Les besoins de développement de la Tunisie post-révolutionnaire relèvent d'exigences pressantes d'une population qui endure un déficit flagrant au niveau de l'infrastructure, des conditions de vie souvent lamentables et l'absence à la fois obsédante et récalcitrante des offres d'emploi. Les projets de développement interrégionaux demeurent, jusqu'alors au stade de l'étude et des feuilles de route; une phase d'une importance majeure qui a pour finalité de peaufiner des plans et des stratégies nationaux, à l'image d'un peuple avide de projets de développement que l'on veut efficients et répondant aux besoins régionaux. Dans le gouvernorat de Tunis, la commission régionale consultative pour le développement a tenu, récemment, une réunion dans l'optique de promouvoir les travaux du projet régional pour le développement. Ont pris part à cette réunion des membres de l'ANC ainsi que des représentants de la société civile. L'intérêt a été axé, lors de cette réunion, sur l'impératif de réfléchir ensemble sur les équations à réussir pour concilier les besoins de développement dans la région et les capacités financières et économiques allouées à cet effet en accordant, évidemment, la priorité aux localités défavorisées, l'objectif étant d'examiner les projets déposés pour la création de nouvelles opportunités d'emploi en parfaite adéquation avec les besoins de la région, et ce, pour l'amélioration des conditions de vie, dont le renforcement et le développement d'une infrastructure de base et de logements, afin de garantir au Tunisien post-révolutionnaire une vie dans la dignité. Il est à souligner que la commission régionale consultative pour le développement se charge d'organiser des réunions régionales et locales servant à analyser les projets prêts à être réalisés dans les plus brefs délais, notamment dans les délégations régionales prioritaires. Ces dernières sont en position de faire leurs états des lieux respectifs et de cerner leurs besoins socioéconomiques et infrastructurels afin de recommander des interventions ciblées et pertinentes. Notons que la commission consultative pour le développement accordera la part du lion aux projets proposés dans le cadre du budget complémentaire pour l'année en cours et qui n'ont pas été programmés dans le cadre du budget spécial 2013. La réunion, qui a eu lieu au siège du gouvernorat de Tunis, a également permis à l'assistance de débattre de certains projets nécessaires, dont la réhabilitation des quartiers populaires, la création de zones pour la promotion des métiers et de l'activité commerciale. L'intérêt a également été axé sur le problème de l'assainissement qui perdure dans plusieurs quartiers, l'extension du réseau de l'eau potable, du réseau de l'éclairage public, de l'asphaltage des rues dans les zones municipales de Tunis, du Bardo et de Sidi Hassine. Notons également des projets relatifs à la promotion de certains secteurs comme celui de la jeunesse, des sports, de la santé et autres.