Chaque année, près de 90 concours sont ouverts pour la promotion professionnelle et le recrutement au titre du budget du ministère de la Santé publique Les dépenses du secteur de la santé pour cette année s'élèvent à 2.029.3 MD contre 1.824.6 MD l'année dernière Certains établissements sanitaires souffrent depuis quelque temps de problèmes au niveau des équipements et des ressources humaines qui se sont répercutés sur la qualité des prestations. En effet, plusieurs catégories de citoyens se rendent quotidiennement à ces structures en vue de se faire soigner. Mais ils sont obligés de patienter de longues heures avant qu'on daigne s'occuper d'eux. A voir plus clair, on comprend pourquoi cette situation persiste depuis des années. Les ressources humaines — personnels médical et para-médical — sont en nombre limité ne répondant pas, en tout cas, aux besoins de plus en plus pressants des malades. Les équipements, ne bénéficiant pas toujours de la maintenance et de l'entretien nécessaires, sont parfois hors service. Certains sujets à revenus limités viennent des régions intérieures pour se faire soigner dans les hôpitaux de Tunis. Ils sont obligés, eux aussi, d'attendre et parfois ils rebroussent chemin pour revenir une autre fois. En général, le personnel médical fait de son mieux pour prendre en charge les patients, même si les moyens mis à sa disposition sont modestes. Parfois, des querelles éclatent entre ce personnel et les malades ou leurs parents qui considèrent qu'ils ne sont pas bien accueillis dans les structures sanitaires, qu'ils sont mal informés et personne ne se soucie de leur cas. Nouvelle vision des prestations fournies De son côté, le personnel para-médical — qui est en rapport direct avec les malades — estime que les patients ne sont pas toujours compréhensifs et qu'ils veulent avoir des prestations de qualité immédiatement sans tenir compte de la priorité ni des moyens disponibles. Cependant, le ministère de la Santé reconnaît que du chemin reste encore à parcourir pour atteindre des prestations de qualité répondant aux exigences, des citoyens qui ont tous droit à des soins et à une prise en charge, même s'ils n'ont pas la capacité de payer, vu leurs conditions sociales. Le droit à la santé est, en effet, l'un des droits fondamentaux de l'Homme. Pour résoudre un tant soit peu ce problème de ressources humaines qualifiées, le ministère de la Santé a pris les dispositions qui s'imposent. Ainsi, chaque année, près de 90 concours sont ouverts pour la promotion professionnelle et le recrutement au titre du budget préparé selon les orientations générales du ministère et en fonction de l'état d'avancement des projets de développement. Les recrutements durant la période 2006-2013 concernent 21.925 postes, alors que la promotion professionnelle touche 31.023 reépartis sur toutes les structures sanitaires. En 2013, les recrutements et les promotions ont concerné 1.381 postes dans le domaine médical et parallèle - contre 1.618 l'année dernière —, 228 postes dans l'effectif administratif et technique, 1.820 dans le corps para-médical et 419 dans la catégorie des agents. L'accroissement du nombre du personnel qualifié est, certes, important, mais n'est pas suffisant dans la mesure où une nouvelle vision des prestations fournies aux patients doit être consacrée. En effet, les agents d'accueil et le personnel para-médical sont appelés à suivre le bon exemple de leurs aînés en faisant preuve de patience et d'écoute. Les malades ou les membres de leurs familles sont souvent dans un état de nérvosité et peuvent s'emporter. La réaction des agents d'accueil doit être positive pour les calmer et les faire patienter le temps d'être auscultés par le médecin. C'est un comportement simple mais parfois ignoré par tout le monde. Côté matériel, les dépenses du secteur de la santé pour cette année s'élèvent à 2.029.3 MD — contre 1.824.6 MD l'année dernière — dont 160 MD sont destinés au développement, 542.6 MD à la gestion et 1.326.7 aux salaires. A noter que les services d'urgence ont fait l'objet d'une opération de mise à niveau avec renforcement du parc des ambulances. Des équipements lourds à technologie avancée ont été fournis dans les différentes zones et notamment celles classées prioritaires. En 2012, le équipements livrés d'une valeur de 45 MD ont concerné plusieurs structures sanitaires qui ont été dotées aussi de véhicules d'ambulance et administratifs d'une valeur totale de 5.3 MD. Des dépenses importantes pour permettre aux différentes structures sanitaires de fonctionner avec l'utilisation du matériel mobilisé dans différents services. La Tunisie, qui dispose de 23 établissements sanitaires, 33 hôpitaux régionaux, 10 centres spécialisés, 109 hôpitaux locaux et 27 groupements de santé de base, est entrée dans une phase de mise à niveau pour améliorer le rendement de ces structures, dont certaines souffrent encore d'un manque de personnel et de matériel afin de faire face à la demande de plus en plus croissante.