L'Ugtt exige une enquête indépendante La présidence de l'Assemblée nationale constituante (ANC) a dénoncé toute forme de violence et de désordre, et tous les agissements qui sont contraires aux nobles valeurs de l'Islam, exprimant son inquiétude à la suite des incidents «tragiques et regrettables», survenus récemment à Douar Hicher. La présidence de l'ANC a insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts destinés à mettre fin à de tels agissements violents, à faire prévaloir les valeurs de coexistence pacifique et à assurer la réussite du processus de transition démocratique dans le cadre du respect de la loi, lit-on, hier, dans un communiqué. «Autant la présidence de l'ANC s'attache à la liberté de rassemblement et de manifestation pacifique, autant elle dénonce les agressions répétées contre les agents de l'ordre et les établissements sécuritaires et appelle à l'activation des législations qui les protègent durant l'accomplissement de leur devoir», pouvait-on encore lire dans le même communiqué. De son côté, l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) a appelé à l'ouverture d'une large enquête indépendante sur les agressions ayant ciblé les forces de l'ordre, les citoyens et les institutions publiques. La centrale syndicale insiste, dans un communiqué publié hier, sur l'impératif de poursuivre en justice les coupables et d'incriminer tous ceux qui incitent à la violence. L'organisation ouvrière souligne l'importance de tenir l'appareil sécuritaire loin des clivages politiques et d'accélérer la mise en place d'une sécurité républicaine autonome et loyale envers la patrie. L'Ugtt exprime son rejet de la violence et affirme son entière solidarité avec les forces de l'ordre. Ces pratiques qui ciblent la sécurité du citoyen et la stabilité du pays sont exercées par des groupes criminels et des extrémistes religieux qui tentent d'imposer leur mode de vie et leur idéologie à tous les Tunisiens et de créer un Etat parallèle hors la loi, relève l'organisation syndicale qui déplore «le silence des autorités qui a encouragé la violation continue de la loi».