Se reposer ou s'affairer? C'est la question que l'on se pose tous. Les parents prudents veulent faire d'une pierre deux coups: profiter des congés annuels et faire les achats scolaires. Or, les libraires contactés ne disposent pas, encore, de certains titres de manuels scolaires. Ils comptent les avoir dans les prochains jours ou semaines. Pour ne pas faire fuir le client, ils n'annoncent pas un long délai. Or, en vérité, ils n'ont aucune information sûre. Les parents, eux, sont impatients d'acheter au plus vite ce dont ont besoin leurs enfants. Ils escomptent entreprendre des activités d'apprentissage durant ces vacances et préparer leur progéniture à la prochaine année scolaire. Le CNP (Centre national pédagogique) n'a pas encore fourni ces libraires qui attendent cette «marchandise». Il est vrai, aussi, que d'autres sont occupés à vendre des produits plus ciblés tels que des cadeaux de réussite. D'autres, encore, ne sont pas prêts à ces achats car ils savent que la majorité des parents ont d'autres chats à fouetter et qu'ils ne sont pas concernés par les fournitures scolaires. La rentrée est encore loin. Par contre, le mois de Ramadan est à nos portes et les priorités sont, alors, différentes. Les dépenses pour de petites échappées estivales risquent de perturber la gestion du budget prévu pour cette période. Néanmoins, moyennant quelques petits sacrifices, les Tunisiens arriveront à franchir tous les obstacles qui les attendent sur ce circuit assez particulier. Chaque été, en effet, est un exercice grandeur nature de gestion budgétaire! Et, somme toute, ces braves Tunisiens parviennent à tirer leur épingle du jeu, même si une partie y laisse des plumes. A notre sens, il est important de privilégier les dépenses réservées aux vacances avant l'arrivée du mois de Ramadan. Du moins pour les juillettistes. C'est-à-dire ceux qui ont choisi de prendre leur congé au cours du mois de juillet. Et nous pensons qu'ils sont nombreux. Ce mois est favori, parce qu'il est plus propice aux baignades que le mois d'août. Concernant cette année, le congé est d'autant plus impératif au cours de ce mois qu'il coïncide avec la période qui précède le mois de Ramadan. En août, justement, il devient difficile d'aller se baigner ou de profiter du repos. Pour beaucoup, le mois saint n'est pas synonyme de repos. Aussi, une bonne part des bonnes gens préfèrent-elles continuer à travailler au lieu de passer son temps à dormir toute la journée et à veiller toute la nuit. En tout cas, il y a les inconditionnels du mois d'août. Ramadan ou pas, ils sont aoûtiens jusqu'à la moelle. Mais on sait, également, que l'on ne choisit pas toujours la période de son congé. Dans certaines administrations ce sont les chefs hiérarchiques qui les fixent en coordination avec tous les employés. Le but est clair : assurer le travail en l'absence d'une partie du personnel. Les compromis sont, donc, de rigueur. Il n'y a que les enseignants qui ont un programme très clair. Les vacances scolaires d'été ont un début et une fin que tout le monde connaît. Les plus chanceux, peut-être, sont les travailleurs indépendants. Eux, n'ont aucune autorisation à demander. Ils travaillent à leur propre compte et s'octroient librement des congés dans la marge qu'ils choisissent. Ils sont libres de ne pas se reposer. Ils n'auront aucun remords à se faire. Une autre catégorie de personnes n'aime pas chômer en été. Elles expliquent leur position par le fait que, finalement, elles ne travaillent qu'en une seule mi-temps. En dehors de la saison estivale, elles peuvent mieux profiter de leurs congés. En hiver, c'est la double séance. C'est un avis à respecter. Mais cette double séance va-t-elle disparaître avec l'idée de la réforme de l'horaire administratif ? La rentrée administrative de septembre prochain se fera-t-elle avec la séance unique ou reviendra-t-on à la double séance. Le départ du ministre chargé d'appliquer cette réforme laisse la question sans réponse. C'est pourquoi tout le monde devrait profiter autant que faire se peut des moments de répit dont il dispose pour revenir en forme à ses activités professionnelles. En attendant une décision franche et officielle des autorités sur le nouvel emploi du temps dans les administrations.