Il semble que du côté d'Ennahdha et du CPR, l'initiative de Hamadi Jebali relative à la formation d'un gouvernement de compétences nationales non partisanes n'est plus d'actualité. Campant sur leurs positions de refus total de cette initiative, les deux partis sont parvenus, hier, apprend La Presse, de source informée auprès du CPR, à la constitution d'un gouvernement de coalition comprenant Ennahdha, le Congrès pour la République, le parti Al Amen, le mouvement Wafa et le groupe parlementaire Liberté et dignité. Notre source précise encore: «Notre accord est définitif et il sera annoncé dans les heures qui viennent (parlant de la journée du mercredi 13 février) ou, au plus tard, aujourd'hui». Quelle sera la composition de ce gouvernement, comprendra-t-il des personnalités indépendantes et qu'en sera-t-il des ministères de souveraineté? «Le prochain gouvernement, confie toujours notre source, comprendra à la fois des compétences indépendantes pour la plupart des portefeuilles ministériels et des personnalités partisanes. Pour ce qui est des ministères de souveraineté, il se pourrait que des indépendants y soient désignés. Le gouvernement ne sera pas de composition réduite. Ce sera un gouvernement ordinaire. Quant au parti Ennahdha, il fait toujours partie intégrante de la coalition contrairement aux rumeurs circulant à propos de son probable retrait de la coalition au cas où Hamadi Jebali continuerait à s'accrocher à son initiative. La question ne se pose plus, puisque les concertations engagées entre les parties ayant rejeté l'idée d'un gouvernement de technocrates ont abouti à un accord définitif». Notre source considère que la proposition du chef du gouvernement «est vouée à l'échec tant que les parties les plus importantes du paysage politique national, et en premier lieu Ennahdha, s'y opposeront». La même source révèle encore que «les contacts se poursuivent avec Ettakatol qui pourrait se joindre à l'accord déjà conclu». Une révélation que Mohamed Bennour, porte-parole d'Ettakatol, contacté par La Presse, dément catégoriquement, déclarant : «Je ne suis au courant de rien».