urgents tels que la lutte contre la pauvreté et l'exclusion. Dans ce contexte, le secrétaire d'Etat chargé des Finances a souligné que l'intervention de l'Etat pour soutenir les familles démunies (augmentation du nombre des bénéficiaires à 50 mille et de la subvention de 70 à 100 dinars) a eu pour conséquence une hausse de 22% des dépenses budgétaires, au titre de l'année 2012, par rapport à 2011. Il a rappelé également l'intervention de l'Etat dans la construction des logements sociaux, pour venir en aide aux individus à faible revenu et leur permettre d'obtenir des logements décents. M.Besbès a insisté sur l'impératif d'augmenter le pouvoir d'achat du citoyen et d'accroître les dépenses des subventions de 400 millions de dinars(MD), soit 4% du Produit national brut (PNB). 1.000 MD pour l'emploi S'agissant des dépenses de l'emploi, il a indiqué que le coût des différents mécanismes mis en place pour créer des emplois au profit de 500 mille personnes a atteint 1.000 millions de dinars. Il a précisé que le budget s'appuie principalement sur les ressources propres non fiscales (les ressources de privatisation et les contributions volontaires) et les ressources fiscales, qui représentent 55 % du budget de l'Etat. Il a rappelé que plusieurs mesures conjoncturelles ont été prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2012, citant notamment celles liées à l'incitation aux investissements, le renforcement de l'emploi, la lutte contre l'injustice fiscale, en plus de la mobilisation des ressources fiscales et la réforme du système fiscal. Des investisseurs, constituants et représentants du ministère des Finances ont mis en exergue l'efficacité de la loi de finances complémentaire de l'année 2012 dans la résolution des problèmes tels que la lutte contre le phénomène du chômage, l'emploi des diplômés du supérieur et l'attraction des nouveaux investisseurs étrangers et leur incitation à s'implanter dans les régions intérieures du pays. Ils ont évoqué également la question relative à l'absence d'une infrastructure encourageant à la création de projets dans les régions et demandé la révision des avantages accordées par l'Etat aux investisseurs dans ces régions afin d'identifier une solution à la lenteur des procédures de changement de vocation des terrains.