A l'issue de la victoire obtenue face à l'USM, dimanche dernier, le CAB s'est retrouvé en pole-position dans la compétition 2011-2012 En réalité, il a reconquis cette place de leader qu'il a occupée pendant de longues semaines lors de la phase aller. A cinq journées de la fin du championnat, dans lequel on aura tout vu, les camarades de Farrouk Ben Mustapha tiennent désormais leur destin en mains. Il s'agit de s'accrocher bec et ongles à leur fauteuil. Le coach Kanzari n'en pense pas moins: «Nous avons repris notre première place au prix d'efforts ininterrompus, une place largement méritée. Notre parcours est satisfaisant jusqu'ici et nous continuons à œuvrer, dans cette dernière ligne droite, pour faire mieux que la deuxième place...», dit-il. «Nous ne dérogeons pas à notre règle. Chaque match est considéré comme un match de coupe. Notre stratégie est de préparer la rencontre à venir sans se soucier du reste. L'objectif immédiat est de faire un résultat positif contre l'ESZ à Zarzis ce week-end», ajoute-t-il très serein. Même si le CAB est leader à la faveur des confrontations directes avec l'EST suivant l'article 22 des règlements en vigueur, les responsables bizertins ne décolèrent toujours pas. Ils demeurent, en effet, frustrés devant cette décision du Cnas qui a permis justement aux Espérantistes de gagner un «bonus» de deux points en rejouant le match contre l'ESBK, de nouveau à domicile. Ce qui est une affaire close à l'EST, mais ne l'est pas au CAB. «Nous considérons toujours que les Cabistes ont deux longueurs d'avance sur leurs concurrents. Nous tenons pour juste et légal seul le classement d'avant la trêve de l'exercice fin juin et la reprise s'est effectuée dimanche dernier», martèlent d'une même voix le président et le coach du CAB. On comprend parfaitement que ces deux points pris «injustement» d'après les responsables bizertins, seront décisifs quand le rideau tombera sur l'exercice 2011-2012. L'octroi du titre est possible Sur le plan purement sportif maintenant, on pense dans l'entourage du club nordiste que le coup est jouable. A commencer par Maher Kanzari qui croit en la bonne étoile de ses joueurs. «Nous avons renforcé l'effectif pendant la trêve d'une manière étudiée. Nous possédons un groupe solidaire, très uni qui a les moyens de terminer le championnat en beauté. On sait que ce sera difficile au finish, mais c'est possible!», affirme-t-il. «Ce doit être la saison du CAB», reconnaît l'ex-international et ex-gloire du CAB des années 50 et 60, Driss Haddad. «Le parcours des Cabistes est exceptionnel. On compte jusque-là 18 victoires et surtout 48 buts marqués en 25 matches, une performance ! Des chiffres qui parlent d'eux-mêmes. Le CAB est une équipe solide qui pratique du beau football. On a vu rarement les Bizertins se distinguer de cette façon. Il ne reste plus que cinq matches à disputer, cinq matches au cours desquels les protégés de Kanzari devront avoir les nerfs solides. Un travail préparatoire sur le plan psychologique est nécessaire pour pouvoir supporter la pression des jours à venir. Et là, nous faisons confiance au savoir-faire des dirigeants cabistes», déclare-t-il. Des supporters en or! Bien que les rencontres se déroulent à huis clos, les supporters «jaune et noir» ont un rôle important dans la réussite de leur équipe favorite. Ils sont partout et n'arrêtent pas leurs encouragements à l'égard des joueurs. On les a même vus en Suisse, lorsque le CAB a disputé un match amical contre l'Inter de Milan. Très fidèles, les fans bizertins soutiendront leur équipe jusqu'au bout. D'énormes drapeaux aux couleurs du club sont érigés ici et là sur les murs de certains immeubles. C'est qu'on y croit !