On finit par retrouver le ton contestataire qui ouvre la porte aux dérapages Nous étions très contents de la façon dont se sont déroulées les deux premières journées. C'était à la limite du parfait pour ne rien vous cacher : joueurs, entraîneurs, dirigeants, public, police, presque tout le monde avait excellé dans la sainte mission de réussir le début du championnat. Il faut avouer, en revanche, que ce sentiment de béatitude s'est vite évaporé après la journée d'avant-hier. Heureusement que l'on n'a pas dérapé, qu'on n'a pas assisté à des évènements de violence, mais soyons francs : les mauvais réflexes sont de retour dans nos stades. Et l'on ne va pas attendre encore longtemps pour en parler. Au bout de la 3e journée, nous voilà devant une recrudescence souple, mais inquiétante de la contestation des arbitres et de la tension au cours et après les matches. A Zarzis, Foued Bahri (franchement dépassé par les évènements à plusieurs reprises !) en a eu assez du banc des remplaçants du CA et de l'ESZ. Les images de la fin du match sont «moches», maints groupes de personnes aux alentours de la pelouse criant, sifflant et voulant influencer l'arbitre du match. Au Zouiten, les nerfs ont craqué dans le camp hammam-lifois, avec trois expulsions. Ce n'est pas là le problème ! Ce qui nous inquiète, c'est cette attitude contestataire de tout ce qui vient de l'arbitre. Il fallait voir le visage de Haïthem Kossaï après le match. Des policiers se sont rués vers lui pour le protéger, lui au visage très marqué par ce match hypertendu. Nous sommes encore à la 3e journée d'une première phase qui n'a d'enjeu que la qualification au play-off, et voilà que les entraîneurs, les dirigeants et les joueurs (pas tous, il faut le dire) reprennent leur jeu préféré. Contester l'arbitre du match et enflammer l'ambiance. Ça commence déjà : les sifflets, les insultes qu'on entend en direct sur les chaînes de télévision et les déclarations provocatrices. C'est fini le calme des deux premières journées ; maintenant, on reprend nos vieilles habitudes. A moins que l'on s'arrête illico presto !