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Renforcement de la production nationale
Approvisionnement en médicaments
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 08 - 2012

Au cours des derniers mois, un certain nombre de marques de médicaments ont disparu du marché, ce qui a mis dans l'embarras plus d'un malade soumis à un traitement de longue durée. Pourtant, le ministère de la Santé publique a informé les médecins et les pharmaciens qu'il existe des médicaments de substitution qui ont les mêmes vertus que les autres mais vendus sous d'autres marques. Pour expliquer davantage l'approvisionnement de la Tunisie en médicaments, M. Abdellatif Mekki, ministre de la Santé publique, a tenu hier au siège de son département, en compagnie des différents intervenants dans ce domaine, une conférence de presse.
Le ministre estime qu'il est inacceptable de traiter des sujets qui concernent la santé des citoyens en diffusant des informations erronées ou imprécises, car cela crée une certaine inquiétude auprès de la population. Et pourtant, au cours des cinq derniers mois, le domaine des médicaments a été traité par des moyens d'information de façon assez sensationnelle, ce qui a suscité la confusion chez certaines personnes. Le ministère a été obligé de répondre aux rumeurs qui parlent d'un manque flagrant des médicaments de première nécessité, de cinq enfants morts suite à l'utilisation des vaccins périmés (fausse information, selon le ministre), du choléra...Les rumeurs ont même concerné les cultures irriguées par les eaux géothermiques dans le sud dans un but qui peut être d'ordre commercial.
Les grèves ont retardé la production
Le ministre indique que l'industrie du médicament en Tunisie constitue une fierté. «On n'a certes pas atteint le sommet mais les acquis en matière d'organisation du secteur, de compétences et de protection de la propriété intellectuelle sont dignes de fierté», précise le ministre. Ce secteur joue aussi un rôle important au niveau économique grâce aux exportations qui rapportent d'importantes recettes en devises. Cependant, après la révolution, des pressions ont été exercées sur le secteur des médicaments qui est ouvert à l'importation et à l'exportation. Le mouvement syndical qui appelle de temps à autre à la grève a ralenti ou arrêté la production dans certaines unités comme celle de Sfax. Parallèlement, la consommation a augmenté suite à l'arrivée de deux millions de Libyens qui ont fui leur pays à cause des troubles et du conflit armé entre les insurgés et le pouvoir en place. Quelque 556 mille Libyens dont plusieurs sont atteints de maladies chroniques ont choisi de rester en Tunisie et consomment régulièrement des médicaments.
Le ministre a évoqué l'exportation légale des médicaments et contrebande. Ainsi, nos médicaments sont vendus dans certains pays africains comme le Tchad et le Soudan par voie de contrebande. Le ministre a expliqué que les médicaments de substitution peuvent remplacer les médicaments habituels achetés par les patients. Un mois de stockage des médicaments à la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) coûte 87 MD. Cela n'empêche que cette structure est chargée d'approvisionner les hôpitaux publics dont les dettes ne sont pas toutes réglées. Le ministre a rassuré les patients que les médicaments de première nécessité, comme ceux qui concernent le diabète, la tension artérielle et les maladies des nerfs, sont disponibles. Il a reconnu que certaines marques des médicaments qui ne sont pas de première nécessité ont disparu du marché. Certains médicaments ont été achetés au prix fort pour satisfaire la demande.
L'option est de renforcer la production nationale des médicaments. Ainsi, un projet relatif à la production des médicaments anticancéreux serait réalisé en collaboration avec des partenaires arabes. La Tunisie pourrait ainsi assurer son autosatisfaction en ces médicaments et exporter des quantités à l'extérieur. Il est question aussi d'élargir le nombre des produits fabriqués en Tunisie et de maîtriser les prix. L'insuline destinée aux diabétiques peut, par exemple, être fabriquée dans notre pays.
Le ministre a indiqué que 70% des médicaments exportés sont soumis à une autorisation, qui constitue une garantie du ministère de la Santé publique pour les importateurs. A l'avenir, cette autorisation sera généralisée à tous les médicaments. «Tant que la Tunisie dispose de son autosuffisance en médicaments, il est possible d'exporter», souligne l'orateur.
Commission pour contrecarrer la contrebande
Une commission a été constituée, en tout cas, pour lutter contre la contrebande. Elle est composée des représentants des ministères de la Santé publique, du Commerce, des Finances, de la Défense nationale et de l'Intérieur. Les travaux de cette commission ont commencé à donner des résultats dans la mesure où des quantités de médicaments ont été saisies et l'enquête a montré les sources de la fuite.Les dirigeants libyens sont pour des achats groupés de médicaments avec la Tunisie, et ce, à partir de 2014 car les commandes de 2013 sont déjà bouclées.
Certains médicaments comme l'aspirine sont toutefois vendus à un prix assez bas ne dépassant pas les 900 millimes, ce qui n'encourage pas les unités à continuer de la produire. D'où l'idée d'ajuster les prix de certains médicaments considérés comme de luxe qui peuvent être vendus aux prix réels. Plusieurs partenaires étrangers ont visité la Tunisie et ont manifesté leur désir de coopérer en vue de créer des projets mixtes. A noter qu'un manuel comportant les différents médicaments commercialisés en Tunisie en 2012 a été publié et peut être consulté par les intéressés en ligne ou en se procurant l'édition papier.
De son côté, M. Lotfi Larbi, chargé de mission auprès du ministre de la Santé publique, a indiqué que le marché des médicaments peut connaître un manque chronique ou conjoncturel pour certaines marques. Le phénomène n'est pas nouveau mais date depuis des années. Cependant, la situation actuelle est meilleure que celle constatée une année auparavant. Ce manque est dû essentiellement à des facteurs exogènes et endogènes. Ainsi, en plus de la baisse des matières premières provenant de l'étranger, on constate une perturbation dans les activités des ports et des grèves dans les unités de production dont plusieurs font face à des problèmes financiers. Aussi, 21 unités de production sur 29 n'ont pas pu honorer leurs engagements envers la PCT.
La valeur des dettes de la PCT s'élèvent d'ailleurs à 280 MD à la fin du mois de juillet 2012 contre 162 MD à la fin de 2011, explique Dr Lamine Moulahi, président-directeur général de cette structure. Les engagements en matière de distribution de certains produits anticancéreux n'ont pas été honorés par les fournisseurs, ce qui a mis la PCT dans l'embarras, surtout qu'il existe nombreux Libyens — en plus des Tunisiens — qui demandent ces médicaments. L'objectif consiste de porter la période de stockage de 3 à 4 mois, ce qui va nécessiter de nouveaux investissements. Les médicaments importés représentent 78% du chiffre d'affaires de la Pharmacie centrale contre 22% pour les médicaments fabriqués localement. La marge bénéficiaire a été réduite d'autant plus que 86% des médicaments importés sont compensés. Les achats des clients relevant du secteur public ont augmenté, quant à eux, de 11% au cours des sept premiers mois de cette année alors que la moyenne annuelle correspond à un accroissement de 6%. Quant aux achats privés, ils ont augmenté, toujours au cours de la période indiquée, de 29%. On s'est trouvé ainsi avec un stock de 15 jours au lieu de trois mois. Sur les 1.097 produits pharmaceutiques importés, 17 ont disparu du marché, mais les patients ont la possibilité d'opter pour des marques de substitution. Des circulaires sont envoyées aux différents intervenants pour les informer des dernières nouveautés dans ce domaine. Bien informés, les médecins peuvent prescrire les médicaments qui existent sur le marché.


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